Interview
Robert Fantina : « Hillary Clinton est
une menace pour la paix et la justice
dans le monde ».
Réalisée par Mohsen Abdelmoumen
Robert
Fantina.
D.R.
Vendredi 15 mai 2015
English version here: https://mohsenabdelmoumen.wordpress.com/2015/05/15/robert-fantina-hillary-clinton-is-a-threat-to-peace-and-justice-throughout-the-world/
Mohsen Abdelmoumen :
Il y a eu Ferguson et ensuite
Baltimore ; les Etats-Unis vivent des
émeutes quasi quotidiennes. Quelle est
votre analyse concernant ces scènes de
chaos aux Etats-Unis ?
Robert Fantina :
Ferguson et Baltimore sont juste deux
des nombreux épisodes aux États-Unis où
des policiers blancs ont tué les hommes
noirs non armés, souvent en toute
impunité. Ceci est la suite d’une
longue, injuste et très laide tradition
dans le pays. Il y a plusieurs
générations, les Noirs étaient lynchés
(pendus) dans la partie sud des
États-Unis pour la seule raison qu’ils
étaient noirs. Ces lynchages étaient
suivis par de grandes foules qui
semblaient voir ces meurtres comme un
divertissement. Personne n’a jamais été
condamné pour aucun de ces crimes
horribles.
Aujourd’hui, il est rare pour un
agent de police d’être accusé pour crime
en tuant une personne de race noire non
armée, et encore plus rare pour un tel
agent d’être condamné. Plusieurs
policiers ont été inculpés à Baltimore,
ce qui est extrêmement rare non
seulement pour les accusations
elles-mêmes, mais aussi pour la vitesse
à laquelle ces accusations ont été
faites.
Il faut se rappeler que de nombreux
services de police américains, y compris
au sein de Ferguson, reçoivent une
formation de l’armée israélienne, qui
est l’un des systèmes militaires les
plus inhumains et brutaux dans le monde.
En outre, le Pentagone fournit des
équipements militaires à de nombreuses
municipalités aux États-Unis pour leurs
services de police. Cette militarisation
de la police ne peut pas être considérée
comme une méthode pour prévenir ou
résoudre des crimes ; tout cela fait
partie des efforts flagrants,
généralement réussis, déployés par le
gouvernement américain pour étouffer la
dissidence liée à la pauvreté, et
maintenir une oppression continue envers
la population pauvre au profit des
riches.
Face au retour des crimes
racistes qui nous replongent dans
l’histoire sanglante des Etats-Unis,
quel bilan faites-vous du premier
président noir américain qui ferme les
yeux sur des crimes contre la population
noire américaine ?
Lorsque l’élection de 2008
approchait, partout aux États-Unis, il y
avait un optimisme excessif et
injustifié sur les changements qui
pourraient être initiés par le premier
président noir de la nation. En
entendant le discours éloquent de celui
qui était encore à l’époque le sénateur
Obama, beaucoup de gens semblaient voir
en lui le nouveau sauveur américain. Les
gens oublient que pour être élu dans
n’importe quelle fonction municipale aux
États-Unis, il existe d’innombrables
groupes d’intérêt qui doivent être
satisfaits. Ils feront don de vastes
sommes d’argent et fourniront des
bénévoles sans fin, mais certainement
pas pour le bien de l’homme et la femme
communs. Ils ont certains objectifs
spécifiques et ils attendent du candidat
qu’ils ont aidé que celui-ci, lors de
son élection, fournisse en retour les
avantages attendus. Mr Obama n’est pas
différent dans le besoin de cet appui et
dans son engagement à rembourser les
propriétaires d’entreprises de manière
appropriée depuis le Bureau ovale. Il ne
peut pas restreindre les services de
police sans risquer la colère de
l’industrie militaire ou de tout groupe
qui bénéficie du travail à bas prix pour
produire ses biens et services.
D’après nos informations,
vous avez quitté les Etats-Unis pour
vous installer près de Toronto au Canada
suite à la réélection de George W. Bush
et au retour en force des néocons dans
l’administration américaine. Pouvez-vous
nous éclairer à ce sujet ?
