Cirepal
Prisonniers
palestiniens et arabes
dans les prisons de l’occupation sioniste
Bulletin d’informations n° 7 (06/08)
La
nation qui abandonne ses prisonniers ne peut prétendre à la
dignité ni à l’honneur
Sayyid
Hassan Nasrullah, secrétaire général du Hizbullah.
Nassim Nisr : une victoire de la résistance
islamique au Liban
Le prisonnier Nassim Nisr
a été finalement libéré, le 1er juin, des prisons de
l’occupation sioniste. Arrêté et condamné par l’occupation,
Nassim Nisr avait purgé sa peine, mais les sionistes refusaient
de le libérer, sauf s’il promettait de ne pas retourner au Liban
et s’il désavouait le Hizbullah. Il a fallu que le Hizbullah
fasse un échange (des corps déchiquetés de soldats israéliens
morts au Liban) avec les autorités de l’occupation pour que ce
combattant de la liberté puisse rentrer au pays, dans son pays
et auprès de ses frères et sa famille.
Nassim Nisr, en héros de la résistance, a été
reçu dans tous les honneurs dans son pays. Le président de la
république nouvellement élu lui a même remis une médaille
honorifique.
6200 enfants ont été détenus dans les prisons
de l’occupation sioniste
Le centre palestinien de défense des
prisonniers a dévoilé, dans son dernier rapport, que les
autorités de l’occupation ont enfermé dans leurs prisons 6200
enfants, dès le début de l’Intifada al-Aqsa, et 350 enfants y
sont toujours emprisonnés, dont 20 filles.
Il a de plus affirmé que les enfants
palestiniens détenus subissent, comme leurs aînés, les mauvais
traitements et les tortures et qu’ils sont enfermés dans des
conditions aussi atroces.
190 enfants, âgés
de 10 à 18 ans, de Cisjordanie,
ont été emprisonnés depuis le début de l’année 2008. Les
chiffres concernant la bande de Gaza n’ont pu être fournis à
cause des difficultés.
Au cours de la troisième
semaine du mois de mai, les autorités de l’occupation ont arrêté
30 Palestiniens, dont 11 enfants, en Cisjordanie. Dans la ville
d’al-Quds, 25 enfants Palestiniens des quartiers Abu Tor
et Issawiya ont été arrêtés et accusés de lancer des pierres sur
les voitures israéliennes.
372 Palestiniens arrêtés au mois de mai 2008
Le dernier rapport du centre de défense des
prisonniers indique que 372 Palestiniens, des 12 provinces de
Cisjordanie et de Gaza, ont été arrêtés au mois de mai, parmi
lesquels 79 du nord de la bande de Gaza, lors des incursions de
l’armée sioniste, 76 de la province d’al-Khalil, 37 de Khan
Younes, 36 de Nablus, 30 de la province du centre, 29 de Jénine…
Tensions dans la prison du Naqab
Des informations en provenance de la prison
désertique du Naqab font état de vives tensions suite à
l’intervention musclée des gardiens et de l’unité répressive
Tasada. Pour empêcher les prisonniers de jouir d’une certaine
stabilité psychologique et corporelle, l’administration
carcérale a repris les fouilles nocturnes des cellules des
prisonniers, par le biais des gardiens et de l’unité répressive
Tasada, armée jusqu’aux dents.
Détenue administrative : Wadha Abdel Hamid
Mahmud al-Fuqahâ’
Le 22 juin 2006, Wadha a été arrêtée dans la
maison paternelle, dans le camp Jalazon. Elle est emmenée aux
centres d’interrogatoire et subit diverses tortures malgré son
état de santé.
Wadha avait commencé son parcours de militante
sociale, après avoir obtenu son diplôme à l’université de
Birzeit. Elle se marie à sheikh Yusuf al-Fuqahâ’, enseignant
dans un collège au nord d’al-Quds. En 1990, son mari est arrêté
à cause de son activité dans le mouvement du Jihad islamique. Il
est alors condamné à trois ans de prison, après avoir subi les
pires tortures. Mais sa détention est immédiatement renouvelée,
pour quatre ans supplémentaires, au moment où il devait être
libéré.
Après sa libération, il s’occupe d’un centre
de recherches, à Ramallah, mais les autorités de l’occupation
l’arrêtent de nouveau et le placent en détention administrative
pendant 16 mois. Wadha prend alors la relève à la direction du
centre de recherches. Mais son état de santé se détériore
rapidement. Son mari est de nouveau arrêté au mois de juin 2005
alors qu’il avait été libéré en 2004.
