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Centre Palestinien d'Information

Le centre de détention d'Ansar3, des conditions des plus affreuses

16 août 2007

Gaza – agences – CPI

Bien qu'il connaisse des conditions des plus difficiles et des plus inhumaines, ce centre de détention d'Ansar3 continue d'exister et de tuer des jeunes palestiniens.

Huit jeunes y ont déjà péri. Ainsi, le nombre de captifs tués dans les prisons israéliennes est arrivé à 190 martyrs.

Bien que ledit centre connaisse depuis peu quelques retouches, suite aux luttes et aux sacrifices des captifs eux-mêmes, il offre toujours aux captifs une vie des plus indécentes, juge dans un rapport Abdol Nasser Frawna, ancien détenu, chercheur et directeur du bureau de recensement dans le ministère palestinien des captifs et des libérés.

Début et géographie

C'est au début de l'an 1988 que le centre de détention de Kits'oune ouvre ses portes pour recevoir des résistants palestiniens qui l'appelleront Ansar3. L'armée de l'occupation israélienne qui avait la responsabilité de sa direction a voulu y mettre un grand nombre de résistants, dans l'intention de mater, en vain, la première Intifada déclenchée le 9 décembre 1987.

Dans le désert d'Al-Naqab et dans une zone militaire se trouve ce centre, au sud de la Palestine. Auparavant, c'était un camp d'entraînement de l'armée israélienne.

En plusieurs parties est divisé ce camp. Chacune de ces divisions contient plusieurs tentes entourées par de hautes haies et des barbelées, par des passages pour les soldats, par des tours de contrôle… Dès son entrée dans le camp, tout captif reçoit un numéro qui remplacera son nom jusqu'au jour de sa libération. L'homme est réduit à un simple numéro !

Souvenirs douloureux

Le centre a été fermé en 1996 ; toutefois, ses anciens pensionnaires, quelque cent mille prisonniers entre 1988 et 1996, en gardent toujours de très mauvais souvenirs.

En avril 2002, il a été ouvert, une deuxième fois, pour mater la deuxième intifada, l'Intifada d'Al-Aqsa.

En 2006, la direction du centre de détention d'Ansar3 a été confiée au bureau israélien des prisons, sans pour autant changer quoi que ce soit de ses conditions douloureuses. Des hommes armés jusqu'aux dents sont partout.

La nourriture reste des plus mauvaises, quantitativement et qualitativement. Les visites des familles sont des plus rares. La politique de la négligence médicale est appliquée. Les amendes, pour des raisons des plus futiles, sont imposées… Et récemment, les prisonniers sont séparés sur des critiques arbitraires, selon les factions !

Relations toujours tendues

Les relations sont toujours tendues entre les détenus et l'administration pénitentiaire. Il est vrai que la responsabilité de la prison a été confiée audit bureau, mais l'armée de l'occupation israélienne continue sa mainmise. Elle contient actuellement quelque 2300 détenus dont 700 Palestiniens enfermés selon la fameuse et injuste "détention administrative". La situation pourra à tout moment exploser.

Le premier affrontement important a été déclenché le jour où quelque mille cinq cent captifs de la division "B" ont commencé à protester contre leurs conditions de détention. Ils chantaient, jetaient ce qui leur tombait sous la main contre les soldats… Les répliques des plus dures et inhumaines n'ont pas tardé à venir. Les protestations justes des captifs ont été matées par du gaz lacrymogène, par des matraques et même par des balles réelles…

Balles réelles et martyrs

Dans cette révolte, As'ad Al-Chawa, né à Gaza en 1969, Ibrahim Al-Samoudi, né au village Al-Ymoune en 1958, ont été tués par les balles réelles de l'occupation israélienne. Des dizaines de captifs ont aussi été différemment blessés.

Frawna, dans son rapport et selon des témoins oculaires, affirme que c'est David Tsamih, le chef israélien du centre, qui a ouvert le feu le premier. Il avait ôté le fusil d'un soldat pour ensuite tirer sur le captif As'ad Al-Chawa et le tuer sur le champ. Et le martyr Bassam a reçu une balle mortelle en plein dans le cœur.

Quand bien même le nombre de martyrs palestiniens de cette prison, le départ tragique d'Al-Chawa et Al-Samoudi reste le plus marqué. C'était la première fois que deux captifs ont été tués par des balles réelles. De plus, un représentant de la Croix-Rouge visitait ledit centre.

Une politique

Cet événement n'a pas eu ce qu'il mérite, médiatiquement parlant. Tirer sur les détenus devient alors une politique pratiquée par les Israéliens. Six captifs ont été tués de cette façon.

Appels de détresse

Le chercheur Al-Frawna, en donnant des détails sur les captifs qui ont été tués avec sang-froid, appelle toutes les institutions internationales, aussi bien juridiques qu’humanitaires, dont surtout la Croix Rouge, à envoyer des enquêteurs pour une constatation réelle des situations tragiques du centre, venant à l'encontre de toutes les lois et conventions internationales, dans lesquelles vivent les captifs palestiniens.

Finalement, il invite les institutions palestiniennes qui s'intéressent aux affaires des captifs en particulier et aux droits de l'homme en général à mettre sous la lumière du jour les souffrances des captifs et à pratiquer toutes les pressions nécessaires pour fermer cet affreux centre de détention d'Ansar3.



Source : CPI
http://www.palestine-info.com/...


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