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Opinion

Le président al-Assad :
L'extrémisme est le plus important défi qu'affronte la région

Sana

Lundi 17 juin 2013

Damas  /  Le président Bachar al-Assad, a estimé que l'extrémisme est le défi le plus important et le plus grand qu'affronte la région, affirmant que la Syrie liquidera tous les terroristes sur sa terre.

Dans un entretien qu'il a accordé au journal allemand Frankfurter Allgemeine Zeitung, le président al-Assad a estimé que la raison principale de perdurer la crise en Syrie est due au facteur extérieur qui œuvre politiquement et militairement pour réaliser cet objectif.

Quant à sa vision sur la situation en Syrie alors que l'armée arabe syrienne avait perdu des vastes parties de la Syrie, le président al-Assad a fait savoir que la Syrie n'est pas dans une guerre régulière pour parler des zones contrôlées ou incontrôlées dans le pays, disant : "Nous ne sommes pas une armée contre une autre, autrement dit d'une terre occupée d'où nous devons faire sortir un ennemi, mais d'une armée contre des gangs. C'est vrai que l'armée peut contrôler toute zone où il entre, mais l'armée n'a pas la mission d'être présente dans toute zone en Syrie. Nous sommes certains de liquider tous les terroristes en Syrie ; le problème réside dans le sabotage perpétré par les terroristes dans le pays et qui constituera le grand défi après la fin de la crise".

A la question de savoir s'il prépare le peuple à une longue bataille, le président al-Assad a indiqué que la crise durera longtemps car il y a un facteur extérieur clair qui œuvre pour perdurer politiquement et militairement la crise.

Répondant à une question sur les moyens via lesquels la Syrie surmontera le grand sabotage dans le pays, le président al-Assad a dit : " Comme on a reconstruit notre pays dans le passé, on le fait pour une autre fois en profitant de tout ce qui s'était passé. La vraie construction est la reconstruction de la raison, des idéologies et des concepts ; ce qui compte c'est la construction de l'Être humain et de la pierre".

Questionné sur le fait que certaines zones s'appuient sur elles-mêmes ou sur l'extérieur en raison de la crise actuelle et sur l'impact de ceci sur la forme des frontières existantes, le président al-Assad a souligné : " Après 100 ans passés de l'accord de Sykes-Picot dans la région, vous parlez actuellement de redessiner la carte dans la région, dont la Syrie. Le fait de changer les frontières dans cette région signifie de redessiner la carte dans des zones trois loin, ceci à l'effet de domino que personne ne peut contrôler. L'un des pays de grande puissance peut entamer cette opération, mais personne ne peut la cesser, surtout qu'il y a actuellement de nouvelles frontières sociales au Moyen-Orient qui n'existaient pas à l'époque de Sykes-Picot, ces frontières sont confessionnelles et ethniques, ainsi que politiques, ce qui rend la situation beaucoup plus compliquée".

"Personne ne peut savoir comment la région sera en cas de redessiner la carte dans la région, mais cette carte connaitra beaucoup de guerres au Moyen-Orient que personne ne peut les cesser", a-t-il souligné.

Répondant à une question sur la forme de la région durant les prochaines années, le président al-Assad a dit : " En excluant la partition dévastatrice, je crois qu'il y aurait un scénario contraire et positif se basant sur la manière de notre comportement en tant que pays et des sociétés. Ce scénario se base sur nombre de défis, en particulier le rétablissement de la sécurité et de la stabilité, l'affrontement de l'extrémisme et la réforme ".

Quant à sa propre vision sur le concept de la laïcité dans le cadre de l'orientation islamique dans la région, le président al-Assad a fait savoir : "Beaucoup de personnes comprennent que la laïcité, comme le communisme le considère, est contre la religion, mais la vérité n'est pas comme-ça. Pour nous, la Syrie laïque est la liberté des religions, la laïcité est essentielle pour l'unité de la société".

"Nous sommes un Etat laïc assurant à tous les citoyens de pratiquer librement leurs cultes et ne traitant point avec n'importe quelle personne sur la base religieuse, confessionnelle ou ethnique", a indiqué le président al-Assad.