Wadha est arrêtée en juin 2006, malgré son
grave état de santé. Elle est placée dans le centre
d’interrogatoires al-Moskobiya, où elle subit diverses tortures
physiques et morales : sa sœur est arrêtée dans le but de faire
pression sur elle et qu’elle fasse des aveux. Selon le rapport
de Nadi al-Asir, Wadha a subi des tortures corporelles
terribles, elle a été plusieurs fois emmenée à l’hôpital de la
prison, évanouie. Elle est placée en isolement pendant 53 jours,
et l’avocat de Nadi al-asir n’a pu la visiter que 46 jours après
son arrestation.
Wadha a été transférée à la prison de Telmond.
Elle n’a toujours pas été jugée, ni condamnée. Depuis son
arrestation, elle est placée en détention administrative,
renouvelable.
Libération de Muhammad Kana’îna, secrétaire
général de Abnaa al-Balad
Il y a quatre ans et demi, en février 2004,
les autorités de l’occupation arrêtent Muhammad Kana’ina,
secrétaire général du mouvement Abnaa al-Balad (en Palestine
occupée en 48) et son frère Hussam, à leur retour de Jordanie.
Ils sont accusés de « contacts avec l’ennemi », c’est-à-dire
avec des Palestiniens appartenant aux mouvements de la
résistance. Mais les accusations ne peuvent être prouvées et les
dossiers de l’accusation restent vides. Malgré cela, Mohammad
est détenu pendant 4 ans et demi et Hussam doit purger 10 ans.
A sa libération, il est accueilli par des
centaines de Palestiniens de 48 et il déclare : « des milliers
de prisonniers palestiniens et arabes attendent leur libération.
Il est honteux que les prisonniers de 48 ne soient pas inclus
dans les échanges de prisonniers. Tous les prisonniers accordent
une grande importance à ces échanges. » De son côté, le
mouvement Abnaa al-Balad a déclaré que leur détention fait
partie des poursuites politiques subies par le mouvement
national des Palestiniens de 48.
Nûra Hashlamon : menacée d’expulsion vers la
Jordanie
La décision des autorités de l’occupation
visant la famille Hashlamon montre encore une fois les buts de
l’occupation sioniste : tuer, emprisonner ou éloigner le peuple
qui résiste. Nûra Hashlamon, mère de six enfants, 36 ans, de la
ville d’al-Khalil, détenue administrative dans les prisons de
l’occupation, a mené à plusieurs reprises la grève de la faim
pour réclamer sa libération. Pour empêcher que l’affaire
Hashlamon ne prenne de l’ampleur, les autorités sionistes
menacent actuellement Nûra et ses six enfants d’expulsion vers
la Jordanie, alors son mari, Muhammad, est toujours en prison.
Au cours de la dernière séance du tribunal, les sionistes ont
proposé soit l’expulsion de la famille en Jordanie, soit le
maintien de la détention administrative de Nûra.
Sa sœur, Najwa explique : Nous savons tous
pourquoi Nûra et son mari sont poursuivis de cette manière, elle
est la sœur de Nur Jâbir Hashlamon, dirigeant des Saraya al-Quds,
coordinateur de l’opération de Wadi Nasara, pour laquelle il a
été condamné à 17 perpétuités. Nous savons tous qu’il s’agit
d’un acte de vengeance, uniquement ».
Non à la détention politique : le mouvement du
Jihad islamique accuse l’Autorité palestinienne de poursuivre et
d’arrêter ses membres
Suite à l’arrestation et la détention du
frère, Abdel Fattah Khuzaymiya, représentant du Jihad islamique
dans le comité des forces nationales et islamiques dans la
province de Jénine, le mouvement du Jihad islamique affirme ce
qui suit :
- le refus absolu de toute arrestation
politique, sous quel prétexte que ce soit, considérant cela
comme un crime national.
- le mouvement a tenu, dans toutes ses
positions, à préserver l’unité et la cohésion de notre peuple,
et ses dirigeants sont demeurés l’assurance de l’unité, ils ont
même été mis en situation dangereuse à cause de leur attitude,
comme ce qui est récemment arrivé, lorsque les forces de la
sécurité de l’Autorité ont tiré des coups de feu sur une voiture
transportant des membres du Jihad où l’un d’eux a été blessé. La
poursuite puis l’arrestation du frère Abdel Fattah Khuzaymiya
indiquent les intentions de ces appareils de la sécurité de
l’Autorité, lorsque toute la ville de Jénine sait qui sont ces
frères, quelles sont leurs positions nationales, leur souci de
l’unité et de la pureté des armes de la résistance.
- Le mouvement réclame de tous ceux qui sont
impliqués et des responsables, d’assumer leur responsabilité
nationale et de libérer immédiatement le frère combattant Abdel
Fattah Khuzaymiya.
- Le mouvement réclame des forces nationales
et islamiques et des directions du peuple palestinien à faire
face à la poursuite des arrestations et poursuites politiques,
considérant ces pratiques comme une menace contre les efforts
menés en vue de l’entente nationale (25 mai 2008).
Centre d'Information sur
la Résistance en Palestine
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