Cirepal
Prisonniers palestiniens et arabes dans les
geôles de l’occupation
La
communauté internationale reste sourde et aveugle !
15 Février
2007 Jamal Saraheen : prisonnier martyr
Jamal Saraheen,
« Abu Khalid », était détenu dans la prison du Naqab.
Il était malade. Dans la section 8 où il était détenu, ses
camarades et frères le soignaient, le veillaient chaque fois que
sa température s’élevait et que les gouttes de sueur perlaient
sur son front.
Le 22 octobre
dernier, il avait écrit sur le carnet d’un de ses frères :
« Finalement, mon frère… Ne nous oublie pas dans tes
invocations, tu seras bientôt libre. Invoque Dieu pour nous afin
que nous soyions libres. Nous nous rencontrerons de nouveau hors
de la prison et de ces barbelés, nous rencontrerons nos
parents et nos êtres chers, et la joie sera complète. »
Mais quelques
semaines plus tard, Jamal a succombé à la maladie. Il est décédé
en martyr, faute d’avoir été soigné correctement dans les
prisons de l’occupation.
Jamal Hassan
Abd-Allah Saraheen, 36 ans, de Beit Awla, dans la province d’al-Khalil,
tombé martyr le 16 janvier 2007.
Les autorités
sionistes l’avaient arrêté, le 18 mai 2006, prétextant un
« dossier secret » le concernant. Il avait 36 ans, et
était père d’une enfant Saja, âgée d’un an.
La direction
de la prison a appelé la famille pour lui annoncer la nouvelle du
décès. Aussitôt, des institutions juridiques et humanitaires
ont accusé la direction des prisons sionistes d’être
responsable de la mort du prisonnier, dont l’état de santé a
été négligé, de manière délibérée. En effet, les
prisonniers de la section 8 affirment que l’état de santé de
Saraheen était critique depuis plusieurs jours, mais la direction
a refusé de le faire soigner.
Le prisonnier
libéré, le journaliste Muhammad Halayqa, qui partageait la même
tente avec le martyr, a déclaré que la direction de la prison
refusait de prendre en compte l’état de santé du martyr, il
avait des accès subis de fèvre. Au lieu de mettre fin à son
incarcération, sa détention administrative a été renouvellée
deux fois de suite (6 mois à chaque fois), et il lui restait deux
mois encore à passer avant de passer à nouveau devant le
tribunal administratif, représenté par les membres des
renseignements israéliens.
Saraheen avait
déjà été détenu en 1998 et passé six ans en prison.
Les
prisonniers mis en isolement : humiliation et déshumanisation
Nadi al-asir
al-filistini : Les prisonniers détenus dans la prison de
Beer Saba’ et placés en isolement ont affirmé qu’ils sont
soumis à des pratiques extrêmement sévères de la part des geôliers
et de la direction des prisons. Ils sont exposés à des punitions
collectives humiliantes et déshumanisantes. L’avocat de Nadi
al-asir a rencontré Sidqi al-Miqt, prisonnier syrien du Golan
occupé et Ahmad Lotfi Muhammad Daraghme, de Toubas.
Le prisonnier Sidqi
Miqt, détenu depuis 22 ans et incarcéré actuellement dans
la section 6 de l’isolement, a raconté qu’il a été transféré
le 11 janvier dernier de la prison de Gilboa vers la section de
l’isolement, suite à une lettre qu’il a envoyée dans le
journal Koll Al-Arab, où il affirme soutenir le président syrien
et la résistance libanaise et palestinienne, et salue la victoire
réalisée par la résistance libanaise au mois de juillet-août
dernier. A ce moment, le directeur de la prison de Gilboa l’a
menacé d’isolement. Lors de son arrivée à cette section dont
la renommée est tristement connue, il a trouvé la situation désastreuse.
C’est dans cette section qu’il s’est retrouvé avec 11
autres prisonniers.
