SUD-LIBAN : DES 'PROGRÈS CONSIDÉRABLES'
ACCOMPLIS DANS LA MISE EN OEUVRE DE LA RÉSOLUTION 1701
New York, Oct 19 2006 6:00PM
« Des progrès considérables » ont été réalisés depuis
l'adoption de la résolution 1701, qui a permis de mettre fin
au conflit cet été entre Israël et le Hezbollah, avec
notamment le retrait des forces israéliennes du Sud-Liban, a
déclaré aujourd'hui le chef de la Force intérimaire des
Nations Unies au Liban (FINUL) lors d'une conférence de
presse à New York.
« L'événement le plus important a été le retrait des
forces de défense israéliennes du territoire libanais, à
l'exception du village de Ghajjar, pour lequel une solution
appropriée est encore à l'étude », a affirmé le général
Pellegrini, commandant de la <"http://www.un.org/french/peace/peace/cu_mission/finul/finul.htm">FINUL.
<"http://webcast.un.org/ramgen/pressbriefing/brief061019.rm"><img
src="/News/dh/latest/media/video.gif" width="10"
height="10" border="0">
Retransmission de la conférence de presse</strong></font><font
size="1"
face="Arial">[1h17mins]</font>
« Ghajjar est un village habité par des Syriens qui
disposent de la nationalité israélienne, et qui est coupé
en deux par la Ligne bleue. Ces citoyens israéliens habitant
au nord de la Ligne bleue sont donc sur le territoire libanais
», a-t-il rappelé, indiquant qu'il espérait trouver une
solution pour permettre leur coexistence sur le territoire
libanais.
« Parallèlement, pour la première fois dans l'histoire récente
du Liban, les forces armées libanaises se sont totalement déployées
jusqu'à la ligne bleue », qui marque la frontière délimitée
par l'ONU entre le Liban et Israël.
« L'expansion rapide de la Force intérimaire des Nations
Unies au Liban (<"http://www.un.org/french/peace/peace/cu_mission/finul/finul.htm">FINUL)
a été essentielle pour l'achèvement du retrait ». La FINUL
a confirmé le retrait et assuré un transfert sans heurts aux
forces armées libanaises, a souligné le général Pellegrini.
La Mission compte désormais 7.200 soldats, dont 1.500 membres
de la force navale dirigées par l'Allemagne, qui protègent
la frontière maritime du Liban, élément clef de la
<" http://www.un.org/Docs/journal/asp/ws.asp?m=S/RES/1701
(2006)">résolution 1701 (2006), a-t-il dit.
Le renforcement et l'expansion de la FINUL a été essentielle
pour répondre au nouveau mandat, dont le soutien aux forces
armées libanaises pour établir une zone sans armes au
Sud-Liban.
En réponse à une question, le général Pellegrini a dit que
le chiffre de 15.000 soldats autorisé par la résolution 1701
était la tranche haute. « Honnêtement, pour l'instant, nous
n'en avons pas besoin, parce que nous avons déjà 10.000
soldats de l'armée libanaise. Nous atteindrons peut-être le
chiffre de 10.000 », a-t-il dit.
Le général a dit enfin que le mécanisme tripartite --
Liban, Israël, FINUL - serait maintenu et poursuivrait ses
travaux.
Interrogé sur la réponse de la FINUL et des forces françaises
face aux violations de l'espace aérien libanais par
l'aviation de l'armée israélienne, Alain Pellegrini a dit
qu'elles « étaient inacceptables et source de préoccupation
», et qu'elles étaient « clairement considérées comme des
violations de la résolution 1701 ».
« Elles sont rapportées immédiatement au Secrétaire général
et font l'objet de protestations auprès de l'armée israélienne
(?) Pour l'instant nous n'avons pas d'autre moyen d'y faire
face que le dialogue et la voie diplomatique », a-t-il dit.
« Il y a une légère amélioration en ce qu'elles sont moins
nombreuses qu'auparavant », a-t-il fait observer, ajoutant
que « si les moyens diplomatiques n'étaient pas suffisants,
d'autres moyens pourraient être envisagés ». « Il
faut y réfléchir », a-t-il dit.
