Centre Palestinien
d'Information
340
enfants souffrent dans les prisons de l'occupation israélienne
Photo CPI
Ramallah
- CPI
La
communauté internationale donne une grande importance aux
enfants. Les enfants restent l’avenir de toute société.
Cependant, les occupants israéliens continuent à garder des
centaines d’enfants palestiniens dans leurs prisons, en ne
respectant aucune convention internationale.
Des
chiffres
Plus
de 3500 enfants palestiniens ont été enlevés par les Israéliens
depuis le déclenchement de l’Intifada d’Al-Aqsa, dit
l’association Waïd pour les captifs et les libérés. 340 dont
sept filles d’entre eux sont encore détenus dans leurs prisons.
Ils passent leur vie dans des conditions déplorables, c’est le
moins qu’on puisse dire. A noter que 213 enfants sont déjà jugés,
et 107 autres attendent toujours ce jugement. 10 enfants sont
enfermés sous ce fameux régime de « Détention
administrative » qui veut dire : détention sans chef
d’accusation, ni jugement !
Parmi
ces enfants, 82 ont 15 ans et moins. Il y en a même un qui n’a
que treize ans. Beaucoup d’autres enfants ont eu leur majorité
dans les prisons. Leur nombre dépasse les 450 personnes. 99% des
enfants arrêtés sont le sujet de toutes sortes de torture :
frappes, sac sur la tête, position trop difficile à supporter
(Chabah), dit un rapport publié par l’association Waïd.
Contre
les lois
Le
rapport de cette association juridique précise que le
gouvernement israélien d’occupation réagit de façon
discriminatoire vis-à-vis des enfants palestiniens. Il justifie
ses jugements sur l’ordre 132 donné par le chef militaire israélien
de la Cisjordanie. Cet ordre qualifie toute personne de moins de
16 ans comme un enfant, à l’encontre de la convention de
l’enfant. Cette loi qualifie d’enfant toute personne dont l’âge
ne dépasse 18 ans.
Même
dans la loi israélienne, tout individu dont l’âge ne dépasse
les 18 ans est un enfant. Mais le gouvernement israélien ne
l’applique, cette loi, qu’aux enfants israéliens. Y a-t-il
une discrimination pire que celle-là ? Pire, les ordres
militaires de l’occupation israélienne permettent la détention
d’enfants de 12 ans seulement !
Quelles
conditions !
Et
dans les prisons, les enfants, comme les adultes d’ailleurs,
souffrent de cette politique de négligence médicale. Eux aussi,
ils n’ont que ce fameux cachet d’Akamol pour toutes sortes de
mal.
Les
enfants captifs sont entassés dans des cellules où il manque les
conditions minimums d’une vie normale. Des cellules malpropres,
avec beaucoup trop d’insectes… La nourriture y est
insuffisante et de très mauvaise qualité. Sans parler du manque
de jeu, nécessaire aux enfants. Sans parler également de l’éducation.
En outre, ils les volent en leur imposant des amendes financières…
Témoignage
Un
enfant de 17 ans, originaire de Bethléem, apporte son témoignage.
Il avait été arrêté par les forces israéliennes d'occupation,
il y a deux mois et demi de cela. La nuit, des soldats israéliens
ont investi la maison familiale. Ils l’ont tiré de son lit pour
lui bander les yeux et l’enchaîner. Dans la colonie sioniste de
Maalih Adomim, il a reçu des coups. Il a même été frappé avec
des bâtons, pour qu’il tombe par terre et qu’il y reste pour
plusieurs heures.
Et
comme si toute cette torture ne suffisait pas, les soldats l’ont
torturé avec un spot qui a laissé des brûlures sur son visage.
Puis ils ont lâché un chien sur lui. Et quand le petit s’était
plaint d’avoir très mal à la jambe, un soldat israélien a
pris le soin de lui frapper dessus. Et dans la foulée, les
soldats ont obligé l’enfant à signer des papiers en hébreu,
langue qu’il ne connaît pas. Et sur la route vers le camp
militaire Al-Jabal, les soldats de l’occupation israélienne ont
frappé de façon collective le petit dont les yeux étaient bandés.
L’enfant est toujours enfermé dans le camp Atsion.
Les
enfants otages !
L’association
Waïd pour les captifs et les libérés a catégoriquement condamné
les autorités israéliennes pour le fait de garder les enfants
chez elles comme des otages. Ces autorités ne font que duper le
Monde, en libérant de temps à autre quelques centaines de détenus
dont la durée de leurs peines est sur le point de s’achever.
Pourtant, elles laissent moisir dans leurs cellules des centaines
et des centaines d’enfants, de malades, de femmes et de détenus
dont la durée de la peine est longue.
L’association
a appelé toutes les organisations des Nations Unies qui s’intéressent
aux droits de l’enfant et aux droits de l’homme et toutes les
organisations juridiques internationales à intervenir pour faire
toutes les pressions nécessaires sur le gouvernement israélien
d’occupation, pour qu’il respecte les droits de l’enfant et
la quatrième convention de Genève.
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