L'association Waïd pour les
captifs et les libérés a appelé les hommes arabes
des médias, les institutions féministes et tous ceux
qui travaillent dans les domaines des droits de
l'homme à réactiver le dossier des captives
palestiniennes et à mettre à la lumière du jour les
violations sionistes perpétrées contre elles. Un
communiqué publié par l'association a focalisé ses
projecteurs sur les quatre-vingt captives de la
prison de Talmoud. Il donne un résumé de leurs
souffrances, si accentuées dernièrement. Ces jours
durs d'hiver, le froid vient frappé leur santé,
étant donné que l'administration de la prison leur
interdit les petits appareils de chauffage,
prétextant que le courant ne pourrait pas les
supporter !
Cette prison est si affreuse qu'elle n'est même
pas valable pour recevoir des animaux, encore moins
des femmes. Les insectes y prennent leur aise, dès
lors que l'administration refuse de leur fournir
d'insecticide. Pire, onze divisions n'ont pas
d'égout, l'eau usée salit les cellules et endurcit
les souffrances des captives.
Quotidiennement, les captives sont l'objet de
toutes sortes de pression et de chantage. Les
bourreaux ne manquent aucune occasion pour les
humilier, pour se moquer d'elles. Et pour ce qui est
des inspections des cellules, surtout les
inspections surprises, les criminels sionistes ne
choisissent que les pires moments : des heures
avancées de la nuit. Les pratiques offensives ne
sont pas peu : isolement, inspection à nue, visites
interdites, amendes financières, nourriture infecte,
absence de soin, interdiction de pratiques
religieuses pendant le récréation.
Dans la prison d'Al-Ramla, la situation n'est pas
meilleure. Sept captives sont enfermées dans une
petite cellule de quatorze mètres carrés seulement,
avec six lits ! Les cellules ne connaissent ni air
ni lumière !
128 captives palestiniennes sont
incarcérées dans les prisons sionistes, dispersées
sur les deux prisons de Talmoud et d'Al-Ramla.
Seulement 62 femmes d'entre elles sont jugées et y
passent leur peine. 63 captives attendent leur
jugement. Et trois autres y sont enfermées en
application de la fameuse politique de « détention
administrative » dont la moudjahid Attaf Alayan qui
avait avec elle sa toute petite fille Aycha, avant
qu'on lui l’ai prise.
C’est dans ce contexte difficile que les captives
du Hamas ont publié leur communiqué pour appeler à
réactiver la cause des captives et à parler de leur
souffrance. Le communiqué affirme que la politique
de pression et d'humiliation systématique des
captives palestiniennes a pour but de tuer leur
moral et leur état psychologique. Malgré toutes les
souffrances, elles ont l'espoir de voir un jour
meilleur où le soleil de la liberté se lèvera, par
les efforts de tous hommes fidèles et honnêtes,
malgré l’obscurité des prisons.
Probablement, il est un peu étrange de parler de
128 captives seulement, au moment où il y a plus de
onze mille captifs dans les prisons de l'occupation.
Quelques-uns pourraient dire que parler de cette
façon diminuera la valeur de la cause de la femme
palestinienne et sa lutte, et montrera qu'elle est
faible et qu'elle a besoin d'aide.
Il est vrai que dans les différentes cultures, la
femme est soutenue, mais dans le cas palestinien, la
circonstance est un peu différente. En fait, la
femme palestinienne a beaucoup donné. Elle fait plus
de sacrifices que l'homme. Quant l'homme part,
martyr ou détenu, c'est la femme qui assumera toute
la responsabilité après lui, c'est elle qui lève le
flambeau et le garde allumé, c'est elle qui souffre
de son départ.
Finalement, le sacrifice de la femme
palestinienne ne se résume pas dans le nombre de
martyres d'entre elles, ni de captives. Elle se
résume cependant dans son état général qui confirme
qu'elle endure l'occupation plus que l’homme. Et
elle la défie plus. C'est pour cette raison qu'elle
mérite que nous parlions un peu plus d'elle.
Premièrement, pour dévoiler la sauvagerie de
l'occupant usurpateur et pour faire face à son
arrogance. Deuxièmement, pour qu'elle ne se sente
pas toute seule, pour qu’elle sache que la nation
est solidaire avec elle et qu’elle comprend ses
souffrances, même si elle ne peut la libérer dans le
court terme.