France :
élections 2007
René
Balme :
« Le droit international
n’existe plus »
Entretien réalisé par Silvia
Cattori
14
février 2007.
René Balme,
57 ans, maire de Grigny depuis 1992, appartient à cette génération
de Français généreux et passionnés qui se sont engagés dans
les partis de la gauche institutionnelle et qui en sont revenus
passablement désenchantés. Il entend aujourd’hui peser de son
poids dans les élections futures. Il est entré dans le débat électoral
en s’engageant aux côtés de José Bové, dès que celui-ci à
annoncé sa candidature à l’élection présidentielle.
Silvia Cattori : Vous êtes candidat de
la gauche antilibérale aux prochaines élections législatives
sur la 11ème circonscription du Rhône. Hypocrisie, cynisme,
corruption, manipulations, prévalent en politique aujourd’hui.
Est-il encore possible de rentrer en politique et de rester un
honnête homme ?
René Balme : Oui, à condition de ne pas
avoir d'ambition personnelle et de se souvenir constamment d'où
l'on vient. Je suis convaincu que, dès l'instant où l'on se bat
pour faire avancer des idées auxquelles on croit et si l'on a décidé
de placer l'être humain au centre de ce combat, il n'y a plus de
compromission possible.
Silvia Cattori : Les élus ont-ils réellement
le pouvoir de répondre aux attentes du peuple ? N’y a-t-il pas
un affaiblissement démocratique avec l’Europe telle qu’elle a
été conçue ? Tout ne se décide-t-il pas à Bruxelles ?
René Balme : Les élus n'ont quasiment plus
de pouvoir. C'est ce que je dénonce en permanence. L'Europe n'a
pas été créée pour répondre à une demande des peuples, elle
a été créée pour répondre à une volonté de l'OMC et pour
servir d'interface et de relais entre la dictature économico-financière
de l'OMC et les états membres. L'Europe transcrit dans ses
directives les décisions prises par l'OMC et le Parlement français
passe son temps à transcrire dans le droit français les
directives européennes. On est très loin d'un fonctionnement démocratique
à tous les niveaux. Il y a une confiscation du pouvoir politique
par le pouvoir économique qui est extrêmement grave.
Silvia Cattori : Les médias, en leur
majorité, semblent manifestement vouloir imposer Sarkozy à la présidence.
Ainsi, le débat électoral apparaît déjà biaisé. Vous avez
choisi de soutenir la candidature de José Bové :
qu’avez-vous trouvé en ce candidat qui motive votre choix ?
René Balme : Je ne suis pas un homme de
parti. J'ai quitté le PC en 1997 après y être resté 14 ans. Ce
sont les appareils qui ont sabordé l'élan formidable qui avait
germé dans les collectifs antilibéraux. La LCR a décidé de
faire cavalier seul dès le début et le PC lui a emboîté le pas
de manière plus sournoise, après avoir noyauté les collectifs.
Depuis la campagne référendaire, je suis de ceux qui disent que
la victoire du 29 mai 2005 appartient au peuple, que le peuple est
souverain et qu'il ne se laissera pas voler cette victoire. Je
suis fidèle à mes engagements et c'est tout naturellement que je
me suis tourné vers José Bové, comme j'aurai soutenu quiconque
issu d'une dynamique citoyenne antilibérale plutôt que d'un
appareil politique. De plus, les combats que je mène de longue
date rejoignent ceux de José Bové et là encore, le soutien que
je lui accorde est la suite logique de mes engagements. José est
un homme libre, comme je veux l'être et souhaite le rester. Il a
une vision internationale des choses et de la société, telle que
nous la voudrions, qui me convient parfaitement.
Silvia Cattori : Les partisans de José
Bové se sont réjouis à l’annonce de sa candidature. Puis
l’annonce qu’il appellerait à voter Mme Royal au deuxième
tour -alors que, tout comme Sarkozy, elle compte faire passer la
Constitution- en a refroidi plus d’un. Les partisans de José
Bové n’auraient-ils pas préféré entendre Bové dire :
« Ni Sarkozy ni Ségolène » ?
