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Al-Assad: Les terroristes porteront atteinte, dans un proche avenir, à la Turquie qui paiera le prix

Samedi 5 octobre 2013

Damas / Le président Bachar al-Assad a affirmé que la Turquie paiera très cher, dans un proche avenir, la présence des terroristes sur ses frontières avec la Syrie.

Dans une interview accordée à la chaîne turque Halk et le journal Yurt, le président al-Assad a imputé au gouvernement de Recep Tayeb Erdogan, la responsabilité de l'effusion du sang des milliers de Syriens, la destruction des infrastructures en Syrie et la déstabilisation de toute la région.

Il a souligné la nécessité de protéger les relations syro-turques au niveau populaire contre les retombées de la politique d'Erdogan à l'égard de la Syrie.

Abordant la position de la Turquie à l'égard de la situation en Syrie, le président al-Assad a affirmé que pour la Syrie, la Turquie est tranchée en deux parties contradictoires: le peuple turc d'un part et le gouvernement d'Erdogan de l'autre, ajoutant que le peuple turc avait pu savoir, depuis les premiers mois de la crise syrienne ou bien la 1ère année, ce qui se passe dans ce pays en dépit des campagnes de mensonges, menées par l'information arabe, turque et internationale.

"Ce peuple a exprimé depuis quelques semaine sa position refusant la guerre contre la Syrie et l'implication du gouvernement d'Erdogan dans l'effusion de sang syrien", a-t-il fait savoir.

Et le président de poursuivre: "le gouvernement d'Erdogan assume la responsabilité de l'effusion du sang des dizaines de milliers de Syriens, de la destruction des infrastructures en Syrie et de la déstabilisation de la région et non pas uniquement la Syrie."

En ce qui concerne les bonnes relations dans le passé entre le gouvernement du Parti de la justice et du développement et la Syrie, le président al-Assad a affirmé qu'Erdogan ne s'intéressait pas aux relations populaires syro-turques, mais il avait un seul but, à savoir le retour des Frères musulmanes en Syrie.

"Quand Erdogan avait parlé des prisonniers qui ont été élargis au début de la crise en Syrie, il l'avait fait pour s'assurer uniquement du nombre des Frères musulmans relâchés…c'est sa mentalité…une mentalité fermée et fanatique. Tout ce qu'il a dit sur la crise en Syrie n'est que des mensonges", a estimé le président.

En ce qui concerne l'hélicoptère syrien abattu sur les frontières avec la Turquie, le président al-Assad a tenu à indiquer que cet hélicoptère de reconnaissance, qui était entré aux espaces aériens turcs de moins d'un km, avait été abattu au dessus des espaces syriens. "La preuve est que les terroristes avaient arrêté les pilots de l'hélicoptère et les avaient égorgés", a-t-il affirmé.

Et le président al-Assad d'ajouter "le fait d'abattre l'hélicoptère syrien prouve qu'Erdogan cherchait dès le début de la crise à profiter de cet incident pour faire paraître au peuple turc que la Syrie et la Turquie sont des ennemis pour qu'il s'unifie par conséquent derrière la politique d'Erdogan à l'égard de la Syrie mais Erdogan a échoué de réaliser cet objectif", a-t-il indiqué.

Questionnée sur le motif derrière le ciblage de la Syrie depuis trois ans, le président al-Assad a indiqué que nombre de pays qui ne sont pas satisfaits de la position et du rôle de la Syrie ont décidé de profiter des événements provenant dans la nation arabe pour semer le chaos en Syrie, changer l'état populaire dans la région et porter atteinte à la coexistence y régnée. "S'ils réussiraient à changer la structure démographique, ils seraient capables de modifier la position politique des pays de la région puis transformer ces pays en des troupeaux", a-t-il averti.

Répondant à une question sur la nature confessionnelle de la crise en Syrie, le président al-Assad a indiqué que certaines parties avaient alimenté la dimension confessionnelle dès le début de la crise en Syrie mais ils ont échoué car le peuple syrien, au fil de son histoire, n'est pas confessionnel, et ceci a poussé les groupes takfiristes à tuer tous les Syriens de toutes les confessions.

Il a ajouté que pour les Turcs, le problème n'est pas lié aux terroristes mais au discours confessionnel proféré par le 1er ministre turc qui faisait, dans ses discours adressés aux Turcs, la distinction entre les confessions.

Au sujet de l'arme chimique syrienne, le président al-Assad a assuré que Damas n'avait jamais fait usage de cette arme, soulignant que les terroristes l'avaient utilisé suite à l'arrivée de la commission onusienne chargée d'enquêter sur l'usage de l'arme chimique en Syrie pour que son rapport soit partial et contre l'Etat syrien.

Il a affirmé que l'arme chimique se trouve dans les mains d'unités spéciales de l'armée. "Préparer ces armes est une opération technique complexe qui ne peut pas être exécutée sans un ordre du commandement général de l'armée et des forces armées. De ce fait, il est impossible que ces armes aient été utilisées", a-t-il fait noter.

Soulignant qu'il n'y aucun lien entre le fait de livrer les armes chimiques à l'ONU et la conférence de Genève 2, le président al-Assad a affirmé que la tenue de ladite conférence est liée au processus politique interne et à l'arrêt de l'infiltration des terroristes depuis les pays voisins et de leur soutien en fonds et en armes.

Questionné sur l'objectif des personnes armées terroristes venant de quatre coins du monde pour combattre en Syrie, le président al-Assad a affirmé que "ces terroristes, qui ont une idéologie obscurantiste et takfiriste basée sur la tuerie, la violence et la décapitation, cherchent à établir un Etat islamique conformément à leurs concepts…bien sûr leur Etat n'a rien à voir avec l'Islam".