En 2000, lors de l’élection
présidentielle dans laquelle les
principaux candidats étaient le
républicain George Bush et le démocrate
Al Gore, M. Gore a remporté la majorité
des voix. Toutefois, en raison de
dispositions bizarres dans le système
électoral américain, la Cour suprême a
nommé M. Bush président. Quatre ans plus
tard, lorsque M. Bush a couru pour la
réélection contre le sénateur du
Massachusetts John Kerry, je ne pensais
pas que le président sortant serait
réélu. Il y avait eu des irrégularités
de vote connues en 2000 en Floride, et
d’autres dans l’Ohio en 2004, mais peu
importe, M. Bush a de toute évidence été
élu pour un second mandat. J’avais
travaillé comme bénévole pour M. Kerry
en Floride, et j’ai décidé alors que je
ne pouvais plus vivre aux États-Unis. Je
dois mentionner ici que, bien que j’aie
considéré M. Kerry meilleur que M. Bush,
je ne m’attendais pas à un grand sens
politique de sa part. Depuis qu’il est
le secrétaire d’Etat américain, M. Kerry
n’a fait que décevoir, en particulier
dans son soutien inéquitable, injuste et
déraisonnable à Israël au détriment des
droits fondamentaux des Palestiniens.
Immédiatement après cette élection,
je commencé à chercher un emploi au
Canada, et m’y suis installé en juin de
l’année 2005 dès que j’ai trouvé un
emploi convenable. J’ai vécu dans la
partie occidentale du pays pendant
presque trois ans et j’ai déménagé dans
la région de Toronto en 2008. En
Novembre 2014, je suis devenu un citoyen
canadien. J’ai encore la citoyenneté
américaine et je la conserve pour de
courts séjours aux États-Unis où j’ai
encore une grande famille.
Les Etats-Unis continuent à
jouer un rôle trouble au Moyen Orient,
d’une part en soutenant l’Arabie
saoudite dans sa guerre infâme contre le
Yémen, et d’autre part en se rapprochant
de l’Iran. Que pensez-vous de ce jeu
d’équilibrisme des USA qui jonglent
entre les deux principales puissances de
la région, l’une représentant l’islam
sunnite et l’autre l’islam chiite ?
L’objectif des Etats-Unis est de
poursuivre leur domination économique du
monde et de faire en sorte d’appuyer
toute nation considérée comme
stratégiquement avantageuse, tout en
s’opposant à celle qui entrave leur
chemin. En outre, l’importance des
groupes de pression auprès des élus
américains ne peut pas être surestimée.
L’AIPAC est un outil majeur du régime
brutal israélien qui détient une
influence énorme sur la plupart des
fonctionnaires du gouvernement
américain. Il est rare que les
États-Unis le défient, même si c’est ce
qui est en train de se produire dans le
cas de l’Iran en dépit de la rhétorique
des responsables du gouvernement, car
même ceux qui négocient avec cette
nation restent hostiles à l’égard de
l’Iran.
Le support ou l’opposition des
Etats-Unis à l’égard de n’importe quel
régime ne peut pas être vu comme un
accord ou un désaccord avec la
philosophie de ce gouvernement. Les
États-Unis soutiennent et soutiendront
les régimes les plus brutaux et les plus
répressifs si les leaders de ces pays
font ce que les États-Unis ordonnent. Le
gouvernement américain n’a aucun intérêt
dans le soutien ou l’opposition à
l’Islam sunnite ou chiite, il regarde où
sont ses objectifs économiques,
détermine les pays qui vont soutenir ces
objectifs et fournit un appui en
conséquence. Il n’y a aucune limite aux
violations barbares des droits civils
que les Etats-Unis soutiennent si ceux
qui les commettent suivent les
instructions économiques américaines.
Quel est le poids du lobby
sioniste, avec à sa tête l’AIPAC, dans
la désignation du président des
Etats-Unis, sachant que celui-ci a
soutenu Hillary Clinton ?
