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Témoignage de la prisonnière Tharwat Ahmad Sa'id Hamdane, de Nablus
rapport de Nadi al-asir al-Filistini
 


24 mai 2006
 
La prisonnière palestinienne Tharwat Sa'id Hamdane, de Nablus, est âgée de 27 ans. Elle est arrêtée depuis le 1 avril 2006 et détenus dans la prison Asharon (Telmond). Elle a témoigné à son avocat de Nadi al-Asir des tortures subies et des menaces de viol au cours de son arrestation et de son interrogatoire.
Tharwat déclare : "les forces de l'occupation ont investi la maison à 4 heures du matin et ont exigé que tous les membres de la famille sortent. J'étais la seule femme. En sortant, les soldats me demandent mes papiers, et ensuite, ils m'ont emmenée : les mains attachées derrière le dols, les yeux bandés. J'ai été emmenée à la maison de ma tante, et là, ils ont arrêtée ma cousine, Khitam Ashtye. Lors de l'arrestation, il n'y avait pas de soldates, et les soldats ricanaient : "alors, tu veux faire une opération ?"
J'ai été ensuite emmenée à Huwwara, et là, ils m'ont fouillée, à nue. Il pleuvait, et nous sommes restées sous la pluie. Trois autres jeunes filles se trouvaient également là, nous étions au total 5 femmes. Nous avons entendu les voix d'hommes arrêtés, cette même nuit.
Les soldats se moquaient de nous. Ils nous ordonnaient que chacune se lève, attrape la chemise d'un homme et court, toujours sous la pluie. Ils prenaient des photos avec leurs téléphones portables. Je pouvais le voir sous les liens autour de mes yeux. Lorsque nous refusions de courir ou d'obéir à leurs ordres, ils frappaient les hommes prisonniers. Nous préférions obéir alors. Ils ricanaient et lançaient des cris pour nous faire peur.
J'ai passé quatre jours dans le centre de détention de Huwwara. Nous étions 5 prisonnières avec quatre autres de Beit Furik, dans la même pièce. Le main, ils nous ont sorties, ont sorti les hommes. Ils ont pris ma cousine et une autre prisonnière Ayat à Salem et je suis restée avec Rasha à Huwwara.
J'étais dans la même pièce que Rasha. Un officier parlant arabe est entré et nous a harcelées : il a essayé de m'ôter la veste, j'ai commencé à crier et à me débattre.
Concernant les conditions de détention dans le centre de Huwwara, Tharwat a déclaré que les matelas dégageaient une odeur nauséabonde. Un soldat les accompagnait aux toilettes situées à l'extérieur, il se tenait derrière la porte. "Nous avons été interdites de prendre une douche pendant quatre jours, et la nourriture était mauvaise. Lorsque je parlais avec ma compagne, ils nous criaient dessus, et nous punissaient en laissant l'une d'entre nous sous la pluie, à l'extérieur.
Ensuite j'ai été transférée à Asharon. J'ai été fouillée nue par des soldates, puis j'ai été transférée à Pitah Tikva pour les interrogatoires, qui ont duré quatre jours.
Les deux premiers jours à Petah Tikva, je suis restée en isolement dans une cellule. J'étais interrogée de 9 heures du matin jusqu'à 8 heures du soir. Au cours des interrogatoires, j'ai été menacée par les instructeurs de l'arrestation de mon père, de ma mère, de ma fille et de mes frères. Ils m'ont fait entendre la voix de mon fils, au téléphone. Quatre instructeurs se trouvaient dans la même pièce, un était assis devant moi et l'un derrière, et deux à mes côtés. Lorsqu'un des instructeurs m'interrogeait et que je répondais, un autre me tenait par les cheveux, me tirait la tête et hurlait dans ma figure. J'ai été menacée de viol, par des termes insultants qui témoignent de leur barbarie.
Les cellules à Petah Tikva sont comme des tombeaux, elles sont sombres, les murs sont peints en gris noir, les murs sont rugueux, et une ouverture dans le sol fait office de toilettes, avec un ventilateur qui souffle 24 h sur 24 un air glacial.
Tharwat est revenue à Asharon, dans la section 11. Elle souffre actuellement de maux terribles à la poitrine, d'une insuffisance respiratoire, mais elle n'est pas soignée.
 
Pour comprendre la situation des femmes palestiniennes détenues dans les prisons israéliennes
Pour soutenir leur combat
 
L'association Palestine en marche
organise une projection du film "Femmes en lutte" de Buthayna Khoury
en présence de la réalisatrice.
Quatre anciennes prisonnières parlent de leur combat pour la dignité et la libération de leur peuple.
 
VENDREDI 2 JUIN

à 19 heures

Maison du peuple

Salle Hippolyte Gay

147 avenue General frère Lyon 8ème  

Metro : ligne D arrêt Mermoz ou Parilly

Bus : 23 arrêt Grange Rouge

  Renseignements : 06- 15- 48 -77 - 97

   P.A.F : 2 euros


 Source : Palestine en marche


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