Décrivant la
section, il a dit qu’elle se compose de 6 cellules, chacune
d’elle pour deux prisonniers, avec une surface de 1,5x3 mètres,
comprenant deux lits superposés, ce qui peut s’apparenter à
une salle de bain, des toilettes et un lavabo. La porte est
constamment fermée, même les ouvertures qui s’y trouvent sont
fermées. Il y a une fenêtre entourée d’une plaque de fer, et
derrière, un haut mur, ce qui donne l’impression que la pièce
se trouve en sous-sol. Cette fenêtre permet aux prisonniers de
connaître le jour de la nuit, mais pas de savoir quel temps il
fait.
La place de la
section ressemble à une cage, la hauteur des murs est de 7 mètres,
des barbelés forment le toit surmontés de planches. Le soleil ne
peut y entrer, sauf d’un seul côté. Les prisonniers aimeraient
tellement pouvoir sortir lors de l’apparition de ce rayon de
soleil, mais la direction de la prison ne leur permet d’être
dans la place qu’à sept heures du matin, après le départ de
ce rayon.
Les
prisonniers sortent une seule heure par jour, les mains et les
pieds attachés lors de leurs déplacements vers ou de la place.
Le prisonnier
Miqt a reçu la visite d’une dénommée Betty, instructrice des
renseignements israéliens, à laquelle il a affirmé qu’il ne
modifierait pas ses opinions politiques.
Il s’est
plaint de toutes les entraves aux visites des avocats qui essaient
de les voir, l’avocat devant attendre des heures avant de
pouvoir rencontrer les prisnniers.
Le prisonnier Ahmad
Lutfi Daraghmeh, de Toubas, est arrêté depuis le 25 février
2004 et il a été mis en isolement le 4 février dernier. Il se
trouve tout seul dans la cellule, parce qu’au cous d’une
fouille des geôliers, il a jeté un papier personnel dans les
toilettes. Il a été alors puni et mis tout seu, accusé
d’avoir voulu cacher des informations aux geôliers. Depuis le 4
février, il est brutalisé et frappé sur tout le corps et il a
constamment les mains et les pieds
attachés, qui ne sont enlevés, ni lorsqu’il dort, ni
lorsqu’il mange. Dans sa cellule, il n’a pas de toilettes mais
utilise une bouteille pour ses besoins, et une fois par jour, il
peut se rendre aux toilettes situées hors de la cellule. Mais
cette « faveur » a été obtenue par des cris.
N’ayant pas de robinet, il doit utiliser la bouteille d’eau
d’un litre et demi qui lui est fournie pour boire, se laver et
faire les ablutions pour la prière. Depuis qu’il est en
isolement, il n’a pas le droit d’utiliser les douches et il a
toujours les mêmes vêtements.
Le prisonnier
Daraghmeh est constamment provoqué par les geôliers qui entrent
dans sa cellule pour le brutaliser et le menacer de l’attacher
au lit, dans la cellule qui ne fait qu’un mètre sur deux.
Communiqué de
Nadi al-asir al-filistini : les prisonnières détenues
dans la prison de Jalameh se plaignent des conditions de détention
Les prisonnières
détenues dans la prison de Jalameh, Su’ad Ghazal, Su’ad Abu
Hamad, ‘Arîn Ahmad, Nisrine Abu Zeina, se sont plaintes des
conditions de détention, au cours de leur rencontre avec
l’avocat de Nadi al-asir, le 8 février dernier.
Elles
subissent constamment des provocations de la part des geôliers,
elles n’ont droit qu’à heure de sortie par jour, et
lorsqu’il pleut, elles ne peuvent pas sortir.
Um Bilal de
Salfit attend avec impatience la libération de ses trois fils
L’accord de
la Mecque signé entre Fateh et Hamas a de nouveau suscité
l’espoir chez Um Bilal, puisqu’à la suite de cet accord,
l’autorité palestinienne pourra parvenir à un échange des
prisonniers avec les autorités sionistes, même si Khaled Mechaal,
secrétaire général du mouvement Hamas, a annoncé que celles-ci
mettaient des freins à tout échange.
