WOFPP
Women`s
Organization for Political Prisoners (WOFPP) Bulletin
septembre 2006
Il
y a, à présent, environ 115 prisonnières politiques dans les
prisons israéliennes: Environ 90 femmes à la Prison de
Hasharon, le reste à la Prison de Névé Tirza (Ramle), la
Prison d'Ayalon (Ramle), au Centre de Détention de
Hakishon (Jalame), et quelques-unes dans d'autres centres de détention.
Le
13 septembre 2006, donnant comme prétexte que deux femmes avaient
essayé de creuser un tunnel dans leur cellule,
les autorités de la Prison de Hasharon
ont décidé de mettre des douzaines de prisonnières
politiques dans une aile de séparation, et de transférer environ
vingt femmes à d'autres prisons: Hakishon (Jalame) près de
Haifa, Ayalon (Ramle)
et Névé Tirza (Ramle). Les prisonnières affirment
que ce prétexte est totalement absurde, puisque deux fois par
jours les gardiens fouillent toutes les cellules, examinant
particulièrement les sols.
Les
prisonnières ont raconté à Taghreed Jahshan, l'avocate de WOFPP,
que les deux femmes qui, d'après les allégations des autorités
de la prison, auraient essayé de creuser le tunnel, ont été
battues par les gardiens, mais n'ont pas été transférés à une
autre prison.
Les
comptes rendus de
l'avocate de WOFPP nous informent que les conditions de détention
des femmes transférées sont pires que celles de la Prison
de Hasharon:
Le
18 septembre, Taghreed a essayé de visiter La Prison d'Ayalon
(Ramle), après avoir arrangé la visite auparavant, comme le
stipule les régulations. Peu de temps après son arrIvée, elle
fut informée qu'un état d'urgence avait été déclaré dans la
Prison d'Ayalon et qu'elle devait sortir immédiatement. Elle a
appelé la prison à plusieurs reprises pendant les deux heures
suivantes, mais l'état d'urgence n'était pas terminé.
A
noter: La Prison d'Ayalon est une prison pour hommes, et ceci est
la première fois, d'après ce que nous sachions, que des femmes y
sont détenues.
Le
19 septembre, Taghreed a visité la Prison de Neve Tirza (Ramle).
Lors de son arrivée à 9 heures du matin, pendant l'examen de
sa licence, on l'a informée qu'un état d'urgence avait été déclaré.
Elle a téléphoné a 11 heures et fut informée qu'elle
pouvait venir a midi. A 14.00 heures, elle a finalement reçu la
permission d'entrer dans la prison, après avoir attendu pendant
deux heures dehors dans la chaleur
Elle avait demandé à parler à deux prisonnières transférées
de Hasharon, mais elle n'a pu
rencontrer qu'une seule: Amne Muna. Amne Muna est détenue
seule en détention cellulaire. Le 13 septembre, le jour-même du
transfert, elle a entamé une grève de la faim, demandant à être
retournée à la Prison de Hasharon.
Quatre
prisonnières furent transférées au Centre de Détention de
Hakishon (Jalame). Le 20 septembre Taghreed a rendu visite à
Hakishon et a demandé à rencontrer les prisonnières. Elle n'a
pu voir qu'une seule: 'Abeer 'Amer, qui lui a dit
qu'elle ne recevaient ni du savon ni des serviettes hygiéniques.
Le 13 septembre, les quatre femmes ont entamé une grève de la
faim, demandant à être retournées à la Prison de Hasharon.
'Etaf
'Alyan,
âgée de 42 ans, une détenue administrative de Ramallah, mère
d'un bébé de deux ans, fut arrêtée le 22 décembre 2005. Le 26
juillet sa détention administrative fut encore une fois prolongée
de 3 mois.
En
août elle fut inculpée d'avoir organisé des camps d'été pour
jeunes filles. Le juge de la cour militaire a ordonné de la
mettre en liberté provisoire sous caution jusqu'à la fin de la
procédure. Les Autorités Israéliennes ont refusé de la libérer
provisoirement, puisque sa détention administrative n'est pas
terminée.
Des
détails sur 'Etaf 'Alyan: http://www.wofpp.org/french/etafi.html
Rauda
Fritakh Al'oijen, une
citoyenne de la Jordanie, fut
arrêtée avec son mari au début du mois d'août.
Pendant
plus de six ans elle a vécu en Cisjordanie avec son mari qui est
un citoyen cisjordanien et avec son fils qui, à présent,
a six ans. Au début de septembre, environ un mois après
son arrestation, les Autorités Israéliennes ont voulu la déporter
à la Jordanie, mais n'ont pas réussi parce que son passeport n'était
plus valable. – Il y a six ans, elle a demandé à légaliser
son état, afin qu'elle puisse rester en Cisjordanie avec son
mari, mais les Autorités Israéliennes n'ont jamais donné de réponse
à sa requête. "Nadi elAsir" (Société des Prisonniers
Palestiniens) a soumis une pétition à la Cour Suprême, appelant
de l'ordre de déportation. La Cour Suprême a ordonné
de na pas la déporter jusqu'à ce qu'une décision soit
prise au sujet de la pétition.
Nuha
Bushnaq
a été arrêtée an août et mise en détention
administrative pour une période de six mois.
Dr
Rifqa elJa'abri, 43
ans, de Hébron, une détenue administrative, est incarcérée à
La Prison de
Hasharon (Tel Mond). L'armée israélienne l'a arrêtée
le 15 août et l'a mise en détention administrative pour
la durée de six mois.
Dr
Rifqa elJa'abri est née à Hébron
en 1963. Elle a fait
ses études de médecine générale au Yémen, et en France elle
s'est spécialisée en gynécologie et obstétrique.. Elle a
commencé sa carrière professionnelle à l'Hôpital Almakased à
Jérusalem.
Elle
a travaillé dans des hôpitaux à Hébron, tel que l'Hôpital
Almohtaseb situé dans la Vieille Ville, un hôpital qui
appartient au comité du Croissant Rouge. Elle a une clinique à Hébron,
et elle est l'administratrice en chef d'Alnaqa, un centre médical
charitable à Bethlehem. Ce centre pourvoit des soins d'urgence
aux personnes malades et des
interventions chirurgicales, en particulier aux personnes
indigentes qui n'ont pas les moyens pour se payer d'autres hôpitaux.
Des
détails sur Dr. elJa'abari:
www.wofpp.org/french/rifqa.html
Neve
Tirza Prison (Ramle)
Le
Comité de Sursis a refusé de libérer Tali Fahima, bien
qu'elle ait purgé les deux tiers de sa peine de prison, mais l'a
informée qu'en trois mois sa mise en liberté avant le terme de
sa peine sera le sujet de nouveaux débats.
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