A propos de sa vision sur les deux années et demi passées après le soi-disant "printemps arabes", le président al-Assad a estimé que le concept est faux, car le printemps n'a rien à voir avec l'effusion de sang, le meurtre, l'extrémisme, la destruction des écoles et l'interdiction aux enfants d'aller à leurs écoles et aux femmes de s'habiller ce qu'elles veulent ou pas, évoquant à cet effet ce qui se passe en Syrie des actes de meurtre, de décapitation, de mutilation et de cannibalisme.

Le président al-Assad a indiqué que le printemps arabe ne traite rien, "mais il faut que nous traitions nos problèmes de l'intérieur car le traitement apporté de l'extérieur n'a aucune valeur. Or nos appels au dialogue ou au règlement doivent être nationaux pour parvenir à la Syrie que nous escomptons", a-t-il précisé.

Au sujet de l'ingérence étrangère, le président al-Assad a abordé deux genres d'ingérence, la 1ère est indirecte via des intermédiaires et des agents, alors que la 2ème est directe en déclenchant des guerres. "Nous sommes dans la 1ère phase et nous avons commencé à constater les résultats qui seront plus mauvais si une intervention militaire s'est produite, car on va constater l'effet de domino sur la propagation de l'extrémisme, du chaos et de la division", a-t-il souligné.

Quant à sa critique de l'implication de certains pays, dont l'Arabie Saoudite, le Qatar, la Turquie et la Grande Bretagne dans la crise en Syrie, alors que la Russie et l'Iran sont eux-aussi impliqués dans cette crise, le président al-Assad a estimé qu'il y avait une grande différence entre la coopération entre les pays et les ingérences dans les affaires intérieures d'un pays pour le déstabiliser, soulignant que la coopération entre les pays se fait via un désir mutuel en conservant leur souveraineté, leur indépendance et en garantissant leur stabilité. "Nos relations avec la Russie, l'Iran et les autres pays qui appuient la Syrie sont celles de la coopération garantie par les chartes et les lois internationales, mais ce que fait les autres pays impliqués dans la crise en Syrie est une ingérence flagrante rejetée par les chartes internationales et représente une transgression de la loi internationale et une violation de la souveraineté d'un Etat. Ceci est la différence, autrement dit que la coopération entre les pays a pour but de préserver la stabilité et la prospérité des peuples tandis que l'ingérence étrangère vise à porter atteinte à la stabilité et à provoquer le chaos", a dit le président al-Assad.

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D'autre part, le président al-Assad a fait noter que la présence des régimes confessionnels dans des pays voisins, des troubles confessionnels ou des guerres civiles, comme c'était le cas au Liban depuis plus de 30 ans, aura un impact sur la Syrie, "c'est pourquoi la Syrie a intervenu au Liban en 1976 pour protéger elle-même, ainsi que le Liban. Nous nous intéressions à ce qui se passe en Irak pour ne pas subir toute influence directe. A partir de ceci nous avons pris notre décision rejetant la guerre contre l'Irak en dépit des politiques de tentations et de menaces américaines. Les régimes laïcs qui sont contraires à ceux confessionnels dangereux assurent l'égalité des citoyens sans prendre en considération la religion", a précisé le président al-Assad.

Questionné sur le Front Nosra et les parties qui le soutiennent, le président al-Assad a indiqué que le Front Nosra est affilié à al-Qaïda, porte les mêmes idéologies et est présent en Syrie, en Irak, au Liban et en Jordanie, soulignant que ce front est financé par des personnes et des organisations possédant le fonds et adoptant les mêmes idéologies.

Le président al-Assad a ajouté que le Front Nosra œuvre pour établir un Etat islamique, comme il voit l'Islam, et s'appuie sur la doctrine wahhabite. "Il applique leur idéologie dans les zones où il est présent, notamment contre la femme pour dire qu'il applique la charia islamique ou la religion islamique, mais il n'a rien à voir avec l'Islam", a fait assuré le président al-Assad.

A propos des motifs de l'Arabie Saoudite et du Qatar d'armer les terroristes en Syrie, le président al-Assad indiqué que ces pays doivent répondre à cette question, posant les questions suivantes : "Appuient-ils les hommes armés en croyant en la démocratie et en la liberté ?...Est-ce qu'ils possèdent la démocratie pour la soutenir en Syrie?...Possèdent-ils un Parlement élu ?...Est-ce qu'ils ont une constitution choisie par le peuple?...Est-ce que le peuple a décidé, depuis des décennies, la forme de l'Etat que ce soit royale, présidentielle ou autre ? ".