Comme je l’ai mentionné précédemment,
l’AIPAC est un lobby très puissant aux
États-Unis, et Mme Clinton parle
d’Israël dans les termes les plus
positifs et les plus affectueux. L’AIPAC
n’aura pas besoin d’utiliser une
influence considérable pour élire Mme
Clinton, car cela n’a aucune importance
pour l’AIPAC ou Israël de déterminer qui
remportera l’élection, puisque chaque
candidat actuel, démocrate ou
républicain, se prosterne devant l’autel
de l’AIPAC. Mais il est intéressant de
noter comment l’influence de l’AIPAC est
ressentie. Mme Clinton, lors de
l’attaque génocidaire d’Israël, l’été
dernier, sur la Palestine, a répété les
mots standards du gouvernement sur le
droit d’Israël à se défendre. Il y a de
nombreuses choses qui clochent dans
cette déclaration :
1) Il est illogique de considérer une
nation d’occupation « se
défendant » elle-même de sa victime;
tout ce qu’elle peut faire est
d’opprimer davantage la nation victime.
2) Israël détient le quatrième
système militaire le plus redoutable au
monde, soutenu et entièrement financé
par le plus puissant. La Palestine n’a
pas d’armée, pas de marine et aucune
force aérienne.
3) Les soi-disant tirs de roquettes
depuis la bande de Gaza se composent de
ce que le Dr Norman Finkelstein, fils de
survivants de l’Holocauste et ardent
défenseur des droits des Palestiniens,
appelle des « feux d’artifice
améliorés ». Un autre journaliste a dit
que ces fusées pourraient être
fabriquées avec une panoplie de chimie
de huitième année. Israël, d’autre part,
possède les armes les plus avancées et
les plus mortelles dans le monde,
certaines illégales en vertu du droit
international et qui sont toutes
fournies par les États-Unis. Ainsi, lors
du massacre de 51 jours d’Israël sur
les Palestiniens dans la bande de Gaza,
Israël a tiré plus de roquettes dans la
bande de Gaza que Gaza n’a tiré sur
Israël au cours des quatorze années
précédentes.
4) Le droit international stipule
qu’une nation occupée a le droit de
résister à l’occupation.
5) Au cours de l’attaque de 2014,
Israël a bombardé des écoles, des
mosquées, des centres de réfugiés des
Nations Unies, des véhicules de presse,
des hôpitaux et des résidences privées,
le tout en violation du droit
international.
Mme Clinton n’a pas tenu compte de
tous ces facteurs quand elle a défendu
aveuglément Israël.
Pour la première fois, on
assiste à des élections américaines sans
aucun suspens. Côté démocrate, personne
ne concurrence Clinton, et côté
républicain, ils ont du mal à désigner
un candidat. Ne pensez-vous pas que les
jeux sont déjà faits et qu’Hillary
Clinton est d’ores et déjà présidente
des Etats-Unis ? Les USA peuvent-ils se
permettre une présidente qui a failli
dans sa mission de Secrétaire d’Etat en
perdant son ambassadeur à Benghazi par
négligence ?
Il est vrai qu’il ne semble pas y
avoir beaucoup de suspense concernant la
prochaine élection présidentielle. Mme
Clinton a accès à de vastes quantités
d’argent, dont une grande partie la
rendra tributaire des riches sociétés
qui ont fait des dons, et lui apportent
une plus grande renommée que quiconque
d’autre susceptible d’entrer dans la
course. Les candidats républicains qui
ont annoncé leur candidature ou sont
passibles de le faire impressionnent
tous l’extrême droite de ce parti, mais
ils ont vraiment peu de chance d’être
élus dans une élection nationale.
La situation dans Benghazi et quelle
que soit la responsabilité que Mme
Clinton a pu avoir à ce sujet, n’est
toujours pas clarifiée. Cependant, il y
a beaucoup de raisons pour lesquelles
les États-Unis ne peuvent pas se
permettre une présidence d’Hillary
Clinton. Ses obligations envers les
riches et l’industrie militaire, ses
actions passées dans les affaires
étrangères, y compris son vote pour
autoriser l’invasion américaine
désastreuse, immorale et illégale de
l’Irak, sa déclaration en 2008
« d’effacement » de l’Iran, sa cécité
concernant le droit international dans
le contexte d’Israël et de la Palestine,
tout cela en fait, en tant que
présidente potentielle, une menace pour
la paix et la justice dans le monde
entier.
