Opinion
Lettre
ouverte à Wasim Maziak, opposant
politique syrien et directeur du centre
« de recherche » USA-Syrie à Alep
(US-SCTS)
Kamal Chaouachi
Samedi 7 septembre 2013
Nous avons été informé de la réaction
outrée d’un chercheur tunisien en
anthropologie médicale au sujet des
activités suspectes d’un centre dit de «
recherche » installé de manière
surréaliste (aujourd’hui) à Alep, et
financé par les Etats-Unis qui sont en
guerre contre la Syrie ! Jusqu’à ce
jour, ce centre est dirigé exclusivement
par du personnel aux Etats-Unis. Nous
publions la lettre ouverte de Kamal
Chaouachi.
Monsieur,
En préambule, je me permets de souligner
que j’ai déjà eu l’occasion de débattre
avec vous dans les colonnes de journaux
scientifiques internationaux malgré la
dictature que vous y exercez en vertu de
votre statut conforté par vos puissants
soutiens aux Etats-Unis d’Amérique et à
l’OMS via la non moins influente
industrie pharmaceutique. Aujourd’hui,
c’est la gravité de la situation en
Syrie qui me conduit à vous interpeller
publiquement au sujet de vos activités,
moins connues, comme celle d’opposant
politique dirigeant paradoxalement
un centre dit de « recherche » situé à
Alep et financé par les Etats-Unis (au
moins 10 millions de dollars). Je
rappellerai que cet organisme, portant
le nom d’US-“Syrian Center for Tobacco
Studies” (US-SCTS) a vue le jour dans le
sillage de la frénésie suscitée
outre-Atlantique par les événements de
Septembre 2001 [1].
(légende : « le logo officiel du
centre US-syrien » représente
étrangement le calumet de la paix syrien
et non pas une cigarette…)
En dehors de l’existence même d’un
centre états-unien sur le territoire
syrien, inconcevable pour beaucoup
d’observateurs, un tel organisme que
vous dirigez a mené des activités
équivoques qui ont tôt attiré mon
attention et qui se résument assez
clairement dans son logo ciblant
étrangement un aspect de la culturelle
matérielle ancienne et populaire du
Moyen-Orient et du monde arabe,
asiatique et africain en général [1].
En raison de mes activités dans le
domaine de la santé publique, et plus
spécifiquement de la prévention du
tabagisme, je me suis, pendant des
années, contenté de suivre et critiquer
la production (pseudo)-scientifique de
votre centre d’activités dont j’ai
d’abord montré qu’elle était fixée par
un agenda international fixé aux
Etats-Unis (celui de l’industrie
pharmaceutique) ; lequel n’a absolument
rien à voir avec la santé des Syriennes
et des Syriens…
Pendant des années, j’ai considéré assez
naïvement que vous ne pratiquiez qu’une
forme d’orientalisme (vision
« occidentale » de l’« Orient » fondée
sur l’interprétation volontairement
biaisée de sa littérature, ses arts et
sciences à des fins de domination) ou
plutôt de néo-orientalisme: autrement
dit, et à la suite des analyses savantes
d’Edward Saïd, d’un orientalisme
postmoderne œuvre d’Orientaux eux-mêmes.
En l’occurrence, des chercheurs comme
vous, formés aux USA ou en Europe,
vendent littéralement leurs analyses de
leurs propres sociétés d’origine en
usant d’une grille déformante exploitée
ensuite pour justifier toutes formes
d’interventionnisme [2].
Par la suite, le fait que dans une
synergie croissante, l’US-SCTS soit
associé à un programme de l’US-American
University of Beirut (US-AUB) financé
(plus de 3 millions de dollars) encore
une fois par les Etats-Unis pour se
« focaliser » exclusivement sur le même
épouvantail de santé publique (le
calumet de la paix moyen-oriental…), a,
une nouvelle fois attiré mon attention.
Enfin, le «printemps arabe» qui vous a
visiblement tant « inspiré », constitue
en fait la goutte d’eau qui a fait
déborder le vase. En effet, de fil en
aiguille, et au fil des ans, je
découvrais qui vous étiez en réalité.
