Rapport - QII
Al-Quds : la
capitale palestinienne étranglée
QII
Dimanche 10 février
2013 La
population maqdisie résiste, par ses
propres moyens. Elle protège son
existence, sa ville et ses lieux
saints. De nombreuses initiatives
locales tentent d’affronter
l’occupation.
Rapport de
l’Institution Internationale al-Quds
(IIQ) 1ère semaine de
février 2013-02-09
(Extraits)
La mosquée al-Aqsa
Le ministère «
israélien » des Affaires Etrangères
produit une vidéo montrant la
destruction du Dôme du Rocher dans
la mosquée al-Aqsa, avant que ne
s’élève à sa place le prétendu
temple juif. Cette vidéo a été
retirée de crainte de soulever les
protestations arabes et musulmanes
dans le monde. Cependant, l’idée est
là : les sionistes envisagent de
détruire la mosquée al-Aqsa.
L’institution d’al-Aqsa pour le
patrimoine met en garde Arabes et
musulmans, disant : « la mosquée al-Aqsa
vit des instants très graves. Toute
la nation doit sauver la mosquée al-Aqsa
et la ville occupée d’al-Quds ».
Les religieux juifs
extrémistes qui mènent des
incursions à l’intérieur de la
mosquée al-Aqsa se rendent, depuis
quelques temps, plus précisément
vers les zones où sont situées le
lieu de prière du musée islamique et
l’enceinte Est de la mosquée, près
de la porte al-Rahma. Ayant réalisé
ce nouveau centre d’intérêt de la
part des colons, l’institution de la
protection d’al-Aqsa a tranféré les
cours dispensés à l’intérieur de la
mosquée vers ces zones.
Le 5 février
dernier, le député Moshe Figlin –
Likoud – a investi la mosquée al-Aqsa
entouré de nombreux policiers. Les
fidèles musulmans ont protesté aux
cris de « Allah est le Plus Grand ».
Les forces de l’occupation ont
encerclé le lieu et arrêté de
nombreux fidèles, dont sept
étudiantes. 6 d’entre elles ont été
ensuite relâchées. Elles sont
cependant interdites de se rendre à
la mosquée pendant deux semaines.
1,1 milliard de
dollars pour une route coloniale qui
encercle al-Quds
Le centre
palestinien d’études appliquées ARIJ
a publié un rapport sur la vague de
judaïsation de la capitale
palestinienne, et plus
particulièrement le projet de «
grande Jérusalem » et le projet de
la route 50 (Menahim Begin) qui
traverse les banlieues sud de la
ville, occupées en 1967, et coupe
les deux bourgs de Bayt Safafa et de
Shefat.
La population de
Bayt Safafa proteste contre la route
coloniale n°4, devant le siège de la
municipalité de l’occupation. Selon
un responsable palestinien, « la
route N°4 que l’occupation a
l’intention de construire va nous
interdire de construire toute maison
à moins de 50 mètres de la route, ce
qui signifie que l’occupation
confisque des centaines de dunums
pour construire la route. Il y a de
plus la construction d’un mur de 7 à
12 mètres carrés, ce qui signifie
que Bayt Safafa va être divisé en
plusieurs quartiers séparés les uns
des autres. »
Bayt Safafa
menacé de disparition
Le ministre
palestinien des affaires d’al-Quds
Adnan al-Hussayni a déclaré que
l’occupant vise, en construisant la
route n°4, à effacer le village de
Bayt Safafa et à le supprimer de la
carte palestinienne. La route va
rendre la vie impossible aux
habitants du village, qui devront
s’exiler « volontairement » ; le
village de Bayt Safafa compte 12.000
Palestiniens. Il a appelé à
multiplier les protestations, car la
route coloniale prévue sert les
colons et non les habitants du
village.
Les forces de
l’occupation attaquent le quartier
Wadi Rababa à Selwan.
Une maison, deux
bâtiments et de larges superficies
de terrains ont été rasés, ces
terrains et propriétés appartenant
aux familles Samreen, Shoueiky et
Shqayr. Les bulldozers ont arraché
10 oliviers et détruit les
canalisations d’eaux usagées. Des
centaines de « gardiens des
frontières », ainsi que des unités
spéciales, des cavaliers et des
chiens policiers ont participé à
cette attaque. Des affrontements ont
eu lieu entre la population et les
forces de l’occupation. Trois femmes
palestiniennes ont été touchées par
les bombes lacrymogènes. 8 jeunes
ont été arrêtés, qui furent relâchés
ensuite, sauf Sami Shqayr.
