Palestine - Solidarité

   
 

 

 

DOSSIER 
Prisonniers Palestiniens

 
 

 

 

Women`s Organization for Political Prisoners (WOFPP)
P.O. Box 31811, Tel Aviv

Tel.: +972-3-5227124

Fax: +972-3-5299771  
E-mail: trn1@zahav.net.il

 

Bulletin Octobre 2005

 

La Prison de Hasharon

La campagne pour libérer Manal doit continuer (Addameer a lancé la campagne en mars 2005).

Le  27 septembre, le comité de sursis a refusé de libérer Manal Ghanim, la mère de Nour qui est né en prison et a maintenant deux ans. A cet âge la prison ne permet plus à la mère de garder son enfant qui est remis à la famille. Ceci peut déclencher un grand choc émotionnel chez un petit enfant qui ne connaît à peine la famille de sa mère ou de son père et qui est dès lors séparé de sa mère qui a été son seul contact jusqu'à présent.

Mahmud Hasan, l'avocat de l'Association "Prisoners Support and Human Rights Association Addameer" a réussi à obtenir un ordre temporaire qui empêche les Autorités de Prison Israéliennes de séparer Manal de son fils Nour.

 

Etudes. Grâce à l'intervention de Sonia Boulus, l'avocate de "l'Association pour les Droits Civils", et Taghrid Gahshan, l'avocate de la WOFPP, les autorités de la prison ont cédé et, à présent, permettent aux prisonnières de poursuivre des études à la "Israeli Open University".

Pourtant, les prisonnières politiques ne peuvent faire les études qu'en Hébreu, une langue que beaucoup d'entre elles ne connaissent pas.

 

Nivin  Shweki, 21 ans, de Hébron. Son mari a été tué par l'armée israélienne. Elle a été arrêtée le 2 novembre et, à la fin de juillet 2005, fut condamnée à une peine de prison de trois ans et six mois. Après son arrestation elle fut soumise à de rigoureux interrogatoires. Pendant cinq jours elle a dû rester avec les mains attachées derrière son dos et les yeux couverts, et a dû rester dehors durant les nuits froides. Pendant tout ce temps elle n'a pu aller aux toilettes qu'une seule fois. Ses interrogateurs l'ont menacée en l'avertissant que si elle ne confessait pas, ils tortureraient son père et son frère - arrêtés en même temps qu'elle - et démoliraient la maison de sa famille.

Wafa elBis, 20 ans, de Ghaza, arrêtée le 20 juin, fut condamnée le 22 septembre à 12 ans de prison. Elle souffre de brûlures sévères et bien qu'elle ait besoin de traitements constants, n'en reçoit pas du tout.

Suna elRai, 37 ans, de Qalqilya. Son état de santé exige de l'assistance psychiatrique. Elle ne reçoit pas de visites de famille, puisque les membres de sa famille sont privés du droit de visite, soit par l'armée, soit par les autorités de la prison. Suna sait que sa famille transfère  500 shekels par mois  à son compte de cantine, mais elle ne peut en faire usage parce que les directives arbitraires de la prison exigent qu'elle présente une copie du récépissé de versement. Pourtant, l'envoi d'une telle copie de la Cisjordanie est extrêmement difficile. Comme la prison a accès aux comptes des prisonnières et  peut donc s'informer de tous les versements, cette exigence est superflue.

Ahlam elTamimi, 25 ans, de Ramallah, fut condamnée à 16 sentences de prison à perpétuité.  Elle est la fiancée de Nizar Al-Tamimi, un prisonnier dans la prison d'Ashquélon. Les autorités de la prison l'ont informée qu'elle n'avait pas droit à une cérémonie de mariage en prison. Les familles ont arrangé une célébration en dehors de la prison, et les prisonniers dans les deux prisons ont eux aussi célébré. Les autorités de la prison ne leur permettent d'échanger des lettres que par le moyen de la Croix Rouge, et non pas par la voie directe

Amne Muna. 30 ans, de Jérusalem. Le 22 septembre les autorités ont transféré Amne Muna, une des  représentatives des prisonnières, à la Prison de Neve Tirza sous le prétexte qu'elle était impliquée dans une dispute entre quatre prisonnières et deux gardiennes qui a eu lieu cinq jours auparavant. En effet, elle avait essayé d'intervenir pour faire terminer la dispute. Pour protester contre le transfert d'Amne Muna, les prisonnières ont eu l'intention de faire une grève de la faim. Les autorités de la prison ont promis de re-transférer Amne à la Prison de Hasharon pendant le Ramadan (en octobre), et les prisonnières ont décidé d'attendre. A la mi-octobre Amne Muna  est retournée à Hasharon.

Ni lors du transfert ni lors du retour d'Amne ont les autorités de la prison pris la peine d'en informer les membres de sa famille Ils ont appris les détails du transfert quand ils ont voulu lui rendre visite et ne l'ont pas trouvée.

Nouvelles prisonnières

Gaiza Gabarat, 14 ans, de Tulkarm

Faida Gabarat, 20 ans, de Tulkarm

Raga Amar de Hébron.

Mises en liberté

Aya Awis, 19 ans, de Jénine, arrêtée le 10 juin 2004.

Magdda Fadda, détenue administrative.. Elle a été arrêtée le 4 mars 2005.

Iman Abu Hosa,  24 ans, de Gaza, arrêtée le 26 avril 2002.

Alaa Yunes, une mineure.

Wohud elShweki.

Akhlas Abu elSuud, détenue administrative.

Les autorités empêchent Taghrid Gahshan, l'avocate de la WOFPP, d'entrer dans les prisons.

Notre avocate qui a visité les prisonnières politiques régulièrement pendant des années fut informée par l'autorité de la prison qu'une injonction avait été donnée lui défendant l'entrée à la prison. La dernière visite de Taghrid à la prison a eu lieu le 6 octobre. A la suite elle a, comme d'habitude,  demandé à l'autorité de la prison la permission de rendre visite à la Prison de Hasharon le 12 octobre, mais on a refusé. Elle a de nouveau demandé la permission de visite, et le 19 octobre elle a appris que les autorités lui défendaient l'entrée à toutes les prisons.

Il faut remarquer qu'avant que cet ordre ait été donné, l'avocate Taghrid Gahshan avait envoyé - le 9 octobre aux Services des Prisons et le 11 octobre à l'avocat des Services des Prisons - une plainte au sujet des conditions des visites d'avocats à la Prison de Névé Tirza.

La WOFPP obtient la plupart des informations sur les prisonnières politiques par le moyen des visites de Taghrid, et la plupart de nos activités se basent sur les comptes rendus de ses visites.

Taghrid a l'intention d'appeler de cette injonction.

Source : Susanne Moses

- Retour  Dossier prisonniers  - Ressources  - Accueil