Jénine – CPI
La campagne soutenue d'arrestation pratiquée par les forces
sionistes en Cisjordanie durant les derniers mois s’est concentrée
sur les cadres et les sympathisants du mouvement de la résistance
islamique "Hamas", les professeurs universitaires, les
imams de mosquées, les directeurs d'écoles, les instituteurs, les
étudiants, les gens travaillant dans les domaines religieux et de
bienfaisance, les membres des conseils municipaux, les médecins,
les ingénieurs, les gens actifs dans les campagnes électorales…
Cette campagne a eu pour but la déstabilisation du mouvement
islamique au moment où il s'apprêtait à participer au quatrième
tour des élections locales et municipales, ainsi qu'aux élections
législatives palestiniennes.
Ossam Al-Chalabi, directeur de la maternelle et de l'école Al-Imane
parrainées par le Comité d'Al-Zakat (les biens islamiques) et qui
avait déjà été interné pour une période de six mois dans les
prisons de Salem, Ofar et Al-Naqab, a fait partie de cette campagne.
Naissance, étude et travail
Le captif libéré Ossam Al-Chalabi est né dans le camp de réfugiés
palestiniens de Jénine en 1958. C'est dans les écoles de l'UNRWA
qu'il a fait ses études primaires. Et c'est dans le lycée de Jénine
qu'il a obtenu son baccalauréat. En 1979, il a eu son diplôme
d'ingénierie à l'université de Damas, la capitale syrienne.
Durant quatre ans, il a travaillé dans sa spécialité d'ingénierie
avant de travailler dans le commerce. Et c'est en 1992 qu'il a été
désigné comme directeur de ladite école.
Trois ans d'emprisonnement
Ossam Al-Chalabi, marié et père de cinq enfants, a perdu trois ans
de sa vie aussi bien dans les prisons sionistes que dans celles de
l'Autorité palestinienne. En 1988, il a été arrêté pour la
première fois, durant la première Intifada. En 1992, il a encore
une fois été interpellé, au moment où des centaines de cadres du
mouvement de la résistance islamique "Hamas" et de celui
du Djihad Islamique ont été déportés vers Mardj Al-Zohour, au
sud du Liban. Il a aussi été enfermé dans les prisons de
l'Autorité palestinienne !
Une libération après une "détention administrative"
Après sa dernière arrestation, les autorités israéliennes l'ont
mis dans cette fameuse "détention administration". Il
vient de les finir pour être libéré le 9 du mois de mars en
cours.
L'arrogance et le terrorisme sionistes
Dans un entretien fait avec notre Centre Palestinien d'Information (CPI),
Ossam Al-Chalabi souligne que la "détention
administration" représente de façon probante l'arrogance et
le terrorisme sionistes. En effet, on coffre le détenu
"administratif" sans aucun chef d'accusation. Et souvent,
cette "détention administration" serait renouvelée à
plusieurs reprises, parfois dix fois.
Des conditions de prisons
Ossam Al-Chalabi ajoute que les détenus palestiniens vivent dans
des conditions très difficiles. Ils sont toujours l'objet d'une
torture perpétuelle de la part de l'administration sioniste
d'incarcération. De plus, il y a la politique de la négligence médicale,
de la mauvaise nourriture, des amendes abusives…
Un appel de détresse
Ossam Al-Chalabi a lancé un appel à l'Autorité palestinienne pour
qu’elle s'intéresse à la cause des détenus, à mobiliser les établissements
juridiques et humanitaires pour faire pression sur l'Entité
sioniste afin de libérer tous les détenus palestiniens dans les
prisons sionistes.
Il a finalement appelé le peuple palestinien et ses établissements
à pratiquer des activités de façon continuelle pour que cette
cause reste vivante, médiatiquement et politiquement. Il a aussi
appelé la Communauté internationale et les établissements des
droits de l'homme à faire pression sur l'Entité sioniste pour
qu'il arrête ses actes inhumains pratiqués contre les captifs
palestiniens.
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