Il a souligné que personne ne peut déterminer le nombre de ces terroristes qui entraient illégalement en Syrie depuis les pays voisins notamment la Turquie, ajoutant que le problème est que quand l'armée syrienne liquide des terroristes, un nouveau groupe terroriste entre via les frontières, donc on parle d'un nombre changeant de terroristes et non pas fixe.

Concernant l'influence de ces terroristes sur le peuple syrien, le président al-Assad a affirmé que le peuple syrien est conscient et il n'a pas hébergé ces groupes qui restent dans des zones limitées en Syrie. "Si le peuple n'était pas contre ces terroristes, ils auraient contrôlé toute la Syrie dès le début de la crise", a-t-il expliqué.

Il a tenu à souligner que tous les pays de la région souffrent actuellement des répercussions de la crise en Syrie, ajoutant que les médias ont véhiculé des informations sur le fait que certaines organisations terroristes qui existent au nord de la Syrie menacent de commencer le djihad en Turquie. "La présence de ces terroristes sur les frontières syriennes avec la Turquie porteront atteinte, dans un proche avenir, à la Turquie qui paiera très cher le prix. Le terrorisme n'est pas une carte qu'on joue puis on met dans la poche mais il est un scorpion qui n'hésite pas à vous piquer le moment venu", a-t-il mis en garde.

En ce qui concerne la question des déplacés syriens en Turquie, le président al-Assad a souligné que certains pays qui accueillent ces déplacés tentaient de les terroriser pour utiliser cette question humanitaire contre le gouvernement syrien.

Soulignant qu'une grande partie de ces déplacés avaient quitté leurs villes et villages à cause des actes terroristes, il a affirmé que pour faire retourner ces déplacés, l'on doit s'en finir avec les terroristes.

Passant au rapprochement irano-américain et son influence sur la crise en Syrie, le président al-Assad a souligné que ce rapprochement influera positivement sur la crise en Syrie à condition que les Etats-Unis soient sincères.

Et le président de poursuivre: "le problème est que Washington donne des ordres aux pays agents pour les exécuter même si ces ordres se contredisent avec les intérêts de leurs peuples…l'Iran n'est pas parmi ces pays…Comment sera-t-elle la relation irano-américaine?

Au sujet des Kurdes, le président al-Assad a assuré que les kurdes avaient pris une position soutenant la patrie et l'Etat face aux terroristes, indiquant que l'agression terroriste, soutenue par des pays voisins, arabes et occidentaux, contre la Syrie, avait abouti à la formation par les citoyens des groupes armés pour défendre leurs villes et villages, notamment dans les zones lointaines où les forces armées ne se trouveraient pas." Dans l'affrontement des terroristes, nous soutenons toute catégorie ou groupe, qui défend la patrie, dont les Kurdes, ", a-t-il insisté.

Il a tenu à souligner que toute question sur des promesses de permettre une fédération ou confédération des Kurdes contre leur soutien à l'armée syrienne n'est pas abordée en Syrie mais seulement dans les médias, estimant que la crise actuelle en Syrie a renforcé le nationalisme des Kurdes en Syrie.

Et le président d'assurer "si la Syrie surmonte la crise actuelle, elle connaitra une unité nationale meilleure que jamais en raison des circonstances qu'elle avait traversé". Questionné sur la présence du Hezbollah en Syrie et l'ampleur de son soutien militaire, le président al-Assad a souligné la coopération entre la Syrie et le Hezbollah pour s'en finir avec les terroristes qui se trouvaient sur les frontières libanaises limitrophes de Homs. "Nous avons réussi à réaliser cet objectif", a-t-il assuré.

Le président al-Assad a précisé que le Hezbollah se trouve obliger à riposter aux terroristes qui l'avaient agressé à l'intérieur des territoires libanais via des roquettes, l'assassinat et les explosions car ces terroristes considéraient que le Hezbollah se tient aux côtés de la Syrie.

Questionné sur la cause derrière la cohésion entre l'armée et le peuple syriens face à toutes les attaques et les conspirations, le président al-Assad a affirmé que la conscience et le nationalisme du peuple syrien et le rôle que joue l'armée syrienne dans la sauvegarde de l'intégralité territoriale et dans le renforcement de la fermeté du peuple syrien sont derrière cette cohésion.

Et le président de poursuivre: "La bataille n'est pas pour la présidence comme l'on a imaginé. Une telle bataille ne pourrait pas durer deux ans et demi. Mais tout le monde a compris la réalité du conflit".

Répondant à une question sur l'avenir de la Syrie si la crise a fini, le président al-Assad a dit: "Au niveau populaire, je suis optimiste que le peuple sera plus conscient et plus unifié. Il est important au niveau politique que le régime garantit la participation de tous les Syriens dans l'édification de l'Etat et la prise des décisions".

Sur un autre plan, le président al-Assad a affirmé que les rumeurs véhiculées sur sa famille sont mensongères et infondées, précisant que Maher al-Assad est sain et sauf et accomplit son travail.

Il a enfin tenu à saluer le peuple turc pour sa conscience et sa position, ainsi que les journalistes qui ont osé à dire la réalité des événements en Syrie et qui ont été la cible de la répression d'Erdogan.

Quant à la relation syro-turque, le président al-Assad a exprimé sa satisfaction, précisant que la Syrie et la Turquie sont capables de forger leur avenir et l'avenir de toute la région.

L.W./ L.A.

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Source : Sana
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