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Cirepal
Prisonniers
palestiniens et arabes
dans les prisons de l’occupation sioniste
Bulletin d’informations n° 2 (01/08)
Sayyid Hassan Nasrullah
«
La nation qui abandonne ses prisonniers ne peut prétendre à la
dignité et à l'honneur »
Secrétaire général du Hizbullah, Sayyid Hassan Nasrullah
Cirepal
(Centre d’Information sur la Résistance en Palestine)
12/0/08
« Pourquoi
me privez-vous de ma mère ? »
C’est
par ces termes que la petite Saraya al-Hashlamon (3 ans)
interpelle le monde, après avoir passé la période des fêtes
loin de ses parents, tous les deux détenus par les autorités de
l’occupation israélienne.
Sa
mère, Noura al-Hashlamon, mène une grève de la faim, depuis
le 18/12/07, réclamant sa libération immédiate, aucune charge ne
pesant contre elle puisqu’elle est détenue administrative depuis
plus de 18 mois, sa détention ayant été renouvelée six fois de
suite. Noura a été arrêtée le 17/9/2006, dans une opération de
terreur où les soldats sionites ont envahi sa maison, dans la ville
d’al-Khalil, quelques mois après l’arrestation de son mari, Muhammad
Sami al-Hashlamon (35 ans), brisant les vitres, cassant les meubles
et éparpillant tous les objets. Elle a été arrêtée devant ses
six enfants, et Noura, qu’elle portait dans ses bras, lui a été
arrachée et jetée par terre.
Personne
pour s’occuper des enfants : Saraya (3 ans), Jihad (6 ans),
Muhammad (9 ans), Hanine (12 ans), Tahrir (14 ans) et Fida’ (15
ans) vivent avec leur grand-mère, âgée, qui n’a plus les forces
physiques pour s’en occuper. De plus, ils sont interdits de visite
à leurs parents détenus. Noura al-Hashlamon est détenue dans la
prison israélienne de Telmond, où elle a entamé une grève de la
faim. Pour la punir, les autorités carcérales l’ont placée en
isolement, dans la section 12 de la même prison. De plus, elles lui
ont interdit le sel qui lui permet de supporter la grève de la
faim. L’avocat Buthayna Dekmak a déclaré que la vie de Noura est
en danger : elle a été plusieurs fois emmenée d’urgence
à l’hôpital de la prison de Ramleh.
Sauvez
Noura al-Haslamon !
Exigez sa libération immédiate. Témoignez votre solidarité avec
sa famille, en écrivant aux associations internationales pour la
défense des droits de l’homme, et notamment à la commission de
l’ONU pour les droits de l’homme.
Un
prisonnier assassiné : Fadi Abul Rabb, prisonnier victime des
prisons israéliennes
Fadi
Abul Rabb, 19 ans, du village
de Qabatyé, dans la région de Jénine, est décédé la nuit du
28 décembre, par suite de la négligence médicale intentionnelle
des autorités de l’occupation. Il était détenu depuis cinq mois
dans la prison de Gilboa et faisait partie du mouvement du Jihad
islamique.
La
famille de Fadi et le mouvement du Jihad islamique accusent ouvertement
les autorités carcérales de l’occupation d’avoir assassiné,
de sang-froid, le prisonnier qui était, quelques jours
auparavant, en bonne santé, comme le confirment des membres de sa
famille, qui l’avaient visité.
Rien
qu’au cours de l’année 2007, sept prisonniers ont été
assassinés. Il s’agit des martyrs Jamal Sarahîn, Wael Qarâwî,
Maher Dandan, Umar Musalma, Muhammad al-Achqar, et Fadi Abul Rabb,
le 28/12. Le martyr Maher Dandan, du camp Balata, près de
Naplouse, est décédé le 9 juin dernier, dans la même prison,
également par suite de négligence médicale.
Un
prisonnier assassiné lors de son arrestation : Fawaz Aouni
Frayhat, de la région de Jénine
Les
autorités de l’occupation ont commis un nouveau crime le 7 janvier
dernier : Fawaz Aouni Frayhat, du village al-Yâmoun,
dans la région de Jénine, 19 ans et militant du mouvement du Jihad
islamique, a été assassiné de sang-froid par les soldats de l’occupation
qui l’avaient arrêté. Au cours d’un affrontement avec les soldats
de l’occupation, Fawaz Frayhat a été blessé. Aussitôt arrêté,
il a été attaché avant d’être froidement exécuté. Sa dépouille,
emmenée à l’hôpital Khalil Sulayman à Jénine, a clairement
montré qu’il a été exécuté par des balles au cœur, à l’épaule
et au ventre, alors qu’il avait les mains attachées par des étoffes
de l’armée d’occupation.
Abdel
Nasir Ferwana, chercheur au ministère palestinien aux affaires des
prisonniers, a déclaré que l’armée de l’occupation a exécuté
52 prisonniers depuis le début de l’Intifada al-Aqsa, en 2000,
soit lors de leur arrestation, soit au cours de leur détention. Il
considère que le silence international vis-à-vis des pratiques israéliennes
encourage l’occupant à poursuivre ses assassinats, directs ou
indirects, des prisonniers.
Les
prisonniers libanais refusent la médiation officielle de l’Etat
libanais
Les
révélations d’un ouvrage israélien relatives aux propositions
de l’armée sioniste, souhaitant offrir à Sanioura le bénéfice
des négociations à propos de la libération de Samir Kuntar, il
y a plusieurs années, ont suscité des paroles récentes, à ce
propos. Pour couper court à toute illusion pouvant marchander le
sort des prisonniers au bas prix, les parents des prisonniers libanais
détenus dans les geôles de l’occupation ont déclaré que nul
prisonnier libanais n’accepterait d’être libéré sauf par l’échange
ou l’effort entrepris par le Hizbullah.
