Ce samedi, dans la région d’Albatof :
congrès contre le plan de judaïsation de la Galilée

Fatma Nasser
Mahsom, 10 novembre 2005
www.mahsom.com/article.php?id=1840

Le plan de judaïsation de la Galilée, conduit par le vice-premier ministre, Shimon Peres, comprend l’extension d’une centaine de points de peuplement en Galilée et de la création de nouvelles localités pour Juifs uniquement, au prix d’une atteinte portée aux réserves territoriales des habitants arabes et d’un empêchement mis à l’extension de leurs localités.

A Kfar Manda, dans la vallée d’Albatof, aura lieu, samedi, un congrès particulier visant à mobiliser les citoyens arabes dans la lutte contre le projet du gouvernement israélien de judaïser la Galilée.

Participeront au rassemblement des chefs d’autorités locales de la région de Galilée, dont les chefs des comités locaux de Tamara, Kfar Manda, Nazareth, Sakhnin et Arava, outre les députés arabes, des membres de la commission supérieure de suivi et des activistes juifs venant de localités de Galilée qui s’opposent au projet et exigent un partage équitable des terres et des ressources de Galilée.

Dans un manifeste publié en vue du congrès, il est dit que le projet de judaïsation de la Galilée, conduit par le vice-premier ministre, Shimon Peres, inclut la vente à bon marché de plus de 10 000 unités de logement à des citoyens juifs, l’extension d’une centaine de points de peuplement en Galilée, comme aussi la création de nouvelles localités pour l’intégration de Juifs de la région du Centre, de colons évacués de la Bande de Gaza et de nouveaux immigrants. Tout cela se fait aux frais des citoyens arabes par la réduction de leurs réserves territoriales, par l’empêchement de l’extension de leurs localités et sur fond du refus des ministères de se soucier de mettre sur pied des projets collectifs de logement pour les jeunes couples, de créer des zones industrielles et de l’emploi, et d’affronter les phénomènes graves de pauvreté et de chômage.

Les initiateurs du congrès, des membres du parti Hadash et du parti communiste, ont souligné le fait que le « développement de la Galilée », l’échec du gouvernement, exige avant tout le développement des localités arabes qui sont là dans la région depuis la création de l’Etat ou avant elle, réclament instamment un développement et souffrent d’une négligence délibéré et continue.

Marcello Svirsky qui appartient au mouvement « Une autre voix en Galilée » et qui est un des participants au congrès, a dit que le projet constituait une discrimination délibérée, une atteinte aux citoyens arabes sur la seule base de leur origine, et que dès lors son mouvement s’opposait au projet qui cherche à judaïser la Galilée parallèlement à un désintérêt absolu et méthodique marqué à l’égard de la moitié de ses habitants si pas davantage, et que ce qui s’impose, c’est le développement de la Galilée pour le bien-être de ses habitants actuels, par un partage loyal et juste des ressources.

(Traduction de l'hébreu : Michel Ghys)

Source : Michel Ghys