Par exemple, il y a cet article de 2006
dans lequel vous dénonciez une forme
d’idéologie totalitaire (sans nul doute
celle qui aurait été en vigueur dans
votre pays)[3]. Si vous
aviez été un opposant politique sincère,
j’aurais été le premier à prendre votre
défense. Or, et d’une manière
contredisant vos déclarations publiques
(en l’occurrence dans des revues
scientifiques), vous-même n’avez fait
que pratiquer la dictature pure et
simple en tant que chercheur en santé
publique « émergent ». Vous vous êtes
parfaitement illustré dans votre rôle de
censeur d’articles et points de vue qui
ne correspondaient pas à l’idéologie de
vos maîtres : notamment celle du retour
de la Prohibition (tabac) aux
Etats-Unis. Votre justification, très
pratique, n’était autre que l’urgence
d’une menace de « santé publique »
venant du Moyen-Orient…
Aussi, quand, récemment dans une revue
de renom international, vous êtes allé
jusqu’à avaliser les thèses pro-OTAN sur
l’Irak, la Syrie et la Jamahiriya
Libyenne, au point de diviser par 10 le
nombre de victimes de la guerre contre
le premier pays (100 000 au lieu 1 à 1,5
million, voire 3 selon certaines
analyses), je n’ai pu m’empêcher de
réagir, depuis le lieu géographique même
de l’étincelle qui a déclenché le
« printemps arabe » que vous chantez en
anglais (américain) [4][5].
La fameuse étude dirigée par Burnham et
publiée dans le journal britannique
The Lancet avait, en 2006, évalué à
une moyenne de 600 000 le nombre morts
dues à la violence généralisée (armes à
feu principalement) qui avait suivi
l’invasion de l’Irak [6].
Votre article est également
criminellement silencieux sur les
sanctions de l’ONU contre l’Irak après
1991 et jusqu’à la seconde guerre en
2003. Or, ces dernières, selon la FAO
(Food & Agricultural Organisation), ont
tué 576 000 enfants absents de votre
pédante publication [7].
Vraiment, pourquoi
votre compassion ne vous a-t-elle pas
poussé à mentionner le refus de l’OMS de
rendre public son rapport sur l’Irak
« alors que 58 scientifiques,
professionnels de santé et avocats des
droits de l’Homme [lui] ont écrit et au
ministère irakien de la Santé pour leur
demander la publication immédiate du
rapport [et] n’ont reçu aucune réponse."[7]?
Certainement parce que vous aussi avez
préparé avec vos collègues d l’US-SCTS
(Thomas Eissenberg et Kenneth Ward) et
de l’US-AUB (Alan Shihadeh et Ghazi
Zaatari) un rapport de l’OMS (le premier
du genre depuis la naissance de cette »
organisation) scientifiquement erroné et
mensonger tant du point de vue
quantitatif que qualitatif [8][9][10].
S’agissant de la Syrie telle qu’elle
apparaît dans votre analyse
« scientifique » [4][5],
j’ai trouvé particulièrement indécent et
choquant le fait que vous qualifiez, le
président syrien, tout le Guide la
Jamahiriya libyenne, d’« entrenched
leaders » (chefs retranchés ; bref, un
euphémisme typique du « British English
» pour dire « dictateurs » si l’on s’en
tient au langage standard imposé par les
médias dominants), comme si, dans les
deux cas, ils faisaient face à leur
propre peuple (ce qui est la version de
l’OTAN) et non pas à une agression
militaire au nom d’un interventionnisme
« humanitaire ».
Bref, il m’est apparu que vos activités
interlopes ne relevaient pas seulement
d’un penchant «néo-orientaliste ». Comme
opposant politique, vous avez réussi à
exploiter la peur de l’« Occident »
devant la « mondialisation » d’une
pratique associée à un objet de la
culture matérielle de votre propre pays
en le présentant comme une sorte
d’« arme de dIstrAction massive ». Vous
avez ainsi réussi à obtenir (avec le
financement US d’un centre dédié
officiellement à l’endiguer – politique
de « containment »…) un poste à
l’Université de Memphis (où les salaires
sont apparemment plus élevés qu’en
Syrie…) puis en Floride tant votre
recherche personnelle du « prestige »
est évidente. Or, pour un chercheur, ce
qui prime, c’est l’intégrité
scientifique devant les faits.
