Interview
Al-Assad à Rai
News 24 :
On fera de la Syrie beaucoup plus mieux
qu'avant
Dimanche 29 septembre 2013
Damas / Le président
Bachar al-Assad a affirmé à la chaîne
italienne /Rai News 24/ que l'objectif
essentiel de l'Etat syrien est de se
défaire des terroristes et de leur
idéologie, précisant qu'e la Syrie
sera beaucoup mieux qu'avant la crise.
Le président al-Assad
a indiqué que la plupart des pays
européens n'ont pas la capacité de jouer
un rôle dans le règlement de la crise en
Syrie vu qu'ils ne possèdent pas les
facteurs qui leur assurent le succès
dans ce rôle.
Le président al-Assad
a affirmé que la Syrie s'engage à la
résolution du Conseil de Sécurité sur
les armes chimiques sans aucune réserve,
précisant que le rôle de la Syrie se
limite à présenter des données et de
faciliter les procédures de la
destruction des armes chimiques.
Le président al-Assad
a indiqué que la solution politique est
une partie très importante de la crise
mais avec l'existence du terrorisme
cette solution ne pourrait pas régler
tous les problèmes. "En dépit de cela,
il faut poursuivre l'action politique",
a-t-il insisté.
Le président al-Assad
a affirmé que le dialogue politique est
très important pour discuter de l'avenir
de la Syrie et du régime politique,
appelant à arrêter la violence, le
trafic des armes, l'infiltration des
terroristes et le soutien financier y
apporté pour assurer le succès de la
solution politique.
Le président al-Assad
a estimé que les personnes armées ne
sont pas une opposition mais des
terroristes, étant donné que
l'opposition est une entité politique,
un programme politique… une vision
politique… C'est l'opposition. "Les
armes, la destruction et l'assassinat ne
sont pas opposition mais un terrorisme,
comme le définissaient tous les pays du
monde", a-t-il ajouté. "On mènera des
discussions avec tout parti au sein de
l'opposition, mais en ce qui concerne
les groupes armés, aussitôt qu'ils
jetteraient leurs armes, on serait prêt
à discuter toute question avec eux à
l'instar des autres citoyens", a-t-il
indiqué, précisant qu'on ne pas
négocier, par exemples, des
organisations affiliées à Al-Qaëda, des
terroristes ou bien des personnes qui
réclament l'intervention étrangère ou
militaire en Syrie.
A une question s'il
planifie pour assister personnellement à
la conférence de Genève, le président
al-Assad a répondu qu'on doit être prêt
en tant que gouvernement mais on ne peut
pas déterminer qui va présider la
délégation syrienne, vu que la
conférence n'est pas claire jusqu'ici
ainsi que les critères qui la régissent.
A une question s'il
accepte l'idée de l'existence des forces
de désengagement internationales pour la
réalisation de la stabilité en Syrie, le
président al-Assad a indiqué : "On parle
en Syrie de gangs qui existent partout
en Syrie et à l'intérieur de toute ville
alors, si on a accepté cette idée, qui
est inacceptable pour nous, où ces
forces seront placées, les gangs se
trouvent partout et ils se composent de
terroristes qu'on doit combattre et non
pas les isoler.
Le président al-Assad
a, en outre, fait noter que la plupart
des pays européens ont adopté la ligne
américaine suivie dans le traitement
avec les différents pays, depuis
l'accession au pouvoir de Geroge Bush il
y plus de dix ans.
Il a souligné que la
Syrie accueille favorablement tout rôle
des pays qui désirent aider les Syriens,
mais les pays européens ne possèdent pas
les facteurs qui les rendent capables
d'assurer le succès de ce rôle ou d'être
compétents et efficaces dans ce rôle.
A une question sur le
contact téléphonique entre le président
américain Barak Obama et son homologue
iranien Hassan Rohani et si le
changement de l'équilibre dans la région
aura ses effets sur ce qui se déroule en
Syrie, le président al-Assad a indiqué
que l'Iran est un allié de la Syrie.
