CONSEIL DE SÉCURITÉ : LA LIBERTÉ DE CIRCULATION
INDISPENSABLE AU RELÈVEMENT DE L'ÉCONOMIE PALESTINIENNE,
AFFIRME L'ENVOYÉ POUR LE MOYEN-ORIENT
New York, Sep 23 2005 2:00PM
Après le retrait israélien de Gaza, la problématique est
maintenant
d'obtenir l'allègement des restrictions à la liberté de
mouvement dans les
territoires palestiniens, indispensables au relèvement de l'économie,
contre
des garanties de sécurité pour Israël, a estimé
aujourd'hui devant le
Conseil de sécurité l'Envoyé de l'ONU pour la paix au
Moyen-Orient. A
l'issue de l'exposé, le Conseil de sécurité a appelé les
parties à suivre la
Feuille de route pour la paix au Moyen-Orient.
« Israël a montré qu'il pouvait faire les sacrifices requis
pour faire la
paix ; les Palestiniens ont fait preuve de retenue face à des
décisions
unilatérales et un calendrier serré. Les forces de la modération
se sont
montrées plus fortes que celles de l'extrémisme », a déclaré
aujourd'hui
Alvaro de Soto, Coordonnateur spécial pour le processus de
paix au
Moyen-Orient, lors d'un <"
http://www.un.org/News/fr-press/docs/2005/CS8510.doc.htm">
exposé au Conseil
de sécurité.
Alvaro de Soto présentait un bilan de la situation après le
retrait
israélien de Gaza - qui est maintenant total - et de
plusieurs colonies de
peuplement du nord de la Cisjordanie, quelques jours après
une réunion du
Quatuor pour le Moyen-Orient, composé des États-Unis, de la
Fédération de
Russie, de l'ONU et de l'Union européenne, rassemblé au
niveau ministériel à
New York (voir notre
"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=11077&Cr=Quatuor&Cr1=pales">
dépêche du 20 septembre 2005).
« Ainsi que l'a souligné James Wolfensohn, Envoyé spécial
du Quatuor pour le
désengagement de Gaza, citant un rapport de la Banque
mondiale, 'sans le
rétablissement de la liberté de mouvement à l'intérieur de
la Cisjordanie,
une économie palestinienne viable n'est pas possible', a
indiqué Alvaro de
Soto, qui cite parmi les mesures requises « l'allègement
radical des
barrières internes en Cisjordanie, l'ouverture des frontières
palestiniennes
au commerce extérieur et un flux raisonnable de main d'ouvre
palestinienne
vers Israël »,.
« Depuis le début de 2005, il y a eu une réduction de 37%
des barrières
internes » qui s'élèvent à présent à près de 376, selon
le Bureau de la
coordination des affaires humanitaires (<"
http://www.reliefweb.int/rw/dbc.nsf/doc100?openForm">OCHA),
a-t-il précisé.
« Dans l'immédiat, cela aura pour impact d'améliorer l'accès
des
Palestiniens aux services de santé et d'éducation ». « Il
n'est pas
vraisemblable, cependant que cela entraînera une amélioration
significative
de la situation économique, car il existe encore des délais
du fait des
contrôles sur les véhicules et des restrictions aux
mouvements vers les
grandes villes, notamment Jérusalem ».
Des restrictions sévères demeurent aussi sur les permis de
travail accordés
aux travailleurs en provenance de la bande de Gaza, a indiqué
Alvaro de
Soto.
« La nécessité pour Israël de garantir sa sécurité l'a
conduit à construire,
empiétant sur le territoire palestinien, une « barrière »
- terme générique
qui comprend une combinaison de clôtures métalliques, de
barbelés, de
tranchées, d'instruments électroniques, de tours de garde et
en certains
endroits, notamment autour de Jérusalem, d'un mur extrêmement
haut et
décourageant ».
Alvaro a précisé que la construction de la « barrière »
en Cisjordanie
progressait rapidement sur les tronçons qui n'ont pas fait
l'objet de
contestation judiciaire [devant la Cour suprême d'Israël],
et pour lesquels
des ordonnances gelant la construction n'ont pas été prononcées.
Au 1er juillet 2005, environ 215 kilomètres ont été
construits et 176
kilomètres sont en construction. Quant au projet qui vise à
rattacher la
colonie de Ma'ale Adumim, construite à l'est de Jérusalem-Est,
à
l'agglomération de Jérusalem, il est pour l'instant gelé, même
si le
Vice-Premier ministre israélien a récemment indiqué qu'il
restait à l'ordre
du jour.
« Outre qu'elle entrave le relèvement économique, pour des
millions de
Palestiniens -- et je parle simplement de ceux qui n'ont lien
ni sympathie
pour ceux qui recourent à la violence, et qui souhaitent
simplement visiter
leurs proches ou aller à l'école ou avoir accès aux
services médicaux -- la
barrière et les points de contrôle constituent une source
constante
d'humiliation et une entrave constante à leurs aspirations à
s'autogouverner ».
Outre que les dépenses entraînées par sa construction «
font peser des
doutes sur son caractère provisoire », « les Palestiniens
qui vivent à Gaza
pourront se demander ce qui a changé s'il ne peuvent toujours
pas avoir
accès à leurs compatriotes en Cisjordanie ou dans le monde
extérieur ».
Mais « les Palestiniens doivent comprendre et accepter les
besoins d'Israël
en matière de sécurité pour ses citoyens », alors que
d'innombrables
Israéliens innocents ont été victimes d'actes terroristes,
a indiqué Alvaro
de Soto, pour qui on oublie trop souvent que la sécurité
n'est pas un besoin
que pour les Israéliens.
« Le peuple palestinien dans son ensemble réclame l'établissement
de l'ordre
public dans les rues, ce qui sous-entend aussi un système
judiciaire fiable
et la fin de l'impunité et de la corruption ».
« Le développement d'un Etat respectueux de l'état de
droit, dans lequel le
gouvernement détient le monopole des instruments de violence
», est à la
fois clairement un « intérêt palestinien » et un élément
de nature à
renforcer le sentiment de sécurité d'Israël.
Face au problème classique de l'ouf et de la poule, Alvaro de
Soto a engagé
les parties à mettre en ouvre, en parallèle, leurs
obligations au terme de
la <"http://www.un.org/french/newscentre/infocus/middle_east/roadmapF2003.pdf">
Feuille de route du Quatuor pour le
Moyen-Orient.
A l'issue de la séance, le Président du Conseil de sécurité,
a lu une
déclaration au nom de ses 15 membres, dans laquelle il
« invite le
Gouvernement israélien et l'Autorité palestinienne à
prendre en parallèle de
nouvelles mesures pour s'acquitter des obligations que leur
fait la Feuille
de route, de façon à continuer d'avancer vers la création
d'un État de
Palestine indépendant, souverain, démocratique et viable,
vivant côte à côte
avec Israël dans la paix et la sécurité ».
Toujours aux termes de cette déclaration, le Conseil de sécurité
souligne
l'importance et la nécessité de parvenir à une paix juste,
globale et
durable au Moyen-Orient, basée sur toutes ses résolutions
pertinentes,
notamment ses résolutions 242 (1967), 338 (1973), 1397 (2002)
et 1515
(2003), le mandat de Madrid et le principe de la terre contre
la paix ».
<" http://webcast.un.org/ramgen/sc/sc050923pm.rm"><img
Retransmission de la séance du Conseil de sécurité
2005-09-23 00:00:00.000
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