Régulièrement depuis 10 ans (et c’est la
raison même de votre nomination à votre
poste), vous criez au loup, dans la
presse états-unienne notamment, contre
l’objet matériel en question. Vous êtes
même à l’origine du néologisme ««waterpipe»»,
véritable code de guerre, sociologique
et éditorial, qui s’est avéré être un
nominalisme réducteur qui a créé une
confusion dans la recherche biomédicale
jamais égalée dans l’histoire et dans
d’autres domaines [11].
Au terme d’une décennie
de chaos international généré par
la production pseudo-scientifique de
votre centre, vous organisez même le
mois prochain la première conférence
mondiale dédiée à ce sujet, non pas en
Syrie…, ce qui aurait semblé logique
pour un centre « syrien » mais, aux
Emirats… Une brochette de chercheurs des
Etats-Unis ou pro-US, financés par la
puissante industrie pharmaceutique
mondiale (pour produire les « études »
biaisées que l’on sait) est convoquée,
côte à côte avec des marionnettes que
vous ferez venir du « Tiers Monde »
arabe pour « confirmer »
qu’effectivement cet aspect de leur
culture populaire constitue une « menace
pour la sécurité » (sic) de leur région
et du monde. A ce sujet, je rappelle
qu’il existe déjà un document du PNUD
(Programme des Nations Unies pour le
Développement) préparé, encore une fois
de manière exclusive et « démocratique »
par vos acolytes de l’US-AUB (entre
autres Samer Jabbour), qui signale une
telle « menace » [12][13].
Bref, sous le couvert d’une « cause »
perçue comme « juste » par les médias du
système (la « santé publique », la
« lutte contre le tabagisme », etc..),
vous avez joué exactement le même rôle
qu’Ahmad Chalabi, l’Irakien qui avait
vendu aux USA le « secret » que son pays
possédait des « armes de destruction
massive ». Bref, comme on ne trouve pas
d’autre organisation financée
directement par les Etats-Unis en Syrie
à l’instar de votre centre, vous êtes de
facto l’homme des USA à Alep : « Our Man
in Aleppo » [14]. Ce ne
serait pas trop grave si la Syrie
n’était pas agressée militairement
depuis deux ans et demi et notamment par
l’Etat que vous servez.
Proposition en sept points
Comme citoyen épris de paix, et malgré
ce qu’il faut bien qualifier de lâcheté,
voire plus, de votre part, je ne
souhaite pas que les autorités syriennes
vous fassent le moindre mal ni ne vous
infligent une amende pécuniaire ou vous
confisquent quelque bien ou propriété
personnels. Je ne désire qu’une seule
chose : que les Syriennes et Syriens
prennent connaissance de la vérité sur
les activités du centre US-Syrie d’Alep,
financé par les Etats-Unis et dirigé
exclusivement à distance depuis ce
dernier pays par vous-même, opposant
politique, et vos collègues
nord-américains. J’ajoute que certaines
nouvelles et récentes activités de votre
centre abordant une autre matière que
celle signalée ici ne sont qu’un
artifice pour dérouter des observateurs
ou enquêteurs trop « curieux ». Il me
semble que vos compatriotes ont le droit
de vous demandez des comptes au sujet de
la nature de vos activités depuis dix
ans, ce qu’elles vous ont rapporté
personnellement et en quoi elles ont pu
leur être utiles. Personnellement, au vu
de tous ces faits et tant d’autres non
mentionnés, j’en suis venu à me demander
si votre centre, sous couvert de
recherche « scientifique » pour une
bonne cause (vitrine de « santé
publique »), ne pratique tout simplement
pas depuis des années une forme de
collecte de renseignement pour le compte
d’un état étranger (espionnage). Que les
Syriens eux-mêmes, désormais dotés
d’associations indépendantes du
gouvernement, mènent leur propre
