MOYEN-ORIENT : PAS DE RÉSOLUTION EN
VUE AUJOURD'HUI, AFFIRME LE PRÉSIDENT DU CONSEIL DE SÉCURITÉ
New York, Aug 4 2006 12:00PM
Plaidant pour le financement de l'appel humanitaire des
Nations Unies pour le Liban, le président du Conseil de sécurité
a indiqué que les négociations en vue d'une résolution
appelant à une cessation des hostilités n'aboutiraient
vraisemblablement pas aujourd'hui et qu'elles se
poursuivraient pendant le week-end.
« Il n'est pas facile de résoudre toutes les difficultés ».
« Avant de progresser, les négociateurs, les Etats-Unis, la
France qui ont pris l'initiative sur ce dossier, doivent
parler aux parties sur le terrain, a dit le président du
Conseil de sécurité pour le mois d'août, le Représentant
permanent du Ghana, Nana Effah-Apenteng.
<" http://webcast.un.org/ramgen/sc/so060804am.rm
">Retransmission du point de presse
Pour l'instant, un projet de résolution présenté par la
France a été discuté au niveau des experts, a-t-il dit.
En réponse à une question, Nana Effah-Apenteng s'est dit «
frustré et déçu » que les négociations n'avancent pas
plus vite, tout en précisant « qu'il restait pragmatique et
conscient des difficultés sur le terrain et de la complexité
de la situation ».
Interrogé sur les progrès réalisés sur la force
internationale qui devrait aider le gouvernement libanais à
étendre le contrôle sur le sud de son territoire, le président
du Conseil de sécurité a indiqué que « la séquence des événements
» n'était pas encore fixée, de même que le point de savoir
s'il y aurait une résolution séparée sur ce point.
Le 2 août, le Secrétaire général avait <" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12725&Cr=moyen&Cr1=annan
">appelé le Conseil à adopter une position unie et
à consacre dans une résolution le cadre politique pour
sortir de la crise, qui devrait être accompagné du déploiement
d'une force internationale dans le sud du pays.
Lors d'un entretien sur la chaîne de télévision américaine
PBS le même jour, le Vice-Secrétaire général, Mark Malloch
Brown, expliquait que deux résolutions étaient en discussion
actuellement au Conseil de sécurité.
Une « première résolution devrait appeler à la cessation
des hostilités et contenir les éléments de base d'un règlement
politique. Une seconde résolution aborderait la création
d'une force et des questions relatives à la sécurité de la
frontière ou du retrait à long terme, y compris la délimitation
des frontières », a dit le Vice-Secrétaire général.
« Le fait est que de prévoir au moins deux résolutions, si
ce n'est plus, permet de morceler les efforts diplomatiques et
de stopper les combats sans attendre la fin d'un mécanisme
long et tortueux », a dit Mark Malloch Brown.
Ce dernier a par ailleurs expliqué quels étaient les
principaux points d'achoppement des discussions.
Tout d'abord, « les Etats-Unis estiment qu'il faudrait
parvenir à un accord de cessez-le-feu pour arriver à
persuader Israël d'arrêter les combats. La France et
d'autres pensent que la négociation d'un tel accord est trop
compliqué et qu'il faut commencer par arrêter les combats »
a-t-il dit.
L'autre point est de savoir « quelle sera la fonction d'une
force internationale militaire renforcée au Sud-Liban ».
Pour la France, « il s'agira de faire respecter un accord
politique aux termes duquel le Hezbollah procèdera à un désarmement
volontaire ». Pour les Etats-Unis, il s'agira plutôt de «
forcer le Hezbollah à désarmer ».
« Mais s'il s'agit de désarmer le Hezbollah - qui n'a pas été
désarmé par la campagne militaire jusqu'à présent et qui
n'a pas été désarmé par les années d'occupation d'Israël
au Sud-Liban - du point de vue des pays contributeurs de
troupe, il s'agit de deux missions bien différentes et je présume
que la plupart d'entre eux seraient réticents », a estimé
Mark Malloch Brown.
« Il faut donc arriver à convaincre Israël que le Hezbollah
va désarmer et qu'il restera désarmé », a souligné le
Vice-Secrétaire général.
Lors de son point de presse aujourd'hui, Nana Effah-Apenteng a
par ailleurs souligné que le Conseil de sécurité «
restait préoccupé par la détérioration de la situation sécuritaire,
qui va en empirant ».
« Nous venons d'apprendre que même l'ONU aura besoin de deux
ou trois jours pour réapprovisionner ses stocks », a-t-il
dit à l'issue des consultations à huis clos du Conseil, qui
entendait un exposé du Secrétaire général adjoint aux opérations
de maintien de la paix, Jean-Marie Guéhenno, et de la
Coordonnatrice adjointe des secours d'urgence des Nations
Unies, Margaretha Wahlström.
S'adressant à la presse, le président du Conseil de sécurité
a demandé à ce qu'elle relaie l'appel à contributions des
Nations Unies pour le Liban (<" http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=12678&Cr=moyen&Cr1=liban
">dépêche du 24.07.06 ; voir aussi le décompte des
contributions sur le <" http://www.reliefweb.int/rw/dbc.nsf/doc105?OpenForm&rc=3&emid=SODA-6RT2S7
">site du Bureau de la coordination des affaires
humanitaires (<" http://www.reliefweb.int/rw/dbc.nsf/doc100?openForm">OCHA).
« Vous noterez que je n'ai pas fait référence à Israël.
Ce n'est pas parce que des Israéliens n'ont pas été tués
ou n'ont pas besoin d'assistance, mais parce que pour
l'instant le gouvernement israélien n'a pas formulé de
demande d'assistance » auprès de l'ONU, a-t-il dit.
2006-08-04 00:00:00.000
Source : Centre de nouvelles ONU
http://www.un.org/french/newscentre/
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