"Les questions sont claires, je crois qu'ils doivent s'intéresser à leurs peuples et ensuite répondre à cette question", a-t-il précisé.

Au sujet des positions de la France et de la Grande Bretagne portant sur le fait que l'Arabie Saoudite et le Qatar soient les dirigeants à l'ombre de la situation actuelle, le président al-Assad a dit : "Je ne peux pas répondre à la place de la France et de la Grande Bretagne, mais je crois que ces deux pays ont des problèmes avec le rôle syrien dans la région. Ces pays, ainsi que les Etats-Unis, cherchent des outils et des marionnettes exécutant leurs intérêts sans aucune objection, alors nous avons refusé de l'être".

Quant à la décision de l'Union européenne de ne pas prolonger l'embargo d'armes à destination de la Syrie tandis qu'elle n'autorise pas la livraison d'armes à l'opposition, le président al-Assad a abordé la division au sein de l'Union européenne sur cette question, soulignant : "Je ne peux pas dire que les Européens soutiennent l'Etat syrien, mais il y a des pays qui adoptent une position hostile à l'Etat syrien, en particulier la France et la Grande Bretagne. Par contre il y a d'autres pays, tels que l'Allemagne qui pose des questions logiques sur les résultats de l'envoi d'armes aux terroristes, notamment la destruction de la Syrie et le retour des terroristes européens à leurs pays d'origine après avoir reçu des entrainements".

A la question de savoir si tous les hommes armés sont des terroristes, le président al-Assad a répondu : "Toute personne partant d'armes sauf l'armée et la police, tuant les gens et menaçant les citoyens sécurisés est un terroriste. Nous faisons toujours différence entre les terroristes et l'opposition, car l'opposition politique a un programme politique public, tandis que le meurtre et la décapitation sont un terrorisme".

Questionné sur la participation de Hezbollah et des éléments des gardes de la révolution iranienne aux combats en Syrie, le président al-Assad a estimé que l'objectif de certaines parties est de prétendre que l'armée arabe syrienne est faible et ne réalise pas de victoires, "mais en réalité l'armée a réalisé depuis des mois des grandes victoires sur le terrain dans les différentes zones. La ville de Qusseir, considérée par les responsables occidentaux comme localité stratégique, a connu une large présence des terroristes qui avaient commencé à frapper les villages loyaux à Hezbollah sur les frontières, c'est pourquoi Hezbollah a intervenu aux côtés de l'armée arabe syrienne en vue de mettre fin au chaos", a-t-il précisé.

A propos de son évaluation de la force des brigades de Hezbollah en Syrie, le président al-Assad a assuré qu'il n'y pas de brigades, mais nombre de combattants qui sont déployés sur les frontières où les terroristes sont présents et qui avaient aidé l'armée arabe syrienne à purifier les frontières avec le Liban. "Hezbollah n'a pas envoyé de forces à l'intérieur de la Syrie, car comme tout le monde le sait, les forces de Hezbollah sont déployées au sud du Liban en direction d'Israël", a-t-il indiqué.

Questionné sur les propos de la Grande Bretagne, de la France et des Etats-Unis sur le recours à l'arme chimique en Syrie, le président al-Assad a évoqué les déclarations de la Maison Blanche sur la mort de 150 personnes pendant un an en raison de l'arme chimique, soulignant que tout le monde sait que l'arme traditionnelle tue pendant un jour un nombre de personne dépassant ce chiffre. "Les armes de destruction massive tuent des centaines mais des milliers de personnes dans un seul coup. Or il est irraisonnable que nous utilisions l'arme chimique pour tuer un nombre de personnes que nous pouvons abattu via une arme traditionnelle", a expliqué le président al-Assad.

Le président al-Assad a ajouté que les Etats-Unis, la France et la Grande Bretagne n'avaient pas de preuves sur le recours de la Syrie à l'arme chimique.

