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TERRITOIRE PALESTINIEN : UNE CRISE ALIMENTAIRE MENACE À GAZA
New York, Apr 11 2006 1:00PM
Alors que s'accroissent les violences contre les civils à
Gaza en représailles aux attaques à la roquette contre Israël,
l'agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens prévient
qu'une crise alimentaire se profile si le passage douanier réservé
au commerce avec Israël n'est pas rouvert très bientôt.
« Une nouvelle semaine de fermeture du poste frontière
commercial de Karni entre Israël et la Bande de Gaza accroît
les difficultés auxquels font face les réfugiés
palestiniens vivant à Gaza », affirme l'Office de secours et
de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine
dans le Proche-Orient (<"http://www.un.org/unrwa/index.html">UNWRA
dans un communiqué publié aujourd'hui à Gaza.
« Cela, consécutivement à un week-end au cours duquel 14
Palestiniens ont été tués, des manifestations de réfugiés
agriculteurs qui n'ont toujours pas reçu de compensation du
fait de la grippe aviaire et des manifestations contre l'arrêt
du financement » de l'Autorité palestinienne.
« Si le passage de Karni reste fermé, nous allons une fois
de plus lancer le compte à rebours qui nous sépare d'une
crise alimentaire », a déclaré John Ging, directeur de
l'UNRWA à Gaza.
Selon l'agence des Nations Unies, 765.000 réfugiés dépendent
des distributions alimentaires de blé, d'huile, de sucre et
d'autres produits de base.
« Le compte à rebours est entamé et nous devrons cesser les
distributions complètement pour la seconde fois en moins d'un
mois si le passage n'est pas réouvert immédiatement »,
a-t-il déclaré.
« D'un point de vue humanitaire, la situation à Gaza est
sombre en ce moment », a déclaré John Ging, citant l'insécurité
qui rend la fourniture de services humanitaires très
difficiles ainsi que le risque d'une épidémie de grippe
aviaire.
John Ging a aussi indiqué que l'UNWRA ne dispose pas des
fonds nécessaires pour faire face aux besoins actuels, alors
qu'elle doit s'acquitter de près de 900.000 dollars de pénalités
portuaires et d'autres charges en raison de la fermeture du
passage de Karni.
Lors de la dernière <" http://www.un.org/News/fr-press/docs/2006/CS8680.doc.htm">séance
au Conseil de sécurité consacrée à la situation au
Moyen-Orient, le représentant israélien, Daniel Carmo, a déclaré
que son pays vivait un « dilemme entre les impératifs de sécurité,
le bien-être des citoyens israéliens et l'atténuation des
difficultés d'ordre humanitaire que connaissent les
Palestiniens ».
« Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour garantir
que les Palestiniens reçoivent l'aide humanitaire dont ils
ont besoin. Toutefois, nous ne pouvons pas compromettre
notre sécurité et celle de nos citoyens qui constituent
notre priorité », a affirmé le représentant d'Israël.
Pour sa part, le représentant palestinien a estimé que «
parce qu'il n'a pas été négocié avec la partie
palestinienne, le retrait [israélien] de Gaza est un échec
». « Gaza est en réalité devenue une gigantesque prison »,
avait-t-il ajouté.
Réagissant dimanche aux violences de ces derniers jours en
Israël et dans les territoires palestiniens, le Secrétaire général
a <" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12177&Cr=&Cr1=">appelé
« les deux camps à agir en conformité avec la loi et à se
garder de toute initiative qui pourrait exacerber les
violences ».
Le Secrétaire général s'est déclaré « très inquiet de
la poursuite et de l'intensification de la violence en Israël
et dans les territoires occupés palestiniens », citant
notamment les attaques aveugles à la roquette contre Israël
depuis Gaza, un attentat suicide la semaine dernière et les
importantes opérations de représailles israéliennes ».
Kofi Annan a « appelé l'Autorité palestinienne à prendre
clairement position contre la violence et à agir fermement
contre les auteurs des attaques à la roquette et des
attentats suicides ». Il a appelé aussi « le gouvernement
d'Israël à s'assurer que ses réponses sont proportionnées
et ne mettent pas en danger les populations civiles ».
A la fin du mois de mars, prenant note du fait que le nouveau
gouvernement palestinien dirigé par le Hamas n'avait toujours
pas accepté de renoncer à la violence et de reconnaître
Israël, le Quatuor pour le Moyen-Orient a <" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12117&Cr=moyen&Cr1=quatuor">rappelé
que son assistance restait conditionnée au respect de ces
principes et qu'à défaut il y aurait un « effet direct inévitable
».
L'Union européenne et les Etats-Unis ont annoncé la
suspension de l'aide financière directe avec le nouveau
gouvernement palestinien dirigé par le Hamas.
2006-04-11 00:00:00.000
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