Etes-vous informé que Madame
Clinton a reçu des pots de vin (argent,
villa) de la part du roi du Maroc qui
fait du lobbying auprès d’elle pour
qu’elle soutienne sa politique
colonialiste contre le peuple du Sahara
occidental ? Pensez-vous que l’opinion
publique américaine connaisse le
problème du Sahara occidental et
connaisse le soutien d’Hillary Clinton
au roi du Maroc dans sa politique de
colonisation du territoire du Sahara
occidental ? Est-il normal qu’une
prétendante à la présidence des
Etats-Unis reçoive de l’argent d’un
autre pays, en l’occurrence le royaume
du Maroc ?
Hélas, ce sont des affaires
habituelles aux États-Unis. Si le pays a
un jour été une démocratie, et je doute
que cela ait jamais été réellement le
cas, il a depuis longtemps cessé de
l’être, et c’est maintenant
définitivement une oligarchie.
L’acceptation par la Fondation Clinton
du don de 1 million de dollars dont vous
parlez est juste une façon pour les
riches de contrôler le pays. Le don de
l’Office Chérifien des Phosphates est
juste celui de l’une des nombreuses
entreprises ou des gouvernements
étrangers qui ont soutenu Mme Clinton,
et qui continueront à le faire.
Ni Mme Clinton ni ses millions de
fans dévoués ne se soucient de
l’exploitation du Sahara occidental. La
plupart de la population américaine
n’est probablement pas au courant de
cela. Malheureusement, le leur dire ne
ferait pas de différence. Les crimes que
les USA ont commis à l’échelle
internationale pendant des générations
sont cachés mais peuvent être clairement
établis avec très peu de recherche.
Pourtant, les activités des relations
publiques gouvernementales sont
suffisamment réussies pour que les
citoyens soient heureux d’accepter quoi
que ce soit de ce qui est déclaré. Les
citoyens des États-Unis ont fait
l’histoire en 2008 en élisant un
président noir et semblent désireux de
poursuivre avec l’élection de la
première femme présidente. Il ne semble
pas y avoir un examen minutieux de ses
actions passées ou de ses déclarations
politiques actuelles.
Israël continue sa politique
de colonisation et d’extermination au su
et au vu du monde entier. Ses dirigeants
criminels ne sont inquiétés par aucun
tribunal international, alors qu’on
assiste à des jugements de dirigeants
africains et autres. Ces tribunaux,
comme la CPI, représentent-ils une
justice à deux vitesses, et quel est le
rôle de l’ONU et ses instances
incapables de donner aux Palestiniens
leur droit le plus élémentaire ?
Les Nations unies sont impuissantes
face aux États-Unis. Ceux-ci ont montré
qu’ils ne sont pas intéressés par le
droit international et qu’ils se
considèrent comme législateur, juge,
jury et bourreau en toutes
circonstances. Les États-Unis sont le
seul pays qui pourrait influencer Israël
pour mettre fin à l’occupation et au
blocus. Après tout, les États-Unis
donnent une aide de plus de 3.8
milliards de dollars à Israël chaque
année. Le fait d’exiger simplement que
l’aide soit subordonnée au respect du
droit international résoudrait la
plupart des problèmes. Mais il n’est pas
raisonnable d’attendre d’un régime
corrompu et de non-droit (les
États-Unis) qu’il exige des changements
de la part d’un autre régime corrompu et
de non-droit (Israël).
Pourtant il y a des signes positifs.
