Le Hamas, le groupe Islamique le plus important dans les
Territoires Palestiniens sous Occupation israélienne, sera au
coude à coude avec le Fatah, le parti dominant, lors des élections
législatives de la semaine prochaine.
Selon la dernière enquête d’opinion menée
par le Jerusalem Media and Communications Center,
le Hamas emporterait 30,2% des voix et le Fatah 32,3% des voix
des électeurs Palestiniens en Cisjordanie si le scrutin avait
lieu aujourd’hui.
Ceci donnerait 40 sièges au Hamas et 42 au
Fatah, sur un total de 132 sièges à pourvoir au Parlement
Palestinien.
Selon l’enquête publiée vendredi [20
janvier], le Parti pour une Palestine Indépendante (Independent
Palestine Party) conduit par l’ancien candidat aux élections
présidentielles Mustafa al Barghouti, gagnerait 12,6% des voix
(soit de 16 à 17 sièges) alors que le Popular
Front for the Liberation of Palestine (PFLP) aurait 7,6% des
voix (soit 10 sièges).
Dans la Bande de Gaza, les enquêtes montrent
que le Hamas gagnerait 36,4% des voix alors que le Fatah en
obtiendrait 36,7. Les enquêtes sont basées sur un échantillon
de 1000 personnes réparties entre la Cisjordanie et la Bande de
Gaza.
Messages identiques
Le Hamas estime pouvoir gagner de 40 à 45% des
voix mercredi prochain [25 janvier]. De façon similaire, le
Fatah dit être certain de sortir de ces élections en
vainqueur.
Pendant ce temps, les différentes organisations
et leurs candidats bouclent leur campagne électorale en
renouvelant leurs messages à destination d’un public très
sollicité qui parait le plus souvent avoir déjà fait son
choix pour le vote du 25 janvier.
Presque tous les candidats font référence à
la lutte contre la corruption et disent vouloir gouverner comme
il se doit. Le Hamas a mis en avant une plateforme « Changement
et Réforme » et veut persusader les électeurs de voter
pour les candidats de ses listes islamiques car ils sont
« honnêtes, expérimentés et non corrompus ».
Pour sa part, le Fatah critique le programme du
Hamas comme « suicidaire pour la Cause des Palestinienne ».
Ton modéré
Il est évident que le Hamas s’est interdit de
parler de « la destruction d’Israël » et évoque
avec parcimonie la résistance armée.
Aziz Dweik, un des premiers candidats à Hébron
du Hamas au sud de de la Cisjordanie, n’a pas d’autre choix
que de modérer son discours politique. « Nous devrons par
la suite faire une distinction entre l’idéologique et le
politique », a-t-il déclaré à Aljazeera pendant sa
campagne électorale au camp de réfugiés de Fawar près d’Hébron
ce jeudi [19 janvier].
Dweik nous a dit qu’il prédisait pour le
Hamas un gain entre 50 et 60 sièges sur les 132 que comprend le
Conseil Législatif Palestinien
Il affirme aussi que le Hamas reconnait la nécessité
de démontrer « un sens des responsabilités politiques »
et « de la modération » une fois que le mouvement
sera au parlement, ou encore s’il participe au prochain
gouvernement palestinien.
Vendredi, le Hamas a organisé de grands
rassemblements en Cisjordanie et dans La Bande de Gaza au cours
desquels des dizaines de milliers de participants ont écouté
les discours des candidats.
A Naplouse, les candidats ont insisté sur le
besoin d’améliorer les conditions de la vie quotidiennes et
de créer des emplois.
Dans la Bande de Gaza, de très grandes foules
ont crié à l’unission : « Hamas, Hamas »,
tandis que des candidats Islamiques parlaient de « restaurer
la dignité du peuple » s’ils étaient élus.
Khalid Amareyh