Après dépouillement de 99% des bulletins, les résultats sont les suivants : Kadima 28 sièges, travaillistes 20, Shas (ultra orthodoxes orientaux)13, Israel Beitenu (extrême droite, russophones12, Likoud 11, PNR - Union nationale (religieux ultra-nationalistes) 9, retraités 7, Judaïsme de la Totah (ultra-orthodoxes ashkénazes) 6, Meretz (gauche) 4, partis arabes 10 (Hadash 3, Ra'am - Ta'al 4, Balad 3).

Le bloc droite-religieux sur lequel comptait le Likoud pour faire échec au plan de retrait unilatéral ("convergence", ou "réunion", de l'hébreu "hitkansout") de Kadima s'est effondré et n'obtient que 51 sièges (la majorité absolue est de 61 sièges). Le Likoud lui-même a été balayé et devient le 5ème parti par ordre d'importance. "Israël Beitenu" d'Avigdor Lieberman (russophones, extrême droite) devient le premier parti de droite. Kadima obtient moins que ce que prévoyaient les sondages, mais n'aura pas grand mal à former une coalition, dont les travaillistes, qui ont mieux résisté que prévu, devraient faire partie. La grande surprise vient du score du parti des retraités ("gimlaïm") qui entre pour la première fois à la Knesset avec 7 députés. La question sociale devra être au centre des préoccupations de la prochaine coalition. Les partis arabes se sont mieux comportés que prévu. Le Meretz, en revanche, obtient le plus mauvais score de son histoire avec 4 sièges.


Ehoud Olmert, qui formera à coup sûr le prochain gouvernement, a prononcé à Jérusalem un discours de victoire. Relevons quelques extraits intéressants (le fait qu'il s'adresse à M. Abbas et parle de négociations est en soi un événement, semble-t-il)  :

"Je m'adresse ce soir au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, et je lui dis, de la façon la plus simple et la plus directe qu'ont les gens de se parler : ... 'Nous sommes prêts au compromis, à renoncer à certaines parties de cette terre d'Israël que nous aimons et pour laquelle sont morts nos fils, et à en évacuer les Juifs qui y vivent pour créer les conditions qui vous permettront de réaliser votre rêve et de vivre à nos côtés, dans votre Etat, dans la paix et la quiétude'." /...
"Rien ne peut remplacer une paix négociée, et nulle paix ne sera plus stable que celle qui se fondera sur un traité reposant sur la reconnaissance mutuelle, les accords signés par le passé, les principes de la Feuille de route et, bien entendu, sur la fin de la violence et le désarmement des groupes terroristes."