René Balme : Pour avoir suivi cette « affaire
de près » je pense qu'il y a eu une tentative de désinformation
de la part de l'agence de presse qui a publié l'information. Les
propos de Bové n'étaient pas aussi catégoriques. Je suis de
ceux qui disent que l'on doit être ferme vis à vis de ceux qui
ont appelé à voter oui à la Constitution ou qui proposent de la
remettre sur le tapis. Je pense que José Bové s'est fait piéger
sur cette question, mais que les collectifs sont là pour lui
rappeler qu'il les représente et que ce sont eux qui décideront
de la marche à suivre après le premier tour. D'autant qu'il peut
y avoir de grandes surprises.
Silvia Cattori : Homme de gauche, ne
pensez-vous pas, qu’aujourd’hui, l’opposition gauche/droite
a passablement perdu de son sens ? Blair est supposé être de
gauche et il a mené une politique très à droite. Les gens
n’ont-ils pas constaté qu’en Europe, une fois au pouvoir, la
gauche ne défend plus les valeurs de justice qui sont les
siennes, et qu’ils ne peuvent plus, comme avant 80, se réjouir
de sa victoire ?
René Balme : Le concept droite/gauche est révolu.
Il y a des gaullistes qui sont plus à gauche que certains
communistes et des socialistes qui sont plus à droite que Sarkozy.
Ce sont les médias qui tentent de nous imposer ce clivage et, en
cela, ils participent à l'instauration d'un bipartisme à l'américaine.
Car c'est bien de cela dont il s'agit. Aujourd'hui, la frontière
se situe entre les libéraux et les antilibéraux. Entre les
humanistes et les opportunistes, entre ceux qui ont décidé de
placer l'être humain au centre des préoccupations et ceux qui
ont décidé d'y placer la Bourse. Le seul obstacle à la paix
c'est l'argent.
Silvia Cattori : Quel est le principal
problème de politique international auquel le futur président
aura à faire face ? La faim dans le monde, la nouvelle
guerre-froide USA-Russie, le terrorisme islamique ?
René Balme : Le principal problème est l'OMC.
C'est cette organisation totalitaire qui engendre les désordres
que nous connaissons. Tous les conflits trouvent leur origine au
sein de cette organisation qui œuvre pour que la finance prime
dans tous les domaines en faisant en sorte que l'hégémonie américaine
s'impose. Donc, le premier combat est celui qui consisterait à
remettre en cause les différents accords – et notamment l'AGCS
- en imposant la souveraineté nationale dans ce domaine.
Silvia Cattori : J’ai noté que,
jusqu’ici, les candidats favoris à la présidence, Sarkozy,
Royal et Bayrou, n’ont parlé que de questions qui sont dans les
attributions du Premier ministre. Ils ne parlent pas de politique
internationale et de la défense, questions qui sont du ressort du
Président. Cela ne vous a-t-il pas surpris ?
René Balme : La campagne présidentielle est
tellement insipide que rien ne me surprend. C'est vrai que
personne ne parle du rôle de la France et des grands enjeux
internationaux. Je pense que si Sarkozy, Royal et Bayrou n'en
parlent pas c'est qu'ils sont fondamentalement d'accord pour une
soumission sans condition aux pays qui composent ce que Bush a
autoproclamé « l'axe du bien ». Si l'un des trois est élu, il
faut s'attendre à ce que le budget de l'armée se développe et
que nos enfants ou petits enfants aillent servir de chair à canon
en rejoignant les soldats américains, anglais et les autres.
Silvia Cattori : Durant cette période
de l’été 2006 où Israël bombardait Gaza et le Liban, faisant
de nombreuses victimes -et alors que son sourire ornait toute la
presse people- Mme Royal ne s’est pas montrée plus préoccupée
que M. Sarkozy par les violations des droits humains de M. Olmert.