enquête, y compris dans vos locaux et en
s’entretenant avec son personnel local
et aux Etats-Unis, pour exiger
éventuelle des comptes. En attendant, je
vous invite à:
1-cesser d’exploiter le label de
centre exclusivement syrien (« SCTS »)
alors qu’il est financé et dirigé
exclusivement depuis les Etats-Unis et
par des citoyens étatsuniens;
2 changer son scandaleux logo ;
3-modifier radicalement les orientations
de la recherche du centre ;
4-remettre la gestion du centre à une
équipe syrienne de chercheurs
indépendants des diktats d’un Etat
étranger et de son industrie
(pharmaceutique, en particulier) ;
5-mettre à jour le contenu du site
électronique correspondant sur la Toile
en faisant état des informations ici
révélées et des changements programmés
[1] ;
6-présenter des excuses aux Irakiens
pour avoir récemment minimisé dans un
journal de santé publique le nombre de
morts dues à l’invasion et à
l’occupation par l’Etat même qui vous
emploie [4][5];
7-présenter des excuses aux populations
du monde arabe à propos desquelles vous
avez défendu la pertinence de la version
de l’OTAN du ««printemps arabe»» selon
laquelle la faible disponibilité
d’alcool bon marché aurait évité une
catastrophe humanitaire semblable à
celle qui aurait frappé les sociétés
d’Europe de l’Est à la suite à la chute
de l’Union Soviétique [4][5].
A l’heure de conclure, je me rends
compte également, que votre prolixité
vous a encore conduit très récemment à
publier un article en collaboration avec
la belliqueuse US-AUB et Thomas
Eissenberg dans lequel, de manière
surréaliste, vous vous lancez de manière
indécente –depuis les fauteuils
confortables et ordinateurs rapides que
l’on trouve dans vos universités- dans
une nouvelle croisade contre le tabac
(en général et particulièrement le
calumet oriental) en Palestine, Syrie,
etc. [15] ; comme si, à
l’heure où l’Etat qui vous emploie
menace de faire sombrer dans le chaos le
Moyen Orient, voire le monde arabe tout
entier, l’urgence était là et comme si
ces pays avaient besoin d’une autre
guerre… En tout cas, les Palestiniens
vous ont déjà répondu : « Quand bien
même vos menaces seraient vraies, nous
avons plus de chance de mourir dans un
raid israélien que de lors de nos
réunions amicales autour de notre
calumet de la paix »[16].
Abasourdi une fois de
plus, je ne peux désormais que me
demander : s’agit-il, là encore, d’une
technique de guerre ou
d’espionnage assimilable à une
« manœuvre de diversion »? Comme si la
guerre d’usure actuelle contre la Syrie
qui a déjà dépassé en victimes l’assaut
de l’OTAN contre la Libye, n’était pas
suffisante…. Comme si, pour reprendre
l’image du proverbe arabe, vos couteaux
étaient déjà tirés alors que la vache
n’est pas encore tombée…
Au cas où vous jugeriez mes propositions
ci-dessus irréalistes ou insupportables,
sachez que vous avez le loisir et les
moyens financiers de transférer les
activités actuelles (« scientifiques »
ou pas) de l’US-SCTS vers des pays
alliés idéologiquement aux Etats-Unis
d’Amérique comme la Jordanie voisine, le
Qatar, l’Arabie ou encore les Emirats.
N’organisez-vous dans ce dernier pays,
le mois prochain, le premier festival
mondial de pseudoscience destiné à
contenir l’« épidémie » d’usage du
calumet de la paix oriental?
Kamal Chaouachi
Références bibliographiques :
[1] US-STCS (US-“Syrian Center
for Tobacco Studies”)
http://www.scts-sy.org/en/team
[2] Voir : Culture matérielle et
orientalisme. Arabica 2006, LIII;2:
177-209, Brill NV, Leiden, Doi:
http://www.ingentaconnect.com/content/brill/arab/2006/00000053/00000002/art00003
[3] Maziak W. On the Verge of Avalanche.
