Arrestation
de la mère d'un militant recherché
( Nadi al-asir al-Filistini 13 novembre 2005)
L'avocat de Nadi al-asir al-Filistini a obtenu l'autorisation de
rendre visite à plusieurs prisonnières palestiniennes détenues
dans la prison de Hasharon. Les prisonnières ont décrit la
situation à l'intérieur de la prison, les fouilles à nu qui sont
toujours pratiquées sur les détenues. Hanane al-Khatib a réussi
à rencontrer la prisonnière la plus âgée, 55 ans, la mère d'un
militant recherché.
Son arrestation a été un moyen pour faire pression sur le
militant, afin qu'il se rende.
Salima Abdel Rahmane Muhammad Khalil, de Tulkarm, 55 ans, mère de
cinq enfants. Elle a été arrêtée le 23 octobre 2005. Son fils
est recherché par l'armée d'occupation. Vers trois heures du
matin, l'armée d'occupation a encerclé la maison, avec 7 blindés.
"Les soldats ont lancé des pierres sur la maison, pour nous réveiller.
Ils ont pris nos papiers d'identité et nous ont sorti de la maison;
Ensuite, ils ont ordonné à tous de rentrer, dans une seule pièce
et m'ont demandé de nouveau de leur montrer ma pièce d'identité.
Je leur ai dit qu'elle était avec ma fille. Ensuite, les soldats
m'ont ordonné de les accompagner, sans savoir pourquoi, et ils
n'ont montré aucun document pour justifier cela."
Une soldate accompagnait les autres, elle a pris Salima jusqu'au
centre de liaison militaire, à Tulkarm, et ensuite elle a été
emmenée, dans un lieu inconnu, où elle est restée une journée
entière, sous le soleil, et puis elle a été emmenée à Hasharon.
Elle a passé huit jours dans la prison, sans que personne ne lui
dise rien, ni ne l'interroge. Puis elle a été emmenée au tribunal
de Salem, l'avocat n'était pas là, et sa détention a été
renouvelée pour quatre jours. Le 8 novembre, elle fut de nouveau
emmenée au tribunal de Salem, et l'interrogatoire fut mené à
propos de son fils, s'il vient à la maison, si elle lui envoie des
vêtements, ou est-ce qu'elle est en contact avec lui. Elle a répondu
par la négative, et l'officier des renseignements notait tout en hébreu.
Salima affirme qu'elle ne sait pas pourquoi elle a été arrêtée,
la seule raison probable est que son arrestation constitue une forme
de pression sur son fils pour qu'il se livre aux autorités de
l'occupation.
Salima est la plus âgée des prisonnières, elle souffre de maux
divers, dans les jambes. Elle a réclamé à la direction de la
prison à ne pas avoir les jambes attachées, mais sans résultat.
L'avocat Hanane al-Khatib a rencontré la prisonnière Rimah Abdel
Majid Hassan Habayeb, de Nablus, 19 ans, arrêtée depuis le 23 mars
2004. Rimah a raconté que plusieurs prisonnières sont malades du
dos, et certaines prisonnières ont des inflammations aux hanches,
à cause de l'état insalubre des cellules, de l'eau sale et des
matelas malsains.
Elle a cité le cas de la prisonnière Aysha Abiyat, qui souffre des
inflammations aux hanches mais aussi de maux à la poitrine, à
cause des coups subis le 28 novembre 2004, quand elle a été battue
par les geôlières.
Habayeb a expliqué que les soins nécessaires aux prisonnières
sont toujours retardés et que les prisonnières réclament des médecins
spécialistes en gynécologie. Elle a affirmé qu'il y a environ 60
prisonnières dans la section dans laquelle elle se trouve. La représentante
des prisonnières Amina Mouna est revenue parmi elles, à la fin du
mois de Ramadan. Concernant les lettres, elles en reçoivent régulièrement
ces temps-ci, notamment celles qui passent par la Croix-Rouge, mais
pour les vêtements, les prisonnières pouvaient en recevoir tous
les deux mois, mais avec le changement de direction, les prisonnières
n'ont plus droit qu'à des vêtements une fois tous les six mois.
Pour les journaux, ils n'arrivement qu'une fois tous les 15 jours à
la fois.
Avec l'augmentation du nombre de prisonnières, elle a expliqué que
certaines sont obligées de se coucher par terre, et la direction de
la prison leur interdit de faire entrer des couvertures. La
direction poursuit la politique des fouilles à nues des prisonnières
lorsqu'elles sortent vers les tribunaux.
Le tribunal de Tel aviv prononce l'expulsion de la prisonnière
Irina Sarahne.
L'avocat de Nadi al-asir Raed Mahamid a déclaré que le tribunal de
Tel Aviv a décidé le 31 octobre 2005 la déportation de la
prisonnière Irina Sarahne, vers l'Ukraine, après que l'appel présenté
par l'avocat ait été rejeté. Les autorités de l'occupation
avaient décidé le 22 août 2005 la déportation de la prisonnière.
Irina Sarahne habite le camp de Dhayshe, elle a 26 ans, d'origine
russe, et mariée au prisonnier Ibrahim Sarahne, condamné à la
prison à vie. Elle a été arrêtée avec son mari le 28 mai 2002,
et a été condamnée à trois ans de prison, après avoir refusé,
dès son arrestation, d'être déportée.
Elle est mère d'une fillette, Ghazale, âgée de trois ans, et
c'est la raison pour laquelle l'avocat a fait appel, réclamant la réunion
de la famille.
Pour le tribunal de Tel Aviv, la prisonnière Irina Sarahne est
accusée d'être entrée dans le pays sans autorisation.
Source : Palestine en marche
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