Les médias sociaux sont en train de
faire ce que les médias d’entreprises,
en particulier aux États-Unis, refusent
de faire en exposant les horreurs
commises quotidiennement par Israël. En
outre, comme le gouvernement israélien
devient plus radical, il est de plus en
plus isolé dans la communauté
internationale. Un indicateur fort est
le fait qu’après la déclaration du
Premier ministre israélien Benjamin
Netanyahu stipulant qu’il n’y aurait
jamais une Palestine indépendante, le
président américain Barack Obama a
indiqué que les Etats-Unis auraient
besoin de réévaluer leurs relations avec
Israël. Toute critique d’Israël aux
Etats-Unis est extrêmement rare.
Le mouvement BDS a gagné en force au
fil des ans et cela a une incidence sur
Israël, puisque de plus en plus
d’artistes refusent de se produire en
Israël, des universitaires refusent de
participer à des projets éducatifs
conjoints, et des entreprises ne font
pas d’affaires avec des entreprises
israéliennes opérant en Cisjordanie
occupée. Les États-Unis essaient
actuellement d’interdire le mouvement
BDS, mais il est peu probable que toutes
les lois qui tentent de le faire soient
soutenues d’un point de vue judiciaire.
La Cour pénale internationale (CPI)
enquête actuellement sur Israël pour
d’éventuels crimes de guerre commis
pendant le bombardement et l’invasion de
la bande de Gaza en été 2014. Ses
conclusions n’influenceront pas
directement Israël car, comme les
Etats-Unis, Israël a refusé d’accepter
la compétence du tribunal et n’y a
jamais adhéré. Toutefois, la
condamnation par la CPI serait un
désastre au niveau relations publiques
pour Israël qui peut difficilement se
permettre davantage de problèmes avec
son image très écornée.
Pouvez-vous nous dire si vous
avez de nouveaux projets d’écriture ?
Je travaille actuellement sur un
livre consacré au développement sous
l’occupation israélienne barbare et
cruelle. Grâce à Facebook, je suis en
contact avec plusieurs jeunes en
Palestine, à la fois dans la bande de
Gaza et en Cisjordanie. Ce sont des gens
qui sont nés sous l’occupation et qui
l’ont vécue toute leur vie. Ils ont
connu plusieurs bombardements, la
privation, la faim, la soif, la terreur,
l’injustice brutale et des souffrances
inouïes. Ils ont vu des membres de leur
famille, des amis et d’autres proches,
mourir aux mains des terroristes
israéliens, sans justice pour les
victimes innocentes. Ils ont eu leurs
maisons détruites à plusieurs reprises.
Pourtant, ils ont une résistance qui est
presque insondable. Ils continuent à
travailler et à espérer la paix et la
justice, même face à une violence et à
une injustice effroyables. Leurs
histoires sont à la fois déchirantes et
une source d’inspiration. Je pense que
le livre sera terminé d’ici la fin de
cette année, et j’espère qu’il sera
disponible d’ici la fin de 2016, ou au
début de 2017.
Interview réalisée par Mohsen
Abdelmoumen
Biographie
Robert Fantina est un écrivain et
journaliste militant pour la paix et la
justice sociale. Pendant qu’il vivait
aux États-Unis, il a soutenu activement
le contrôle des armes à feu et s’est
opposé à la guerre en Irak, avant et
après l’invasion américaine de ce pays.
Peu de temps après l’élection
présidentielle de 2004, il a déménagé au
Canada. Il est l’auteur de Desertion
and the American Soldier: 1776 – 2006
; Empire, Racism and Genocide: A
History of U.S. Foreign Policy, et
d’un roman anti-guerre sur l’époque du
Vietnam, intitulé Look Not Unto the
Morrow. Il écrit aussi de nombreux
articles. Il est actuellement actif dans
le soutien des luttes pour les droits du
peuple palestinien. Robert Fantina
réside maintenant à Kitchener, en
Ontario.
Son site web : http://robertfantina.com/
Published in Oximity, May 5,
2015:https://www.oximity.com/article/Robert-Fantina-Hillary-Clinton-est-une-1?faid=660528
In Whatsupic:http://fr.whatsupic.com/sp%C3%A9ciale-usa/robert-fantina58098.html
Reçu de l'auteur pour
publication
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