L’histoire
de la famille de Um Bilal a commencé avec l’arrestation de son
fils Tayseer Anis Shaheen, 17 ans, le 6 janvier 2005. Ce fut un
moment terrible, car pour la première fois, les soldats de
l’occupation entraient dans leur maison. Ils n’ont pas hésité
à saccager les meubles et à se comporter en sauvages. Ils ont
ensuite emmené Tayseer, sans justifier leurs actes.
Tayseer a subi
deux mois d’interrogatoire, sans interruption, avant d’être
condamné à 5 ans et demi de prison, pour avoir aidé le
combattant recherché, le martyr Samer Dawahqa, à se cacher,
avant qu’il ne soit fusillé.
Un an et demi
plus tard, c’est au tour de Abdel Rahman,
étudiant de 18 ans, d’être arrêté, de la même manière.
Quatre mois après, l’aîné des fils, Bilal, est arrêté par
une force sioniste spéciale qui investit la maison pour la troisième
fois.
La prisonnière
Ruwayda Sami Ghalib Fraytekh déportée vers la Jordanie
L’avocat de
l’association Mandela pour le soutien aux prisonniers, Buthayna
Duqmaq, a annoncé que les autorités sionistes ont déporté la
prisonnière Fraytekh vers la Jordanie. C’est le tribunal
militaire de Salem qui a prononcé la déportation le 26 novembre
dernier. Ruwayda est détenue administrative (aucune charge ne pèse
sur elle et n’a pas été « jugée ») depuis le
8/8/2006, elle est l’épouse du prisonnier Samer Fahmi Uwayjan,
détenu dans la prison de Meggido et sn fils de 6 ans vit chez les
grands-parents à
Nablus.
D’après les
documents remis par Ruwayda à Buthayna Duqmaq, les autorités de
l’occupation ont essayé de la déporter le 3 septembre 2006,
mais au cours de son trajet, sa santé s’est détériorée :
les soldats l’avaient brutalisée alors qu’elle était
enceinte. Elle a été emmenée à l’hôpital Meir, où elle a dû
avorter.
Les
prisonniers détenus dans la prison du Naqab ont froid et manquent
de couvertures et de vêtements
Nadi al-asir
al-filistini, 6 février
Les
prisonniers détenus dans la prison du Naqab, située dans le désert,
se sont plaints auprès de l’avocat de Nadi al-asir, Fawzi
Shaloudi, du froid dans les cellules, la direction de la prison
refusant de faire entrer des poëles, ce qui les oblige à se
chauffer par les plaques chauffantes utilisées pour la cuisine,
ce qui ne peut chauffer les tentes, ni même un seul prisonnier.
Les prisonniers ont déclaré que l’état des tentes est extrêmement
mauvais, elles sont trouées et laissent entrer le vent glacial
qui souffle dans cette zone. Certaines tentes laissent passer
l’eau, mouillant ainsi les vêtements, les matelas et les
couvertures. Certains prisonniers dorment par terre, à cause de
la surpopulation.
Les
prisonniers ont maintes fois réclamé des plastiques pour couvrir
les tentes et empêcher l’eau et le froid de s’infiltrer dans
les tentes, mais la direction ne répond pas. Le seul moyen pour
eux de se réchauffer est de rester sous les couvertures. De plus,
nombre d’entre eux sont interdits des visites familiales, et même
ceux qui reçoivent leurs familles n’ont pas le droit de
recevoir de leur part des vêtements ou des couvertures. Le
prisonnier Mu’tazz Bisharat a réclamé l’autorisation de
faire entrer des vêtements et couvertures, l’autorisation lui
fut accordée, mais lorsque sa famille s’est présentée avec le
colis, il avait été transféré à une autre section et les vêtements
ont été refusés.