Le président al-Assad a abordé dans ce sens la demande déposée par la Syrie aux Nations Unies pour envoyer une commission d'enquête sur le seul lieu où les terroristes avaient utilisé l'arme chimique, Alep, indiquant que ce sont la France et la Grande Bretagne qui avaient entravé cette question, car l'arrivée de la commission d'enquête confirmera que les terroristes avaient recouru à l'arme chimique.

Questionné sur le traitement des contestations en Syrie via les réformes politiques, le président al-Assad a assuré que la Syrie avait débuté la réforme depuis des années. "Après la crise nous avons pris un train de nouvelles lois, levé la loi d'urgence et changé la constitution, mais dès le début des manifestations on avait des martyrs parmi la police", a dit le président al-Assad.

Quant au bombardement par l'armée syrienne de certaines zones, le président al-Assad a évoqué l'exemple de Qusseir, disant : " L'information occidentale a indiqué que 50.000 civils se trouvent à Qusseir, mais quand les terroristes s'étaient rendus dans la ville les habitants y étaient sortis et quand nous étions entrés dans la ville, nous n'y avons pas trouvé de civils. Effectivement tout endroit où les terroristes entrent, les civils sortent, à ce moment-là les combats commencent ; la preuve est que la majorité des victimes en Syrie sont des militaires, tandis que les civils ont été tués après l'entrée des terroristes qui avaient exécuté des actes meurtre contre eux et les avaient utilisés comme boucliers humains. Le nombre le plus important des civils tués était dû aux attentats-suicide".

Répondant à une question sur sa disposition à la réconciliation nationale, le président al-Assad dit : " Dès le 1er jour, nous avons étendu la main à toute partie désirant le dialogue. Nous avons organisé au début de la crise une conférence de dialogue national et en parallèle nous avons affronté les terroristes, mais il ne faut pas mettre le terroriste et politicien dans le même panier, l'opposition est une action politique et nous sommes prêts à dialoguer ".

A la question de savoir qu'elle partie de l'opposition peut être acceptée en tant que partie légitime, le président al-Assad a répondu : "Nous acceptons toute partie ne portant pas d'armes, ne soutient pas le terrorisme et possède un programme politique".

En outre, le président al-Assad a indiqué qu'on a appelé lors de la 1ère conférence du dialogue en 2011 toutes parties opposantes à prendre part au dialogue.

Quant à l'adhésion des membres de l'opposition de l'extérieur au dialogue national, le président al-Assad a estimé que "quand l'opposition soit indépendante et nationale, on n'a pas de problèmes, mais l'opposition extérieure présente ses rapports aux ministères occidentaux des AE et à leurs services de renseignements. Pour nous l'opposition doit représenter le peuple ni un Etat ni des pays étrangers".

De même, le président al-Assad a espéré que la conférence internationale prévue à Genève sur la Syrie est une station importante pour relancer le dialogue en Syrie, soulignant qu'il y avait des pays qui n'ont pas d'intérêt dans le succès de la conférence "de Genève 2" et qui sont les mêmes qui appuient les terroristes en Syrie.

Questionné sur les résultats de l'échec de la conférence de Genève 2, le président al-Assad a fait savoir que ces pays poursuivront l'appui aux terroristes et que la crise sera répandue dans d'autres pays pour que les questions soient plus mauvaises.

Le président al-Assad a évoqué l'initiative syrienne portant sur un gouvernement élargi représentant toutes les parties pour préparer des élections parlementaires.

Au sujet de sa disposition à renoncer au poste de la présidence pour parvenir à une Syrie nouvelle, le président al-Assad a fait noter que le président, selon la constitution, a une mission et a un mandat qui prendra fin en 2014. "Pendant la crise les tâches du président seront plus importantes, c'est pourquoi il ne faut pas abandonner le pays durant la crise, par contre il faut traiter en 1er lieu la situation. Mais quand le peuple décide que le président renonce à son poste, ceci est un autre sujet", a indiqué le président al-Assad.

A propos des élections présidentielles prévues la prochaine année, le président al-Assad a indiqué que ces élections auront lieu conformément à la nouvelle constitution et qu'il y aura plusieurs candidats. 

A. Chatta

 

 

   

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Source : Sana
http://sana.sy/fra/...

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