On pouvait s’attendre à voir de vraies différences de
sensibilités entre Mme Royal et M. Sarkozy. Cela ne vous a-t-il
pas choqué ?
René Balme : Madame Royal est entourée de
conseillers qui défendent ouvertement la politique israélienne.
Le PS a toujours été indulgent avec Israël et ce n'est pas Ségolène
Royal qui va remettre en cause cette « amitié ». On est
toujours, tant du côté de l'UMP que du PS, dans cette logique
qui consiste à se soumettre à l'axe américano-israélien. Il y
a quelques néoconservateurs dans ces deux partis dont la vision
du monde n'est pas très éloignée des « néocons »
étasuniens. D'où leur silence.
Silvia Cattori : Mme Royal et son parti
ne semblent pas non plus s’inquiéter en ce moment de l’éventualité
d’une guerre moralement injustifiée contre l’Iran, mais
voulue par M. Bush et M. Olmert !
René Balme : Aucune guerre n'est moralement
justifiée. Tous les conflits qui ravagent le monde sont des
conflits économico-politiques. Jaurès disait : « Le capitalisme
porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage. » On a deux
candidats dont l'un est un ultralibéral et l'autre est social-libérale.
La différence qui n'est déjà pas très marquée pour ce qui est
de la politique intérieure se trouve être nulle en matière de
politique étrangère. Leurs conseillers sont issus de la même
mouvance et sont porteurs des mêmes idéologies. La position de
Madame Royal et celle du PS est calquée sur celle des Etats-Unis
et d'Israël. Il ne fallait pas s'attendre à autre chose de sa
part. Quant à affirmer, comme elle le fait, que Téhéran n'a pas
le droit d'accéder au nucléaire civil, c'est méconnaître les
traités internationaux ou les nier. Il est surprenant de
constater que Ségolène Royal a du mal à accepter que les
peuples aient le droit de décider, démocratiquement, de leur
avenir en Palestine et en Iran. Récemment, l'ensemble des
dirigeants politiques du PCF à l'UMP en passant par le PS et les
centristes ont répondu favorablement à un meeting organisé par
le CRIF et intitulé : « Tous
à la Mutualité contre la menace de l'Iran ». Il y a
une volonté affirmée unanime de la classe politique d'en découdre
avec l'Iran et de se coucher face aux injonctions des représentants
du gouvernement et des intérêts israéliens en France. C'est
extrêmement grave.
Silvia Cattori : Comment expliquez-vous
le ralliement de M. Chevènement à une candidate à la présidence
si mal préparée en politique étrangère ?
René Balme : Je pense qu'il s'agit là d'un
marchandage pas très glorieux qui permettra à Monsieur Chevènement
de faire en sorte que le MRC conserve quelques élus à l'Assemblée
Nationale. Cela n'a aucun intérêt politique.
Silvia Cattori : Les gens que je côtoie
se disent insatisfait, inquiets, et parlent souvent de leurs
peurs. Dans votre activité de Maire avez vous constaté qu’il y
a une réelle perte de confiance ?
René Balme : Il y a un très grand sentiment
de ne pas être écouté et encore moins entendu. Les gens ont
peur pour leur avenir, pour leur vie, pour leur santé, peur pour
leur logement, peur du chômage. Cette peur se fait ressentir dans
tous les domaines de la vie de tous les jours. En parallèle, les
gens ont à faire face à une entreprise de culpabilisation
soutenue de la part du pouvoir politique relayé par les médias.
L'après 29 mai a été terrible. Le pouvoir politique n'a tenu
aucun compte des résultats du référendum. Les gens se sont
sentis insultés et méprisés. C'est extrêmement grave ce déni
de démocratie.
Silvia Cattori : N’y a-t-il pas,
aujourd’hui, un problème de liberté d’expression en France ?
