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DEVANT LE CONSEIL DE SÉCURITÉ, LE
REPRÉSENTANT DU LIBAN PROPOSE UN CADRE POLITIQUE POUR RÉGLER
LA CRISE
New York, Jul 31 2006 6:00PM
Lors d'une séance publique du Conseil de sécurité en présence
du représentant israélien, le représentant du Liban est
venu proposer un cadre politique destiné à régler la crise
une fois qu'un cessez-le-feu sera intervenu entre le Hezbollah
et Israël, demandant aussi une enquête sur le bombardement
de Cana.
« Tout en appréciant les efforts qui ont conduit à la déclaration
du Conseil de sécurité d'hier [sur le bombardement de Cana],
je suis venu réitérer avec force l'appel du gouvernement
libanais à un cessez-le-feu immédiat », a dit Tarek Mitri,
le ministre de la Culture du Liban, lors d'une séance du
Conseil consacrée à la situation au Moyen-Orient.
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Retransmission de la séance du Conseil de sécurité
« Je suis aussi venu demander une enquête internationale
concernant les 'crimes de Cana' », a-t-il ajouté, espérant
que « le Conseil de sécurité ne détournerait pas les yeux
».
« Le retour au statu quo ante serait futile » et « c'est
pourquoi je vous demande à tous de nous aider à mettre fin
à cette tragédie », a-t-il dit, avant de présenter devant
le Conseil de sécurité un plan approuvé par le Conseil des
ministres libanais.
Ce plan prévoit « un cessez-le-feu immédiat »et une « déclaration
d'accord » sur les points suivants : « la libération des
prisonniers et détenus libanais et israéliens sous la
supervision de la Croix-Rouge, le retrait de l'armée israélienne
derrière la Ligne bleue et le retour des personnes déplacées
à leurs villages ».
Le gouvernement libanais a aussi demandé « un engagement du
Conseil de sécurité de placer les Fermes de Chebaa et les
Colinnes de Kfarchouba sous la juridiction de l'ONU jusqu'à
ce que la délimitation du territoire soit achevée, avec un
accès aux propriétaires terriens libanais sur ce territoire
».
Il s'est engagé à mener « l'extension des forces légitimes
du gouvernement libanais sur tout son territoire ainsi que le
prévoient les Accords de Taëf » qui avaient mis fin à la
guerre civile libanaise.
Il a enfin demandé « le renforcement de la Force
internationale au Sud-Liban afin d'entreprendre des mesures
humanitaires et garantir la sécurité » et un engagement de
la communauté internationale pour la reconstruction du pays.
« Ne laissez pas le Liban servir de champ de bataille pour
des tiers », a-t-il conclu.
Pour sa part, le représentant d'Israël, Dan Gillerman, a
souligné que son pays n'avait pas de querelle avec le Liban,
avant de rappeler les événements qui avaient déclenché son
opération.
« Pourquoi Israël est-il au Liban aujourd'hui ? Pour répondre
à un acte de guerre, à l'enlèvement de ses soldats et au
bombardement de ses villes par des roquettes, qui ne représentent
qu'une fraction de l'arsenal » du Hezbollah, a dit le représentant
israélien.
Le Liban a été renversé par des « tyrans, au Nord, c'est
à dire par la Syrie, qui considère encore le Liban comme son
territoire, qui refuse de délimiter sa frontière et d'ouvrir
des ambassades réciproques ». Il a été « pris en otage
par des terroristes de la pire espèce, par l'OLP dans les années
80 et par le Hezbollah dans les années 90 », a-t-il affirmé.
Dan Gillerman s'est aussi interrogé demandé pourquoi l'armée
libanaise n'agissait pour désarmer le Hezbollah.
« Je pense qu'aucun enfant ne naît avec le désir de devenir
un combattant suicide, ni qu'aucune mère ne souhaite que son
enfant le devienne », a-t-il conclu, estimant que les
enseignements du Hezbollah entretenaient la violence et la
haine.
Il a enfin rappelé que le territoire des Fermes de Chebaa,
aux termes des résolutions du Conseil de sécurité,
n'appartenaient pas au Liban mais à la Syrie et que l'ONU
avait certifié le départ d'Israël du territoire libanais en
2000.
2006-07-31 00:00:00.000
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