BDS
Non à l’ingérence de l’État
Israélien
dans la vie universitaire française
BDS France
Mercredi 8 mars 2017
La
Semaine contre l’Apartheid israélien est
une semaine internationale d’événements
organisée chaque année par des
étudiant-e-s dans plus de 200
universités à travers le monde et 2017
marque sa 13éme édition. Son
but ? Sensibiliser et alerter à
travers des conférences, projections de
films, expositions et discussions sur le
projet colonial et les politiques
d’apartheid que l’État d’Israël met en
œuvre à l’encontre du peuple palestinien
depuis des décennies. Cette semaine
d’actions vise aussi à faire connaître
le mouvement « Boycott,
Désinvestissement, Sanctions (BDS) »
lancé par la société civile
palestinienne et offrant aujourd’hui aux
citoyen-ne-s du monde entier un moyen
concret et non-violent de les soutenir
dans leurs luttes pour la dignité, la
liberté et la justice.
Cette
année encore, Israël et ses relais
tentent de faire interdire cette
initiative étudiante et citoyenne. Alors
que les pressions ont déjà commencé en
Grande-Bretagne, c’est aujourd’hui au
tour des étudiant-e-s en France d’en
être la cible, à Toulouse, Rennes,
Paris, Lyon, Marseille, Montpellier,
Grenoble, Saint-Étienne, Lille.
D’après un communiqué publié le 3 Mars
2017 via le “Times of Israël”[1]:
Aliza Ben-Noun, Ambassadrice de l’État
d’Israël en France déclare avoir envoyé
une lettre aux maires des 9 plus grandes
villes de France pour leur demander
purement et simplement de censurer la
Semaine contre l’Apartheid Israélien.
Nous
souhaitons donc rappeler à Israël et ses
soutiens que les articles 10 et 11 de la
Déclaration des Droits de l’Homme et du
Citoyen de 1789 garantissent non
seulement aux citoyen-ne-s la liberté
d’opinion et de conscience mais
également la liberté de communiquer
cette opinion (le racisme n’étant pas
une opinion).
Comme
le Conseil constitutionnel l’a rappelé :
« La liberté d’expression et de
communication est d’autant plus
précieuse que son exercice est une
condition de la démocratie et l’une des
garanties du respect des autres droits
et libertés. »
Mais
Israël n’est pas une démocratie. C’est
une puissance occupante qui colonise en
toute impunité des terres, en expulse
leurs habitant-e-s et discrimine les
citoyen-ne-s en fonction de leur
appartenance réelle ou supposée à une
ethnie ou à une religion. Voilà la
réalité que la Semaine Internationale
contre l’Apartheid israélien met en
lumière chaque année et les manœuvres
d’Israël pour la faire interdire ne font
que renforcer ce constat et notre
détermination à soutenir la résistance
populaire palestinienne.
C’est
pourquoi, en dépit des risques sérieux
d’atteinte à la liberté d’expression
qu’elle représente, cette réaction de
l’ambassade montre le succès grandissant
de la Semaine contre l’Apartheid
israélien et du mouvement BDS qui
touchent là où ça fait mal une puissance
coloniale de plus en plus isolée sur la
scène internationale.
Nous
exhortons les destinataires de ces
lettres, notamment à Toulouse, à ne pas
céder aux injonctions de l’ambassade
mais à défendre la liberté d’opinion et
d’expression de leurs concitoyen-ne-s et
l’indépendance des institutions
françaises, notamment universitaires.
Enfin,
nous invitons les citoyen-ne-s
désireux-ses de défendre leur liberté de
pensée à participer aux différentes
initiatives organisées près de chez eux.
Pour
une carte de ces initiatives :
http://apartheidweek.org/
et
pour suivre l’info ville par ville en
France, connectez vous sur FB:
Israel Apartheid week France
[1]
http://www.timesofisrael.com/ambassador-asks-french-cities-to-ban-anti-israel-apartheid-week/?utm_source=dlvr.it&utm_medium=twitter
BDS
France et l’équipe organisatrice de la
Semaine contre l’Apartheid israélien
Le
dossier BDS
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