"Nous avons confiance en les Iraniens
qui, comme tout autre pays dans le
monde, n'ont pas confiance en les
Américains. Je crois qu'un certain
nombre d'alliés de l'Amérique n'ont pas
confiance en les administrations
américaines… Mais si les Américains sont
sincères dans ce rapprochement, je crois
que les résultats seront positifs en ce
qui concerne les différentes questions
et non seulement la crise syrienne, ce
qui aura ses retombées sur tous
les problèmes dans la région", a-t-il
indiqué.
Le président al-Assad
a nié l'usage par l'armée syrienne des
armes chimiques, précisant avoir des
preuves sur l'usage par les gangs de ces
armes. "Pourquoi l'armée utilise de
telles armes alors qu'elle réalise une
progression sur terre tandis qu'elle ne
les avait pas utilisées tout le long de
deux ans et demi où l'armée avait fait
face à des conditions très difficiles
dans différentes régions en Syrie",
s'est-il interrogé.
Questionné sur la
possibilité de l'utilisation de l'arme
chimique sans l'autorisation des
autorités syriennes, le président al-Assad
a qualifié d' "incroyable" une telle
action, soulignant que l'usage de l'arme
chimique est une opération très
compliquée et il y a des mesures très
strictes de point de vue technique.
Au sujet de l'usage de
l'atrocité contre toute forme de
l'opposition au début de la crise en
Syrie, le président al-Assad a souligné
que le gouvernement a traité la
situation conformément à la constitution
"C'est de notre devoir de lutter contre
les terroristes. Dès la première semaine
de la crise, il y avait des victimes
parmi l'armée et la police".
Et le président de
poursuivre : "si l'on parlé des erreurs
commises sur le terrain, cela se produit
partout dans le monde. En Grande
Bretagne, la police a tiré le feu, il y
quelques années, et tué un jeune
brésilien par erreur".
Il a tenu à souligner
que le jugement sur les erreurs commises
se fera après la fin de la crise où les
personnes pourront nous critiquer sur
une base objective et méthodologique et
non pas arbitraire.
Questionné sur la
possibilité de quitter le pouvoir contre
le rétablissement de la stabilité en
Syrie, le président al-Assad a dit: "Si
le fait de quitter le poste rendra la
situation meilleure, ma réponse sera
tout simplement et sans hésitation, je
le fait, mais la situation sera-t-elle
meilleure?.
El le président de
poursuivre: "En ce qui concerne le poste
du président, les urnes sont le seul
moyen qui reflète l'opinion du peuple
syrien à l'égard de la personne qui le
désire. Pour moi, je respecte le désire
du peuple syrien".
Passant à la réforme
en Syrie, Il a fait noter que la Syrie
avait connu un progrès, rapide ou lent,
dans ce sens depuis l'année 2000,
ajoutant qu'il y avait des obstacles
extérieurs qui avaient entravé cette
réforme tels que l'Intifada en Palestine
qui avait affecté tous les pays arabes,
l'échec du processus de paix et les
événements du 11 septembre. "Damas avait
payé le prix des événements du 11
septembre", a-t-il estimé.
Il a rappelé à cet
effet qu'il y avait une période de
réconciliation artificielle ou un
rapprochement entre la Syrie et
l'Occident entre les années 2008 et
2011. "J'ai dit artificielle, car cette
période était sous la supervision des
Américains. Les Occidentaux n'étaient
pas autonomes", a-t-il clarifié.
Le président al-Assad
a affirmé que pour réaliser une réforme
radicale, l'on a besoin d'un climat
adéquat aux niveaux économique,
politique et idéologique.
Il a, à ce propos,
indiqué que la Syrie a besoin de
réformes sans lesquelles rien ne
pourrait se réaliser."la réforme est
l'axe essentiel pour faire une Syrie
mieux. Cela ne signifie que je serai
l'espoir des pays étrangers ou
Occidentaux, mais l'espoir de tous les
Syriens", a-t-il conclu.
L.W. R.B.
Le
dossier Syrie
Les dernières mises à jour
|