Captifs
Le
captif Ossama Abdou Rabbah :
les souffrances de la prison et de la
maladie
CPI
Photo: CPI
Mercredi 20 novembre 2013
Naplouse – CPI
La détention des
jeunes palestiniens est devenue une
priorité cruciale pour les occupants
sionistes. Ils voudraient paralyser les
jeunes, la tranche la plus active de la
société palestinienne. Chaque jour est
témoin de l’arrestation de dizaines de
Palestiniens dont la plupart sont des
jeunes. Ils les arrêtent sur leurs
innombrables barrages, en envoyant des
soldats déguisés en civil, en donnant
l’assaut à leurs maisons. Les méthodes
sont multiples.
Le centre Ahrar pour
les études des captifs et des droits de
l’homme a publié un rapport sur ce
sujet. Le rapport parle de l’arrestation
d’un jeune palestinien par les occupants
sionistes sur un de leurs barrages qui
se trouvent partout en Cisjordanie.
Cette arrestation a été des plus
musclées, des plus inhumaines.
L’arrestation d’Ossama
C’est de
l’arrestation du jeune Palestinien
Ossama Borhan Hossein Abd Rabba que
parle le rapport d’Ahrar. Ossama est né
le 25 novembre 1985. Il habite dans le
camp de réfugiés palestiniens de
Tulkarem et est le fils aîné d’une
famille de quatre enfants.
Sa mère Om Ossama
raconte au centre Ahrar l’histoire de
son arrestation. Il était sur la route
de son camp, le 14 janvier 2005. Sur le
barrage de Zaatara, les soldats
fouillaient à leur habitude les voitures
qui passaient. Quand son tour est
arrivé, les soldats l’ont fait descendre
de sa voiture, l’ont pris et ont
commencé à le frapper, durement et
devant tout le monde.
Il a passé 30 jours
successifs dans les caves d’enquête.
Tout au long de ces 30 jours, sa famille
n’a eu qu’une communication téléphonique
avec lui. Elle l’entendait à peine ; ses
douleurs causées par la torture ne lui
permettaient de parler qu’avec peine,
dit la mère, les larmes aux yeux.
Les premiers jours
d’arrestation, la mère ne pouvait pas
fermer l’œil. « Je ne pensais qu’à sa
torture, à ses chaînes, à son manque de
sommeil. Même dans mes rêves, je le
voyais souffrir et pleurer », dit-elle,
amèrement.
Puis, les occupants
sionistes ont commencé à transférer
Ossama d’une prison à une autre. Une
fois tout seul, une autre non. Ces
transferts à répétition rendent les
visites de sa famille très difficiles.
En fait, obtenir une autorisation de
visite prend plusieurs mois. Lorsqu’on
l’a, le prisonnier est transféré et a
besoin d’une autre autorisation.
La mère Om Ossama
participe à toutes les manifestations
organisées en solidarité avec les
captifs. Les manifestations ne sont pas
cependant à la hauteur de son espérance.
Une santé
fragile
Om Ossama parle aussi
de l’état de santé de son fils et des
maladies qu’il a attrapées en prison.
Maintenant, il souffre de douleurs
insupportables au niveau du dos, des
pieds, des yeux, de l’estomac. Toutes
ces douleurs, il les a eues pendant la
période d’interrogation. L’ulcère
d’estomac, il l’a eu durant les grèves
de la faim, auxquelles des dizaines de
captifs participent.
Et comme c’est le cas
dans les prisons israéliennes, Ossama
n’a pour tout soin que quelques cachets
analgésiques. Il n’a rien pour son
ulcère de l’estomac comme médicament et
comme nourriture.
En plus de ces
douleurs physiques, le captif Ossama
souffre d’un état psychologique très
difficile, dit Fouad Al-Khafach,
directeur du centre Ahrar pour les
études des captifs et des droits de
l’homme, surtout à cause des périodes
d’isolement et des pratiques humiliantes
des soldats de l’occupation sioniste.
Dans beaucoup de cas,
les occupants sionistes emprisonnent les
jeunes palestiniens seulement pour
entraver leur parcours scolaire,
confirme Al-Khafach.
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