Les
prisonniers malades souffrent et leur état empire, à cause du
froid. La prison du Naqab est composée de deux forts, chaque fort
comprend dix sections, et chaque section renferme 6 tentes, de 20
prisonniers par tente, soit 120 prisonniers par section.
Les
prisonniers rencontrés par Maître Shaloudi sont :
- Ammar Dhaher
Hassan Nafi’, de Tulkarm, 32 ans, condamné à dix ans et demi
de prison, il en a purgé 5. Il souffre de rhumatismes du fait du
froid et il est privé de faire entrer des vêtements chauds.
- Muhannad
Nawfal Kanaan, de Tulkarm, 26 ans, détenu administratif depuis le
2 novembre 2006. Il souffrait des reins avant son arrestation et
son état a empiré.
- Thaer Abdel
Rahim Hafiz Tahayna, de Jénine, détenu administratif depuis le
26 octobre 2006, malade avant son arrestation.
- Mu’tazz
Bisharat, de Toubas, 32 ans, condamné à 45 mois.
- Kamal
Sulayman Bani Awda, de Toubas, 29 ans, condamé à 5 ans et demi
de prison.
Deux députés
de la province de Salfit détenus
Dr. Umar Abdel
Raziq, ministre des finances, a été enlevé au même moment que
tous les députés et ministres du Hamas et Dr. Nasir Abdel Jawad,
de Deir Balout, avait déjà passé 12 ans de sa vie dans les
prisons de l’occupation. Il y a obtenu son doctorat.
Le fils du
ministre des finances, Sa’id Abdel Raziq, arrêté
Il a 21 ans et
poursuit ses études à l’université nationale d’al-Najah, à
Nablus. La nuit du 7 décembre 2006, la maison du ministre est
attaquée par des forces de l’occupation soutenues par des
forces spéciales. Sa’id ouvre la porte aux soldats qui hurlent.
Il est immédiatement ligoté et emmené. Les forces de
l’occupation l’enlèvent comme ils ont enlevé son père il y
a plusieurs mois déjà.
Il est emmené
à la prison de Kadoumim, près de Qalqylia, puis est emmené aux
salles d’interrogatoire dans la prison de Jalameh. Il est soumis
au shabeh, interdit de s’asseoir, les pieds et les mains liés.
Sa tête est recouverte d’un sac, il est empêché de dormir, de
boire et de manger pendant plusieurs jours. Il est frappé
brutalement sur tout le corps, et notamment sur les parties
sensibles. Il est insulté de manière grossière et humiliante.
Il est finalement accusé d’avoir mené la campagne électorale
de son père.
Il est ensuite
tansféré à la prison de Megiddo et se retrouve avec son père.
Depuis son arrestation, les séances du tribunal militaire
reportent sa condamnation. La prochaine séance se tiendra le 22
mars.
Arrestations
en masse
La police de
l’Etat sioniste a arrêté le 13 février dernier plus de 50
citoyens de la ville d’al-Quds, accusés d’avoir participé
aux manifestations pour la défense de la mosquée al-Aqsa. La
police sioniste affirme avoir arrêté ces jeunes à partir des
caméras vidéo qui pullulent dans les alentours de la vieille
ville d’al-Quds.
Le samedi 10 février,
les policiers de l’occupation ont arrêté 6 jeunes de la ville
d’al-Quds, accusés d’avoir lancé des pierres au cours
d’affrontements dans la rue Salaheddine. Les jeunes étudiants
avaient manifesté pour protester contre les travaux de démolition
entrepris par les autorités sionistes à la porte Maghariba, à
l’entrée de la mosquée al-Aqsa.
