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ONU
L’ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE DEMANDE À ISRAËL DE RESPECTER LE DROIT
INTERNATIONAL HUMANITAIRE DANS LES TERRITOIRES PALESTINIENS
01/12/2006
Assemblée générale
63e séance plénière – matin
L’Assemblée
générale a une nouvelle fois adopté,
aujourd’hui, une série de résolutions sur la question de la
Palestine et la situation au Moyen-Orient. L’une d’elles
demande à Israël de respecter strictement les obligations qui
lui incombent en vertu du droit international, y compris le droit
international humanitaire.
L’Assemblée
générale, aux termes d’une résolution adoptée telle que révisée
oralement1 par 157 voix pour, 7 voix contre
(Australie, États-Unis, Îles Marshall, Israël, États fédérés
de Micronésie, Nauru, Palaos) et 10 abstentions (Cameroun,
Canada, Côte d’Ivoire, Fidji, Malawi, Moldova, Ouganda,
Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tonga, Vanuatu), « demande à
Israël, puissance occupante, de respecter strictement les
obligations qui lui incombent en vertu du droit international, y
compris le droit international humanitaire, et de mettre fin à
toutes les activités illégales et unilatérales menées dans le
Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est, en vue
de modifier la nature et le statut du territoire, notamment par
l’annexion de facto de terres, et de préjuger de l’issue
finale des négociations de paix ». Elle exige, en
outre, la cessation immédiate par Israël de la construction du
mur dans le Territoire palestinien occupé, y compris Jérusalem-Est,
ainsi que l’arrêt complet de toutes les activités israéliennes
d’implantation, dans ce même territoire et dans le Golan syrien
occupé.
L’Assemblée générale
« prie instamment les États Membres de fournir sans
tarder une aide économique, humanitaire et technique au peuple
palestinien et à l’Autorité palestinienne » afin d’atténuer
« la crise humanitaire dans laquelle se débat le peuple
palestinien », de « relever l’économie et
l’infrastructure palestiniennes, et appuyer la reconstruction,
la restructuration et la réforme des institutions palestiniennes ».
Elle « demande aux parties elles-mêmes de faire, avec le
soutien du Quatuor et des autres parties intéressées, tout ce
qu’il faut pour mettre un terme à la détérioration de la
situation, d’annuler toutes les mesures prises sur le terrain
depuis le 28 septembre 2000, et de reprendre immédiatement
les négociations de paix directes en vue de la conclusion d’un
règlement pacifique final ». Enfin, elle « demande
à la communauté internationale, y compris le Quatuor, de prendre
immédiatement des mesures, notamment des mesures de nature à
instaurer un climat de confiance entre les parties, pour
stabiliser la situation et relancer le processus de paix ».
Dans
une autre résolution 2, adoptée par 107 voix
pour, 6 voix contre (Canada, États-Unis, Îles Marshall,
Israël, États fédérés de Micronésie, Palaos) et 60 abstentions,
l’Assemblée générale « demande, une fois de plus,
qu’en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité,
Israël se retire de tout le Golan syrien occupé jusqu’à la
ligne du 4 juin 1967 et lui demande de reprendre les
pourparlers sur la voie des négociations avec la République
arabe syrienne et le Liban et de respecter les garanties et
engagements déjà convenus ».
De même, dans une
résolution 3 adoptée par 157 voix pour, 6 voix
contre (États-Unis, Îles Marshall, Israël, États fédérés de
Micronésie, Nauru, Palaos) et 10 abstentions (Australie,
Cameroun, Côte d’Ivoire, Fidji, Malawi, République de Moldova,
Ouganda, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tonga, Vanuatu), l’Assemblée
générale, « vivement préoccupée par la poursuite par
Israël de ses activités de colonisation illégales (…) et
la construction du mur à Jérusalem-Est et alentour, souligne
qu’un règlement global, juste et durable de la question de la
ville de Jérusalem doit tenir compte des préoccupations légitimes
des deux parties, palestinienne et israélienne, et comporter des
dispositions assorties de garanties internationales qui assurent
la liberté de culte et de conscience de ses habitants, ainsi que
l’accès permanent et libre aux lieux saints des personnes de
toutes les religions et nationalités ».
Par
une résolution 4 adoptée par 101 voix pour,
7 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Îles
Marshall, Israël, États fédérés de Micronésie, Palaos) et 62 abstentions,
l’Assemblée générale « prie le Comité pour
l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien de
tout faire encore pour promouvoir l’exercice effectif de ces
droits, appuyer le processus de paix au Moyen-Orient et mobiliser
l’aide et l’appui de la communauté internationale en faveur
du peuple palestinien ».
Aux
termes d’une résolution 5, adoptée par 101 voix
pour, 7 voix contre (Australie, Canada, États-Unis, Îles
Marshall, Israël, États fédérés de Micronésie, Palaos) et 62 abstentions,
elle « prie le Secrétaire général de continuer à
fournir, à la Division des droits des Palestiniens, les
ressources dont elle a besoin et de veiller à ce qu’elle
poursuive l’exécution de son programme de travail ».
Enfin,
par 157 voix pour, 7 voix contre (Australie, États-Unis,
Îles Marshall, Israël, États fédérés de Micronésie, Nauru,
Palaos) et 9 abstentions (Cameroun, Canada, Fidji, Malawi, République
de Moldova, Ouganda, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Tonga, Vanuatu),
l’Assemblé générale a adopté une résolution 6
priant le Département de l’information et d’autres services
du Secrétariat sur la question de Palestine de « continuer
à exécuter son programme d’information spécial pour
l’exercice biennal 2006-2007, avec la souplesse voulue pour
tenir compte des événements qui pourraient avoir une incidence
sur la question de Palestine ».
Les
représentants des pays suivants ont pris la parole: Brésil, au
nom également de l’Argentine; Finlande, au nom de l’Union
européenne; République islamique d’Iran; États-Unis; République
arabe syrienne et Liban. L’Observateur de la Palestine
s’est également exprimé.
La
prochaine séance plénière de l’Assemblée générale aura
lieu lundi 4 décembre, à 10 heures.
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