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LIBAN : LE RETOUR DES PERSONNES DÉPLACÉES EST PRATIQUEMENT ACHEVÉ, SELON LE HCR
New York, Aug 22 2006  3:00PM

Bien que la vaste majorité des personnes déplacées par les combats soient rentrées au Liban, des milliers de gens demeurent éloignés de leur foyer, annonce aujourd'hui l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui souligne à nouveau le danger que posent les mines pour la sécurité et pour l'économie.
« Le gouvernement libanais estime que 90 % des personnes déplacées à l'intérieur de ses frontières ? pour l'essentiel le long d'un arc autour de Beyrouth ? ont maintenant regagné leurs maisons », a dit la porte-parole du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (<" http://www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/news">HCR), Jennifer Pagonis, lors de son <"http://www.unhcr.fr/cgi-bin/texis/vtx/news/opendoc.htm?tbl=NEWS&id=44eae2d310">point de presse à Genève.
« Certains réfugiés se trouvent encore en Syrie ? en dépit de l'enregistrement du retour de Syrie de plus de 146 000 Libanais, auxquels s'ajoutent plusieurs milliers de personnes ayant emprunté des routes non officielles pour partir ». « Nous vérifions ces cas restants, qui pourraient inclure des familles vulnérables» a-t-elle ajouté. 
« Les autorités estiment cependant que quelques milliers de Libanais restent dispersés dans différentes parties du pays et ne sont pas encore rentrés dans leurs régions d'origine.
« Par ailleurs, nombre de ceux qui sont revenus ont découvert que leurs maisons étaient devenues inhabitables ou que les conditions de vie sur place étaient impossibles. Ces personnes pourraient rester déplacées dans des villes et des villages voisins, jusqu'à ce que le processus de reconstruction soit avancé », a dit Jennifer Pagonis.
Dans la ville chiite de Kfar Kela, la plupart des 13 000 habitants sont rentrés, alors que seules 150 familles étaient encore présentes pendant les combats. Les destructions sont moins importantes que dans d'autres endroits et les personnes sans domicile ont été accueillies par d'autres résidents, a-t-elle expliqué.
« Mais les habitants souffrent de l'absence d'électricité, de l'accès limité à l'eau, du manque aigu de médicaments ainsi que de sérieux problèmes de sécurité. Dans la ville chrétienne de Deir Mimash, située à proximité, seuls 200 des 3 600 habitants sont rentrés ».
« Ils n'ont pas d'électricité et manquent d'eau et de nourriture. Les champs voisins d'oliviers, de cactus et de tabac sont parsemés de bombes à fragmentation qui empêchent les habitants d'accéder à leur seule et unique source de revenus ». <pþ3E
Le personnel de l'UNHCR a établi que les engins non explosés représentent le principal problème, même au nord du fleuve Litani. Les agriculteurs ne peuvent pas retourner dans leurs champs avant que ces armes ne soient éliminées. Les experts estiment qu'il faudra trois mois pour effectuer le déminage le plus urgent et six mois supplémentaires pour réaliser un programme complet.
A cet égard, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (<" http://www.reliefweb.int/rw/dbc.nsf®EE2Fdoc100þ3FopenForm">OCHA) indique aujourdîE27hui que trois personnes ont été tuées au Liban et 52 blessées depuis le 14 août dernier dans des incidents impliquant des engins non explosés.
La Force intérimaire des Nations Unies au Liban (<"http://www.un.org/french/peace/peace/cu_mission/finul/finul.htm">FINUL) a aussi indiqué qu'une de ses équipes avaient procédé aujourd'hui à l'explosion contrôlée de 445 de ces engins dans les zones de Yohmor, Smayieh, Ras Al Ain, Tibnin et Aita Al Jabal.
S'agissant par ailleurs de l'acheminement de l'aide humanitaire importante qui sera nécessaire au cours des mois à venir, l'UNHCR indique qu'elle est en train de transférer du matériel de Beyrouth vers les villes de Tyr et de Saïda, au sud.
« Des articles de secours continuent d'arriver dans la capitale libanaise par air, mer et terre. Quatre vols, deux par les forces aériennes allemandes et deux par les forces aériennes belges, sont prévus aujourd'hui. Ils devraient acheminer du matériel de l'UNHCR en provenance d'Amman », a dit Jennifer Pagonis. 
Dans son premier <" http://www.un.org/Docs/journal/asp/ws.asp?m=S/2006/670">rapport remis hier au Conseil de sécurité sur la <" http://www.un.org/Docs/journal/asp/ws.asp?m=S/RES/1701 (2006)">résolution 1701 (2006), le Secrétaire général indiquait « qu'au fur et à mesure que des zones plus vastes le long de la Ligne bleue deviendront accessibles, l'aide humanitaire devra s'accélérer pour répondre aux besoins fondamentaux de la population civile en matière de logement, de nourriture et d'assistance médicale » (<" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12820&Cr=Moyen&Cr1=Liban">dépêche du 21.08.06).
Dans l'immédiat, pour la période qui suit immédiatement le cessez-le-feu, la communauté humanitaire internationale a pour priorités absolues : « a) d'apporter une aide ? abris notamment ? aux populations regagnant leurs foyers ou en route; b) de faire en sorte que les convois humanitaires accèdent durablement aux plus vulnérables et que l'aide leur soit distribuée rapidement; c) de réduire le danger que la présence de nombreuses munitions non explosées fait courir aux travailleurs humanitaires et aux civils de retour chez eux, parmi d'autres risques; et d) de réparer l'infrastructure comme, par exemple, les pompes à eau ».
Revenant enfin sur un bilan provisoire du conflit, le rapport indique qu'au Liban près d'un million de personnes avaient été déplacées. « On déplore environ 1 200 morts et des milliers de blessés [près de 4.000 selon les chiffres publiés aujourd'hui par OCHA], dont la majorité sont des femmes et des enfants. Le nombre des victimes continue d'augmenter, la cessation des hostilités permettant de découvrir chaque jour de nouveaux corps. L'équipement de base et les habitations ont subi de graves dommages et l'économie est dévastée ».
Les hostilités ont aussi provoqué la mort de 170 Israéliens, dont 52 civils victimes de tirs de roquettes, et fait plus de 600 blessés, indiquait le rapport. 
Pendant le conflit, de 300.000 à 500.000 civils israéliens ont quitté leurs foyers ou se sont réfugiés dans des abris. Depuis la fin des combats, les personnes qui résidaient dans le nord du pays se sont mises en route, en masse, pour regagner leurs maisons. Le Gouvernement israélien fait savoir que les tirs de roquettes ont provoqué des dégâts considérables dans les propriétés privées, des hôpitaux et des écoles, ainsi que des incendies sur plus de 24 000 hectares de forêts et de terres.
 2006-08-22 00:00:00.000

Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/

 

 

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