Un photographe
de la ville d’al-Khalil, Abdel Hafiz Hashlamoun, de l’A.P. a
été arrêté lorsqu’il faisait son travail en prenant des
photos d’une agression des soldats de l’occupation sur un
citoyen palestinien dans la vieille ville. Les soldats se sont jetés
sur le photographe et l’ont emmené. Le jeune Antar Barad’i,
26 ans, avait été sauvagement agressé par une dizaine de
soldats sionistes et ont empêché l’arrivée des secours, lançant
des bombes lacrymogènes sur les passants qui s’étaient attroupés
pour le secourir.
Les
prisonniers solidaires
Le 14 février
2007, les détenus palestiniens et arabes de la prison de Beer
Saba, dans le Naqab, ont affirmé leur solidarité avec le
phtographe de la chaîne Al-Jazeera, Sami al-Hage, soudanais détenu
dans la prison américaine de Guantanamo, depuis 5 ans. Les
prisonniers réclament la libération immédiate de Sami al Hage,
considérant que sa détention est un crime contre la presse
libre. Sami al-Hage est en grève de la faim depuis plus de trois
semaines.
Libération
Le tribunal
militaire de Ofer a finalement décidé de mettre un terme à
l’enlèvement du député Mubarak, refusant la demande du
procureur d’allonger sa détention de six mois encore. Il avait
été enlevé, avec 40 autres députés et ministres du Hamas, au
mois de juillet dernier.
Prisonniers
malades et blessés : exigeons leur libération immédiate
- La famille
du prisonnier Isma’il Abdallah al-Jammâl, du camp Balata, réclame
sa libération pour raisons de santé.
Son frère,
Yahya al-Jammâl, a expliqué que le prisonnier détenu dans la
prison de Shatta, et âgé de 24 ans, a été blessé par balles
à la jambe il y a trois ans lors de son arrestation. Il n’a pas
été soigné depuis. Son état de santé s’est récemment détérioré
à cause des conditions de détention. Isma’il est condamné à
dix ans et demi de prison, et est détenu depuis janvier 2004.
- La famille
du détenu Amer Muhammad Barake, 22 ans, du camp de Tulkarm, lance
un appel réclamant la libération du prisonnier dont la santé
s’est détérioriée.
Amer a été
blessé par balles par les forces spéciales israéliennes
lorsqu’elles ont investi le camp il y a quelques semaines. Il a
été enlevé et son camarade, Jasir Zgheib, a été tué. Il
avait été emmené à l’hôpital de la prison de Ramleh dans un
état critique. Mais ses parents n’ont pu aller le visiter.
Malgré son état, il a subi un interrogatoire par les services de
renseignements, pendant son incarcération.
- Rabi’ Harb,
25 ans, d’Iskaka, province de Salfit : gravement blessé et
enlevé
Alors qu’il
se trouvait au rond-point al-Manara, les forces de l’occupation
lancent une attaque et tirent dans tous les sens. Des dizaines de
balles atteignent le corps de Rabi’ Harb. Il tombe au sol. Son
martyre est annoncé à Ramallah et Salfit, mais les soldats
l’enlèvent et l’emmènent en un lieu inconnu.
Magré ses
blessures graves, la Shabak insiste pour l’interroger, alors que
son sang continue à couler. Il perd connaissance, mais la shabak
insiste. Il est finalement emmené à l’hôpital pour une
intervention chirurgicale.
La famille du
prisonnier a lancé un appel à toutes les organisations
humanitaires, intéressées par les droits de l’homme, locales
et internationales, pour faire pression sur l’Etat d’Israël,
lui demandant de libérer son fils gravement blessé pour qu’il
puisse être soigné convenablement.
Rabi’ est
actuellement à moitié paralysé et souffre de l’estomac et des
reins qui ont été touchés lors de l’attaque. Le ministre
chargé des prisonniers a fait porté la responsabilité de la détérioration
de son état aux forces de l’occupation, réclamant sa libération
immédiate.
Traduit par Centre
d'Information sur la Résistance en
Palestine
|