Martyrs
Le jeune Aymen Al-Abbasi :
la captivité puis le martyre !
CPI
Vendredi 11 décembre 2015
Al-Quds occupée (Jérusalem) – CPI
La famille Al-Abbasi continue à subir
les crimes de l’occupation sioniste. Son
fils le plus jeune Aymen Al-Abbasi avait
quitté les prisons sionistes il y à
peine un an, pour tomber ensuite en
martyre. Il n’a pas eu le temps de voir
son frère enfermé, lui aussi, dans les
cellules de l’occupation.
Le jeune Aymen, dix-sept ans
seulement, nous a quittés le 29 novembre
2015. Il a perdu la vie une demi-heure
seulement après avoir été frappé par une
balle des forces sionistes d'occupation,
dans le quartier de Ras Al-Amoud, du
village de Salwan, à l’est de la ville
occupée d’Al-Quds.
Sa mère, une photo de son fils martyr
dans les mains, dit au correspondant de
notre Centre Palestinien d’Information
(CPI) qu’il a reçu une balle réelle dans
la poitrine, une balle tirée par les
forces sionistes, un jour où il
manifestait contre l’occupation.
Elle souligne qu’il est son dernier
enfant et qu’il avait auparavant subi
les prisons de l’occupation.
Des mois de détention
Le jeune Aymen a perdu vingt-huit
mois de sa vie comme prisonnier, avant
qu’il ne la perde totalement.
Amjed Abou Assab, président de
l’association des familles des captifs
de la ville d'Al-Quds, confirme que le
jeune martyr Aymen a été enfermé dans
les prisons de l’occupation sioniste
pour un total d’un an et demi ; il avait
aussi été auparavant assigné à résidence
pour une durée de dix mois.
C’était sa tante qui le recevait
pendant son assignation à résidence.
Elle parle de lui avec une forte
nostalgie : « Il était très gentil, très
tendre, très intelligent, très fier. Son
sourire ne le quittait jamais, malgré
toutes les conditions difficiles, même
dans son cercueil. »
Le jour de son départ
C’était un jour ordinaire, le jour de
son départ. Il est parti vers son nouvel
emploi, tôt le matin. Il en est revenu à
dix-sept heures. Il a pris son dernier
repas et sa dernière douche. Puis il a
entendu les bruits des affrontements
entre des manifestants palestiniens et
les forces sionistes d'occupation. Il
s’y est rendu. Quelques minutes plus
tard, une balle sioniste s’est installée
dans sa poitrine pour l’élever vers le
haut rang des martyrs.
Les jeunes l’avaient porté vers le
centre médical le plus proche, où il a
laissé sa vie.
La nouvelle de son martyre a mis de
l’huile sur le feu. Les affrontements
ont repris de plus belle. Des forces
sionistes supplémentaires sont arrivées
sur place, une partie pour envahir le
centre médical, afin de confisquer le
petit corps du jeune martyr Aymen.
Mais les jeunes manifestants ont
réussi à retirer son corps et le confier
à sa famille. Les forces sionistes
d'occupation ont alors agressé et frappé
les urgentistes !
La zone s’est transformée en caserne
militaire, mais cela n’a pu empêcher des
centaines de Palestiniens de venir voir
le martyr dans sa demeure d’ici-bas,
avant qu’il ne parte à sa dernière
demeure.
Un rêve non réalisé
Le jeune martyr Aymen a vécu dans une
petite maison, dans une famille simple,
entouré par les photos de son frère le
captif Mohammed, condamné à sept ans de
prison ferme.
La tante du jeune martyr Aymen
souligne que son rêve était de voir son
frère, de lui parler. Il a tout fait
pour obtenir une autorisation de visite,
en vain, étant lui-même un ancien
captif !
Le moineau triste
Le jeune martyr Aymen est parti et a
laissé derrière lui un petit moineau. Ce
petit animal est désormais triste, ayant
perdu celui qui s’occupait de lui.
Une demi-heure avant son départ, le
jeune Aymen avait fait part à son cousin
de son souhait de tomber en martyre, et
tout le monde a vu son rêve se réaliser.
Le départ du jeune martyr Aymen a
laissé une blessure profonde dans le
cœur de son père. Aymen aidait beaucoup
son père invalide qui n’a pu cacher sa
tristesse, ayant perdu un fils cher et
une aide appréciable. Tout le quartier
de Ras Al-Amoud n’a pu non plus la
cacher.
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