Leonardo 2006; 39(2):95.
http://www.mitpressjournals.org/doi/pdf/10.1162/leon.2006.39.2.95
"Throughout history, whenever an
ideology is given a political machine,
it becomes a vehicle for cruelty and
destruction. Ideologies do not recognize
individuals, gray areas, self-criticism
or anything outside their narrow
boundaries […]"
[4] Adam Coutts, David Stuckler, Rajaie
Batniji, Sharif Ismail, Wasim
Maziak, Martin McKee. The Arab
Spring and health: two years on. Int J
Health Serv. 2013;43(1):49-60.
http://dx.doi.org/10.2190/HS.43.1.d
[5] Voir: ““Arab Spring””. Public
Health Researchers from Universities of
Cambridge, Florida & London School of
Hygiene, Deny the Reality of One Million
Iraqi Deaths - in pro-NATO Paper
[««Printemps arabe»». Dans un article
pro-OTAN, des chercheurs en santé
publique des universités de Cambridge,
Floride et de l’Ecole d’Hygiène de
Londres nient la mort d’un million de
personnes en Irak]. 10
April 2013
http://tinyurl.com/bwjudas
[6] Burnham G, Lafta R, Doocy S, Roberts
L. Mortality after the 2003 invasion of
Iraq: a cross-sectional cluster sample
survey. Lancet. 2006 Oct 21;368
(9545):1421-8.
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/17055943
“We estimate that as of July, 2006,
there have been 654 965 (392 979-942
636) excess Iraqi deaths as a
consequence of the war, which
corresponds to 2.5% of the population in
the study area. Of post-invasion deaths,
601 027 (426 369-793 663) were due to
violence, the most common cause being
gunfire.”
[7] Christine Abdelkrim-Delanne.
Pourquoi l’OMS ne publie pas son rapport
sur l’Irak? [Why Does the WHO Refrain
from Publishing its Report on Iraq?]
Afrique-Asie, 7 juin 2013
http://www.afrique-asie.fr/menu/moyen-orient/5741-pourquoi-l-oms-ne-publie-pas-son-rapport-sur-l-irak.html
[8] Voir : A Critique of the WHO's
TobReg "Advisory Note" entitled: "Waterpipe
Tobacco Smoking: Health Effects,
Research Needs and Recommended Actions
by Regulators. Journal of Negative
Results in Biomedicine 2006 (17 Nov);
5:17. Doi:10.1186/1477-5751-5-17
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC1664583/
Le rapport bidon de l’OMS inaugure
l’existence d’une soi-disant menace
mondiale. La fameuse équation qui a fait
le tour du monde dans les médias (« 1
calumet de la paix oriental = 100
cigarettes) vient de là, gonflée ça et
là [9], et martelée et
remâchée plus récemment encore par l’un
des co-auteurs principaux du rapport et
chercheurs principaux du US-SCTS, Thomas
Eissenberg [10]. Le
rapport est bourré d’erreurs
monumentales et de clichés comme celui
qui fait dire aux « experts » que dans
le monde arabe, les parents enseignent à
leurs enfants à fumer le narguilé.
Vraiment, peut-on imaginer le « tollé »
mondial qu’aurait causé un rapport d’
« experts » de l’OMS affirmant que les
parents Nord-Américains ou Européens
enseignent à leurs enfants à fumer le
cigare depuis leur plus jeune âge ? J’ai
déjà dit ces choses et je les ai
démontrées, sources à l’appui, mais je
ne me répéterai jamais assez car ces
individus profitent notamment du fait
que l’anglais est la « langue
internationale de communication » dans
le domaine scientifique ainsi qu’aimait
à le souligner Wasim Maziak.
[9] ASH (Action on Smoking and Health).