A la question de savoir si la FINUL avait prévenu le ministre
de la défense israélien qu'elle pourrait abattre les avions
israéliens, Alain Pellegrini a dit que « le contingent français
avait des missiles antiaériens déployés, mais qu'ils
avaient une fonction d'auto-défense », par mesure de précaution,
depuis l'expérience de la Côte d'Ivoire.
Il a confirmé que la Mission s'en serait servie pour défendre
ses soldats lors du bombardement de Khiam, qui a fait quatre
morts après un bombardement israélien parmi les observateurs
de l'ONU lors du conflit entre Israël et le Hezbollah.
Sur le point de savoir comment se déroulait le contrôle des
armes du Hezbollah, « le général Pellegrini a dit qu'il ne
faisait pas de distinction entre les armes du Hezbollah et
d'autres armes illégales : le mandat de la FINUL est
d'assurer que seule l'armée libanaise et la FINUL dispose
d'armes au Sud-Liban », c'est-à-dire entre le fleuve Litani
et la Ligne bleue ».
« Pour l'instant nous n'avons pas détecté de personnes
disposant d'armes illégales », a-t-il déclaré.
Interrogé sur les allégations israéliennes selon lesquelles
des armes sont clandestinement transférées au Hezbollah par
la Syrie, et si elles justifiaient les survols israéliens, le
chef de la FINUL a dit que « si ces trafics avaient lieu, ce
ne serait pas dans sa zone d'opération » mais dans la vallée
de la Bekaa.
En réponse à un journaliste qui s'étonnait du fait que par
le passé la FINUL avait déjà signalé des trafics d'armes
se déroulant hors de sa zone d'opération, le général
Pellegrini a confirmé que l'armée libanaise avait déjà
saisi des armes des trafiquants le long de la frontière «
mais ces mouvements se sont grandement réduits », a-t-il
dit.
Il a ajouté « que la FINUL ne pourrait pas surveiller les
mouvements qui se situaient hors de sa zone de contrôle ».
« Si jamais ces trafics avaient lieu dans notre zone d'opération,
nous aiderions l'armée libanaise à les prévenir », a-t-il
précisé.
Le chef de la FINUL a aussi dit qu'il n'y avait pas de tunnels
sous la Ligne bleue.
Interrogé enfin sur les moyens techniques et sur la volonté
de l'armée libanaise face aux trafics, le général
Pellegrini a affirmé qu'il avait été « sincèrement
surpris par le professionnalisme et la volonté de l'armée
libanaise, qui a réussi à se déployer dans des zones où
elle n'était pas du tout bienvenue ».
Le général Pellegrini donnait cette conférence de presse à
New York alors que le Conseil de sécurité était saisi ce
matin d'une <"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=13104&Cr=conseil&Cr1=moyen&Kw1=
liban&Kw2=&Kw3=">séance sur le
Moyen-Orient et qu'il devait recevoir du Secrétaire général
son dernier rapport sur la résolution <" http://www.un.org/Docs/journal/asp/ws.asp?m=S/RES/1559
(2004)">résolution 1559 (2004) sur le rétablissement
de la souveraineté au Liban.
<" http://www.un.org/french/radio/story.asp?NewsID=2661">Ecouter,
sur la <"http://www.un.org/french/audiovis/radio/latenews.htm">radio
de l'ONU, un entretien avec le général Pellegrini </strong></font>
Israël avait entamé le 12 juillet au Liban une opération
contre le Hezbollah, suite à une opération du groupe armé
au nord d'Israël, qui a fait huit morts parmi les soldats
israéliens et qui a conduit à l'enlèvement de deux autres
soldats, ainsi qu'en réponse aux attaques à la roquette
contre les villes du nord d'Israël (<"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12632&Cr=moyen&Cr1=annan">dépêche
du 12.07.06).
Les combats ont fait près de 1.000 morts du côté libanais
et au moins 41 morts du côté israélien parmi les civils. Près
de 900.000 Libanais ont été déplacés, dont 220.000 avaient
fui le pays. Par ailleurs, de nombreux habit
2006-10-19 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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