CANA : LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL PRÉSENTE
SON RAPPORT PRÉLIMINAIRE
New York, Aug 8 2006 1:00PM
Le Secrétaire général a présenté un rapport préliminaire
sur l'incident de Cana, village du Sud-Liban où le 30 juillet
dernier un bombardement de l'armée israélienne sur un
immeuble résidentiel a fait au moins 28 morts, dans lequel il
soutient une enquête plus large sur les violations du droit
humanitaire au Liban et en Israël.
Le Secrétaire général répondait à une requête formulée
par le Conseil dans une <"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12706&Cr=&Cr1=">déclaration
présidentielle adoptée le 30 juillet dernier.
Le Conseil de sécurité s'y déclarait « extrêmement choqué
et bouleversé » et demandait au Secrétaire général de lui
« rendre compte dans une semaine au plus tard des
circonstances de ce tragique incident ».
Dans sa lettre transmise hier au président du Conseil de sécurité,
le Secrétaire général note « qu'un véritable compte-rendu
des faits pertinents et leur présentation dans un rapport
d'ensemble ne peut être achevé en sept jours, en particulier
alors que la zone en question reste difficile d'accès en
raison de la poursuite des hostilités ».
Kofi Annan indique aussi que « bien que le personnel de la
Force intérimaire des Nations Unies au Liban (<"http://www.un.org/french/peace/peace/cu_mission/finul/finul.htm">FINUL)
ait pu se rendre à Cana à la suite de l'attaque, aucun
personnel des Nations Unies n'était présent sur place au
moment où a eu lieu l'incident ».
En l'état des éléments rassemblés auprès du gouvernement
libanais et du gouvernement israélien et des récits des témoins
recueillis par le personnel de l'ONU, la lettre indique qu'un
immeuble résidentiel de trois étages a été frappé à Cana
à 1 :30 du matin le 30 juillet 2006, par un ou des missiles
israéliens.
Selon le maire de Cana, deux familles étendues s'y étaient réfugiées,
les Shalhoub et les Hashem, parce que l'immeuble disposait
d'un sous-sol renforcé.
« Le bâtiment s'est effondré, tuant ou blessant gravement
un certain nombre de personnes », indique le rapport.
La FINUL est arrivée sur place le lendemain matin vers 7h.
Si le bilan initial était de 54 victimes, le bilan provisoire
fourni par les autorités libanaises indique 27 morts, dont 16
enfants de moins de 17 ans (Sur la réaction initiale du Secrétaire
général, <"http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12707&Cr=moyen&Cr1=annan">dépêche
du 31.07.06).
Les autorités israéliennes rappellent dans une lettre au
Secrétaire général, annexée à son rapport, que « Cana
est un quartier général régional du Hezbollah », qu'il «
contient des stocks d'armes importants, qu'il sert d'abri à
des terroristes en fuite et qu'il a servi de base au tir de
plus de 150 missiles vers le nord d'Israël ».
Exprimant ses regrets pour les victimes civiles et insistant
sur le fait qu'Israël « ne vise pas des civils innocents »,
le représentant israélien blâme aussi le Hezbollah pour ses
tactiques de « manipulation des civils libanais » qui se
sert d'eux comme des « boucliers humains ».
A cela, le gouvernement libanais répond « que selon les
autorités militaires libanaises, il n'y pas d'indication que
des roquettes ont été lancées depuis le voisinage du bâtiment
». Il indique aussi qu'en dépit des avertissements lancés
par Israël par le moyen de tracts et de messages radio, les
victimes « n'ont pu quitter la zone à cause de la
destruction des routes et de la poursuite des attaques israéliennes
».
« La FINUL n'est pas en mesure de confirmer ou de nier que le
Hezbollah se livrait à des opérations militaires depuis Cana
le 30 juillet ou dans les jours précédents », indique le
rapport préliminaire de Kofi Annan.
« Je suis gravement troublé par les événements tragiques
de Cana et du conflit dans son ensemble sur les populations
civiles au Liban et en Israël », indique le Secrétaire général
dans les conclusions de sa lettre.
« L'attaque sur Cana pourrait être envisagée dans un
contexte plus large [?] d'un ensemble de violations du droit
international », indique Kofi Annan.
« Les effets du conflit actuel sur les civils au Liban et en
Israël atteignent un degré de gravité qui requiert le
rassemblement d'informations supplémentaires, notamment sur
les violations du droit international humanitaire et du droit
international sur les libertés fondamentales », indique Kofi
Annan.
Le Secrétaire général indique en conséquence « soutenir
les appels en vue d'une enquête plus approfondie ».
2006-08-08 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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