Ceux-là mêmes qui la revendiquent ne l’ont-ils pas confisquée
à leur seul profit ? On a vu Hollande et Bayrou aller témoigner
en faveur de la « liberté d’expression » lors du
procès de Charly Hebdo. Pourquoi ces politiques ne sont-ils pas
allés témoigner quand l’humoriste Dieudonné, après avoir
fait un sketch sur un colon israélien, a subi 22 procès à la
demande des organisations juives ?
René Balme : La « liberté
d'expression » ? Comment peut-on parler de liberté
d'expression lorsque la grande majorité des médias est aux mains
des marchands de canons ou des amis du ministre-candidat Sarkozy ?
Le procès de Charlie Hebdo a démontré que la liberté
d'expression et le droit de critiquer les religions était à géométrie
variable. La stratégie du « choc des civilisations »
a ses raisons que la raison ignore !
Silvia Cattori : Ce qui frappe est que
le débat, en France, d’une manière plus accusée
qu’ailleurs, tend à pousser à la confrontation, à exclure, à
empêcher les gens de parler entre eux, à diaboliser
l’adversaire, à faire de celui qui vote pour un tel ou qui
critique Israël, un individu indigne, méprisable. Le rôle des
politiques et des médias, ne devrait-il pas être de permettre à
la société de dialoguer sans haine, de permettre aux gens de
mieux se comprendre, de s’unir par delà les clivages, dans le
respect de la dignité de chacun ?
René Balme : Le premier constat est qu'en
France on ne vote pas pour quelqu'un, on vote contre un candidat,
et ce depuis 1981. Il n'y a pas d'adhésion à un projet politique
fort, il y a une réaction négative. Partant de là, et comme la
démarche se situe toujours dans « l'opposition à », tout
tourne autour de ce concept. Il n'y a pas de débat constructif.
Le débat d'idées est inexistant dans les médias et ce ne sont
qu'une poignée d'individus qui monopolisent la parole. Les sujets
tabous sont de plus en plus nombreux et la criminalisation de la
pensée est en marche. Tout cela fait partie d'une stratégie
globale où la hiérarchie des valeurs n'existe plus, pas plus que
la hiérarchie en matière de criminalité. Une perte de repères
qui rend tout et son contraire possible.
Silvia Cattori : Bernard-Henri Lévy,
Pascal Bruckner, Alexandre Adler, Alain Finkielkraut, André
Glucksmann, Bernard Kouchner, qualifiés hier de « nouveaux
philosophes » ou d’humanitaires -de « nouveaux néocons »
aujourd’hui- occupent l’espace médiatique et donnent le
ton depuis plus de 30 ans. N’y a-t-il pas place pour d’autres
intellectuels en France, pour des universitaires et des
journalistes moins partiaux et moins alignés sur les Etats-Unis
et Israël, permettant de mener des débats honnêtes et pluriels
?
René Balme : Ce ne sont pas les Français
qui ont choisi ces pseudos intellectuels, on les leur impose à
longueur de journée, comme on leur impose celles et ceux qui
monopolisent les plateaux de télévision et les médias en général.
Si ces gens là existent c'est que la pensée dominante a intérêt
à ce que ce qu'ils véhiculent – j'ai failli dire : leurs idées
- soit martelé en permanence. Cela participe de l’abêtissement
du peuple. Ce qui est rassurant, c'est qu'au delà de cette
vitrine clinquante et insipide il existe un lieu où les grandes
idées circulent et où le débat a vraiment lieu, c'est internet.
Et comme internet se développe, je suis plutôt confiant.
Silvia Cattori : On parle de protéger
les peuples du terrorisme en faisant des guerres illégales avec
les troupes de l’OTAN. Comment avez-vous réagi aux
interventions de l’OTAN, hier en Yougoslavie, aujourd’hui en
Afghanistan ?
René Balme : C'est l'utilisation de la force
de frappe internationale au service d'intérêts
essentiellement privés. On est dans la logique de l'OMC.
