LA PRÉVENTION DES CONFLITS NE PEUT
ÊTRE LAISSÉE AUX GOUVERNEMENTS, SOULIGNE UN RAPPORT DE KOFI
ANNAN
New York, Sep 7 2006 12:00PM
Etant que les conflits armés continuent de faire rage dans le
monde, la prévention ne peut pas être laissée entre les
seules mains des gouvernements, a estimé le Secrétaire généra
de l'ONU dans un rapport dévoilé hier par son adjoint aux
affaires politiques, à la veille d'une réunion de l'Assemblée
générale sur la question.
Publié cinq ans après un premier rapport global sur la
question, le document affirme qu' « une culture de la prévention
est effectivement en train de prendre pied aux Nations Unies
», mais qu' « un fossé inacceptable entre la rhétorique et
la réalité demeure dans le domaine de la prévention des
conflits ».
Lors d'une conférence de presse donnée à New York, Ibrahim
Gambari, Secrétaire général adjoint aux affaires
politiques, a souligné que le rapport préconisait une
approche sur trois fronts : l'identification des sources de
tension à l'intérieur et entre les sociétés, les Etats ou
les régions ; le renforcement des normes et des institutions
de la paix et le renforcement des mécanismes permettant de régler
les différents interne aux Etats.
« S'attaquer aux conflits politiques n'était pas suffisant.
Les questions de la dégradation de l'environnement, des
migrations, de la pauvreté et du SIDA sont aussi à prendre
en compte », a-t-il insisté.
Au Darfour, a-t-il donné en exemple, « le conflit porte sur
l'environnement, l'eau et les pâturages pour le bétail ».
Ibrahim Gambari a aussi rappelé l'importance de faire en
sorte que les pays soient moins vulnérables au conflit en
s'attaquant aux problèmes de mauvaise gouvernance, de
corruption, de manque de transparence et de distribution
inéquitable des ressources.
« Aucun pays n'est assez éloigné pour ne jamais être touché
par un petit groupe de personnes à l'autre bout du monde »,
a déclaré de son côté David Hamburg, président du Comité
consultatif sur la prévention des génocides.
Soulignant que la planète était submergée par les petites
armes et que la communication rendait encore plus facile
l'incitation à la haine et à la violence, il a estimé que
« si l'on ne parvient pas à stimuler les gens partout dans
le monde à penser à la prévention, la question de la survie
de l'espèce humaine au 21e siècle se pose très sérieusement
».
L'Assemblée générale débat aujourd'hui du rapport du Secrétaire
général.
2006-09-07 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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