UJFP
Intervention de Jean-Guy Greilsamer
(UJFP)
à la soirée de solidarité avec Salah
Hamouri
à Ivry le 16 février 2018
Dimanche 18 février 2018
Jean-Guy
Greilsamer s’est exprimé au nom de
l’UJFP à
la nuit de la liberté
pour Salah Hamouri. Voici son
intervention :
L’Union Juive
Française pour la Paix (UJFP), que je
représente ici, soutient sans réserve
Salah Hamouri et exige sa libération.
Nous sommes heureux
que ce soir un large éventail de
personnalités et d’associations se
manifeste pour cette libération.
La particularité de
l’UJFP dans cet éventail, c’est d’être
une association juive solidaire des
droits fondamentaux du peuple
palestinien et d’être vivement mobilisés
contre les violations du droit
international que l’État d’Israël commet
au nom des Juifs du monde entier. Nous
dénonçons, ainsi que de nombreux autres
Juifs dans le monde, les crimes
perpétrés en notre nom. Nous participons
à divers collectifs de solidarité avec
le peuple palestinien, dont le collectif
BDS France.
Je tiens à préciser
quelques points concernant le rapport
des populations juives dans le monde à
l’État d’Israël. S’il est vrai qu’elles
sont majoritairement du côté de la
politique israélienne, que ce soit dans
sa version Netanyahou ou dans une
version apparemment moins agressive mais
tout aussi encline à vouloir se
débarrasser des Palestiniens, il est
vrai aussi que d’une part elles sont
comme toute autre population traversées
par une diversité d’opinions, et que
d’autre part les Juifs anticolonialistes
s’affirment et sont loin de représenter
un courant minuscule. Ce courant est
certes minoritaire en Israël, mais il se
renforce dans d’autres pays. Par exemple
aux Etats Unis, Jewish Voice for Peace,
l’association sœur de l’UJFP réunit
15 000 adhérents et de nombreux
sympathisants.
Nous ne
soulignerons jamais assez le
comportement courageux de Salah, qui
aurait très bien pu se contenter de
mener une vie paisible en France après
avoir purgé en Israël une peine de 7 ans
de prison sans motif.
Mais Salah est
resté fidèle à ses racines
palestiniennes et à sa volonté de
soutenir les droits humains et le droit
international.
Nous sommes
nombreux à l’UJFP à avoir participé avec
lui à des initiatives de solidarité avec
le peuple palestinien. A chaque fois que
les circonstances nous le permettent
nous rappelons aux autorités l’exigence
de sa libération – ce qui m’est arrivé
il y a un mois lors d’une entrevue avec
une conseillère du président Macron pour
la politique au Moyen-Orient. Elle m’a
dit que Macron avait de nouveau demandé
à Netanyahou la libération de Salah -
mais nous savons qu’il s’agit d’un vœu
pieux si Israël ne se sent pas menacé de
sanctions.
De même nous nous
tenons mobilisés pour la libération de
tous les prisonniers politiques
palestiniens, dont Marwan Barghouti, la
députée Khalida Jarrar et la jeune
héroïne Ahed Tamini.
L’État d’Israël,
conforté par la décision du président
Trump de reconnaitre Jérusalem comme
capitale indivisible et éternelle
d’Israël, s’enfonce dans sa politique
coloniale et d’apartheid, que ce soit
par l’accentuation de la colonisation,
que ce soit à Gaza devenu invivable, que
ce soit par les assassinats de nombreux
résistants, par les emprisonnements, et
par les mesures juridiques d’apartheid
visant tous les Palestiniens et même les
militant-e-s de la solidarité
internationale.
Mais cette
politique est de plus en plus isolée
dans l’opinion publique internationale,
elle provoque de nombreuses
mobilisations exigeant qu’Israël se
conforme au droit international.
Nous appelons tous
les gens guidés par les valeurs de
justice et d’égalité, quelles que soit
par ailleurs leurs origines et leurs
sensibilités, à rallier ces
mobilisations.
Contre les
injustices, contre les situations
coloniales et d’apartheid, le droit
finit toujours par l’emporter. Et pour
conclure je répète avec nous tous :
Salah doit rapidement retrouver la
liberté et pouvoir circuler librement !
Jean-Guy Greilsamer
Le dossier Salah Hamouri
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