Silvia Cattori : M. Dick Marty,
rapporteur du Conseil de l’Europe, n’a de cessé de répéter
que la guerre contre le terrorisme devrait être soumise à débat,
que la corruption est sans doute le problème majeur dans le
monde; il pense aussi que les responsables politiques et
militaires européens ont signé des accords secrets avec les
Etats-Unis ; accords autorisant la CIA à se servir de leur sol
pour kidnapper et détenir des gens dans des prisons secrètes
hors de toute protection juridique. Tout cela est inquiétant. On
n’a pas entendu plus le parti socialiste que les partis de
droite dénoncer ces « prisons volantes » et ces camps
de tortures. Comptez-vous interpeller vos autorités à ce sujet ?
René Balme : La première question qu'il
convient de se poser – et se la poser c'est déjà y répondre–
est : où se situe le terrorisme ? Je veux parler du terrorisme d'Etat,
en Afghanistan, en Irak, en Tchétchénie, en Afrique, etc. Ce
terrorisme là s'est donné un nom : l'axe du bien. Avouez que
c'est assez spectaculaire que ces chefs d'Etats qui ont le sang de
milliers d'innocents sur les mains s'autoproclament « axe du bien
» avec la complicité active de nos pseudos-intellectuels cités
plus haut. Que des pays d'Europe se soient laissés aller à
signer des accords secrets avec la CIA est proprement scandaleux
et condamnable. Il est évident que si je suis élu je ferai
entendre ma voix sur ce sujet dans l'hémicycle.
Silvia Cattori : La collaboration de
certains Etats européens et arabes avec les Etats-Unis et Israël
s’est intensifiée avec la fin de la bipolarité. Face à la
superpuissance états-unienne et compte tenu de l’atlantisme du
Royaume Uni et, aujourd’hui, de Mme Merkel, l’Europe peut-elle
encore espérer avoir une politique étrangère cohérente et indépendante,
et à quelles conditions ?
René Balme : Vu la composition de l'Europe
élargie, je suis plutôt pessimiste. L'Europe n'a pas été créée
pour être indépendante, militairement et politiquement, je le
disais précédemment. L'Europe c'est un outil politico-économico-financier.
Ce n'est pas un outil politique porteur d'un projet fort et cohérent.
Le défunt traité constitutionnel était assez éloquent sur le
sujet
Silvia Cattori : Vladimir Poutine a dénoncé
le 10 février, à la Conférence de Munich sur la sécurité, le
fait que les Etats-Unis, en débordant « leurs frontières
nationales dans tous les domaines », mettent le monde en danger.
« Plus personne ne se sent en sécurité, car plus personne ne
peut s’abriter derrière le droit international” a-t-il dit.
Cette interprétation des choses, la partagez-vous ?
René Balme : Absolument. Le droit
international n'existe plus et ce sont les Etats-Unis et Israël
qui en ont décidé ainsi. Donc, tout est possible aujourd'hui, et
surtout le pire.
Silvia Cattori : Pour l’Europe, la
solution serait-elle de se rapprocher de la Russie et de la Chine
pour faire contrepoids aux Etats-Unis ?
René Balme : Il faudrait absolument qu'un
contrepoids politique et militaire se mette en place pour équilibrer
les forces. C'est terrible de ne pouvoir assurer la paix qu'avec
l'équilibre de la terreur. Mais puisque la folie des hommes ne
peut être maîtrisée qu'à ce prix, alors, oui, il faudrait
trouver des alliances solides et durables. Mais il faudrait que
tout cela s'articule autour d'un projet politique fort, à défaut
de pouvoir bâtir un projet de société viable dans la durée, et
qui concernerait l'Europe des peuples. Il est tout de même intéressant
de noter que l'Amérique latine s'organise en véritable
contrepoids politique et économique. C'est aussi cette démarche
là qu'il convient de soutenir et principalement celle de Chavez.
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