Toute
une famille en prison
Les
trois frères de la famille Sawafteh ont vu leur détention administrative
renouvelée de 6 mois supplémentaires au début de cette année.
Ils avaient été arrêtés le 6/7/2007. Fazi’ Sawafteh,
qui a passé, dans l’ensemble, près de 12 ans dans les prisons
sioniste, est père de deux enfants, son frère Arafat, qui
a passé dans l’ensemble 8 ans dans les prisons de
l’occupation, est père de trois enfants. Leur frère Alaa
est père d’un enfant.
Le
centre d’études Ahrâr a noté que les autorités de l’occupation
ont intensifié au cours de l’année 2007 la détention administrative :
plus de 1000 prisonniers palestiniens sont détenus sous cette
forme, sans accusation ni « procès », s’appuyant uniquement
sur les décisions du Shabak, le service de renseignements israélien.
4 prisonnières sont des détenues administratives, et 22 enfants,
âgés de moins de 18 ans, subissent cette terreur, sans compter les
députés ou ministres kidnappés, comme Wasfî Qubbaha, sheikh
Hamid Bitâwî, Ahmad al-Hage, âgé de 70 ans, ainsi que la député
et ministre Dr. Maryam Salih.
Il
a également noté que plusieurs familles palestiniennes ont plus
d’un fils détenu. Les trois enfants de sheikh Sa’id Bilal
sont prisonniers, condamnés à des peines de 200 jusqu’à 2600
ans de prison. Parfois, ce sont les deux époux, comme Walid Hawdali
et son épouse Itâf, ou plusieurs membres de la famille, comme
la député Maryam Salih et son fils, sheikh Mahir Kharaz
et ses deux fils.
Répression
collective dans la prison de Shatta
La
direction carcérale de la prison de Shatta a pris des mesures de
répression collective contre les prisonniers parce qu’ils
s’étaient rassemblés pour une séance de condoléances suite
au décès du prisonnier Fadi Abul Rabb, dans la prison de Gilboa,
suite à la négligence médicale intentionnelle à son égard (ou
son assassinat délibéré). Les prisonniers ont rendu
collectivement leur repas pour protester contre cette répression.
450
arrestations au cours du mois de décembre 2007
L’association
Nafha a recensé le nombre de Palestiniens arrêtés au cours du mois
de décembre 2007. Malgré les déclarations mensongères des dirigeants
sionistes auxquelles ne croient que les gens aveuglés par la
propagande, la répression s’intensifie contre le peuple palestinien :
450 Palestiniens ont été arrêtés dans les territoires occupés
en 1967, sans compter 800 Palestiniens arrêtés pour être entrés
« illégalement » dans l’Etat sioniste, à la recherche
de travail. L’association a expliqué que les arrestations dans
les territoires occupés en 67 sont menées au cours d’incursions
meurtrières, comme le 16/12/2007 à Nablus, où des dizaines ont
été arrêtés, parmi les rangs du Hamas, de l’université al-Najah
et le député Ahmad al-Hage. Le 1/12, plusieurs incursions dans la
région de Nablus et dans la ville d’al-Quds, le 3/12, une vaste
incursion dans la ville d’al-Khalil a entraîné l’enlèvement
de 28 Palestiniens. Le 5/12, 27 palestiniens ont été arrêtés dans
la région de Ramallah et plusieurs dizaines dans les villages de
la région d’al-Khalil.
Plus
de 935 Palestiniens arrêtés au cours de 2007 dans la région d’al-Khalil
La
section de l’association Nadi al-asir de la ville d’al-Khalil
a recensé l’arrestation de plus de 935 Palestiniens au cours de
l’année 2007. Dans un rapport récent, elle a noté que parmi les
Palestiniens enlevés par les forces de l’occupation, se trouvent
60 enfants âgés de moins de 18 ans, 88 malades, 148 étudiants.
215
Palestiniens arrêtés ont été interrogés dans les prisons de
Ascalan, Moskobiyya, Petah Tikva, et 4 prisonnières sont toujours
détenues. Plus de 127 prisonniers arrêtés au cours de l’année
ont été placés en détention administrative, et des centaines de
prisonniers ont dû subir le racket financier, sous la forme
d’amendes. Le rapport conclut que la catégorie des jeunes âgés
entre 18 et 45 ans, et notamment les étudiants parmi eux, sont les
plus visés par la répression et les enlèvements.
Le
président de la section de Nadi al-Asir, Amjad Najjar, a déclaré
que la ville d’al-Khalil est une ville sinistrée, au niveau des
arrestations. En effet, plus de 3000 prisonniers de cette région
sont détenus dans les prisons de l’occupation, dont 8 sont détenus
depuis plus de 20 ans. Parmi eux, les prisonniers Muhammad Ibrâhîm
Mahmoud Abu ‘Alî, élu député lors des dernières élections
législatives et Ibrâhim Fadl Naji Jabir.
24
prisonniers de la région d’al-Khalil sont décédés, par suite
de la négligence médicale intentionnelle, de la torture et des
exécutions, depuis 1968. Parmi ces martyrs du mouvement des
prisonniers, Jamal Sarâhîn de Beit Awla, décédé le 16
janvier 2007, dans la prison de Naqab, Murad Abu Sakût, de
Bani Na’îm, décédé après avoir été libéré alors que son
état de santé s’était gravement détérioré, le 13 janvier
2007, et Amir Masâlima, de Beit Awwa, décédé le 25 août
2007 dans la prison de Ramleh, à cause de la négligence médicale.
Centre d'Information sur
la Résistance en Palestine
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