““Shisha 200 times worse than a
cigarette” say Middle East experts””. 27
March 2007 (prepared by Martin Dockrell)(accessed
13 June, 2008) [based, among others, on
an interview with Wasim Maziak and Alan
Shihadeh, respectively heads of the US-“Syrian
Centre for Tobacco Studies” and the
US-American University of Beirut centre]
Sub-heading: “Three leading experts
from across the Middle East have warned
that excluding “shisha bars” when
England goes smokefree on July 1 could
worsen the grave inequalities in health
that already affect ethnic minorities”.
(note: none of the experts worked or
live in the UK).
http://www.ash.org.uk/media-room/press-releases/shisha-200-times-worse-than-a-cigarette-say-middle-east-experts
[10] ABC News. Should Government Crack
Down on Hookah Lounges? By Mikaela
Conley, June 1, 2011
http://abcnews.go.com/Health/government-crack-hookahs/story?id=13725723
[11] Voir: False positive result in
study on hookah smoking and cancer in
Kashmir: measuring risk of poor hygiene
is not the same as measuring risk of
inhaling water filtered tobacco smoke
all over the world. Br J Cancer. 2013
Apr 2;108(6):1389-90. doi: 10.1038/bjc.2013.98.
Epub 2013 Mar 7.
http://www.nature.com/bjc/journal/vaop/ncurrent/full/bjc201398a.html
[12] UNDP. Arab Human Development Report
published by your organisation.
Challenges to Human Security in Arab
States. UNDP [Regional Bureau for Arab
States] 2009: 288 pages. In particular:
pp 154, 164, 217).
http://www.arab-hdr.org/# ;
http://arabstates.undp.org/ Arabic
version:
http://www.arab-hdr.org/arabic/contents/index.aspx?rid=5
[13] Voir: K. Letter to Ms. Amat Al Alim
Alsoswa, Director of the Regional Bureau
of UNDP (United Nations Development
Programme). Subject: complaint about the
2009 release of the UNDP Report viewing
Hookah (shisha, narghile) smoking as a
threat to "Human Security in the Arab
World". 26 Sep 2009.
http://kamcha.googlepages.com/UNDP_Arab_States_COMPLAINT_about_WHO.pdf
[14] Syrian Waterpipegate. Our Man in
Aleppo, Head of US Masterminded Screen “Syrian
Center for Tobacco Studies”. 19 August
2012
https://hookahhealth.wordpress.com/2012/08/19/syrian-waterpipegate-syrian-center-for-tobacco-studies/
« Independent Syrian experts are
likely right to say that the ongoing
pseudo-revolution there (17 months now)
is meant, not only to achieve macro
objectives in the region but, also, in
the end, a certain lifestyle (all
independent travellers knowing Syria
will understand): the simplicity of
daily life, its low cost, Middle East
sociability best expressed by Syrian
coffee-houses and patios with their
gurgling narghiles, etc... What
is at stake is the repeated intent,
begun in Iraq, to implement the US
Great/New Middle East Project at all
levels: from the political
hyper-structure to the socio-cultural
aspects. In the view of their
designers and their men in the region,
the “Arab way of life” must be shattered
thanks to the emergence of a consumerist
society essentially based on competition”.
[15] Wasim Maziak, Rima Nakkash, Raed
Bahelah, Abdullatif Husseini, Nadia
Fanous, and Thomas Eissenberg. Tobacco
in the Arab world: old and new epidemics
amidst policy paralysis. Health Policy
Plan. published 19 August 2013, 10.1093/heapol/czt055
http://heapol.oxfordjournals.org/content/early/2013/08/19/heapol.czt055.abstract
[16] The Daily Star Network. Women in
Gaza still managing to sometimes sneak a
shisha. Inter Press Service 2011 (26
Jan)
http://www.dailystar.com.lb/article.asp?edition_id=1&categ_id=4&Article_id=124115#axzz1CLJpYMRB
"When a random sample of young
adults was asked why they smoke shisha
despite the health warnings, they
invariably said they it was more likely
they would die in one of the Israeli
Army’s frequent incursions. When death
is considered that “mundane,” it just
doesn’t seem worth it to give up a habit
they find relaxing."
Copyrith
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d'informations confidentielles sur
Tunisie et Monde Arabe.
Publié le 13 septembre 2013
Le
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