Une manifestation a
eu lieu le lendemain des
destructions, à Selwan, malgré la
pluie. Le membre du comité du
quartier al-Bustan, à Selwan, sheikh
Moussa Awda a déclaré : « la
campagne de l’occupation ne nous
fait pas peur, nous resterons
debout, nou resterons ici dans nos
maisons et sur notre terre. »
L’occupant décide
d’expulser la tribu al-Kaabneh
La tribu al-Kaabneh,
qui vit sur les terres du village de
Jabaa au nord-ouest de la capitale
palestinienne occupée, a été sommée
de quitter le lieu dans 20 jours,
par les forces de l’occupation.
Mohammad Salim Kaabneh a affirmé
posséder les documents prouvant sa
possession des terres sur lesquelles
la tribu est installée. 150
personnes sont menacées d’expulsion.
Nettoyage
ethnico-religieux
20.000 enfants
maqdisis privés de vivre en famille,
car ils ne peuvent obtenir des
cartes de résidence. Les lois de
l’occupation interdisent aux
Palestiniens d’al-Quds mariés à des
Palestiniens des autres territoires
occupés en 1967 le « regroupement
familial ». Cette mesure de
l’occupation vise à éloigner le plus
grand nombre possible de
Palestiniens de la ville d’al-Quds.
Bayt Hanina :
l’occupant détruit un immeuble
Le 5 février
dernier, l’occupant a détruit un
immeuble composé de deux étages et
abritant 45 personnes, à Bayt Hanina.
Cet immeuble appartenant à la
famille Castiro a été soi-disant
construit sans autorisation de la
part de l’occupation.
L’occupation a
annoncé qu’un marathon se tiendra le
mois prochain dans la ville occupée
d’al-Quds. L’occupant prévoit la
participation de 17.000 participants
en provenance de 52 Etats.
Une large campagne de boycott du
marathon doit être lancée.
Campagne
d’arrestations
Le centre
d’informations de Wadi Helwa à
Selwan a fait état d’une large
campagne d’intimidation et de
répression, de la part des autorités
sionistes chargées de récupérer les
impôts. Des barrages ont été érigés
dans tous les quartiers et des
contraventions ont été délivrées à
de nombreuses voitures. Les forces
de l’occupation ont également arrêté
6 jeunes, dont Salah Awayda, 14 ans.
L’Autorité
palestinienne et la ville d’al-Quds
Le membre du comité
exécutif de l’OLP et le président
des affaires d’al-Quds, Ahmad Qray’
a rencontré le consul américain
auprès duquel il s’est plaint des
violations « israéliennes »
permanentes contre la ville d’al-Quds.
Solidarité
De nombreuses
protestations se sont élevées, en
Palestine et dans le monde musulman
contre la vidéo produite par le
ministère « israélien » des AE.
Hanan Ashrawi,
membbre du CE de l’OLP a réclamé la
libération immédiate de Samer Issawi
et de tous les prisonniers grévistes
de la faim. Elle a déclaré : « nous
nous dirigerons au conseil de
sécurité de l’ONU pour obliger
l’Etat hébreu à respecter les droits
des prisonniers ».
Le député Qays Abdul
Karim, membre du bureau politique du
FDLP a déclaré que les autorités de
l’occupation mènent une opération de
« nettoyage ethnique, visant la
présence palestinienne dans toutes
ses composantes. » Il a réclamé une
réaction de la « communauté
internationale ».
Sheikh Ikrima Sabri,
président du Haut conseil islamique
de la ville d’al-Quds a mis en doute
la crédibilité de l’UNESCO,
affirmant qu’il ne peut avoir
confiance dans cette institution qui
ignore les violations de
l’occupation et qui refuse de
protéger les lieux historiques
islamiques. Il a refusé d’adresser
un quelconque appel aux Etats arabes
et islamiques, disant : « poursuivez
votre sommeil, nous avons beaucoup
appelé, et personne n’a répondu ».
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