Romandie
Israël reconnaît avoir utilisé
des obus au phosphore au Liban
JÉRUSALEM - Israël a confirmé avoir utilisé des obus au
phosphore au Liban lors de sa récente guerre contre le Hezbollah.
La Croix-Rouge et d'autres organisations humanitaires réclament
une interdiction de ces munitions qui causent des brûlures
chimiques et des souffrances inutiles.
Un porte-parole militaire israélien a confirmé dimanche des
informations du quotidien de gauche "Haaretz" selon
lesquelles Israël a eu recours à des obus au phosphore pendant
sa campagne de 34 jours contre le Hezbollah, à laquelle un
cessez-le-feu conclu le 14 août sous l'égide de l'ONU a mis fin.
"Selon le droit international, l'usage de munitions au
phosphore est autorisé et l'armée se conforme à la règlementation
et aux normes internationales", a précisé le porte-parole.
Les Etats-Unis ont reconnu avoir utilisé des munitions
incendiaires au phosphore blanc lors de l'assaut contre les insurgés
de Falloudja, en 2004. Ils ont eux aussi fait valoir qu'aucune
convention ne l'interdisait.
Plusieurs groupes de défense des droits de l'homme ont exigé
l'interdiction des obus au phosphore qui provoquent des sévères
brûlures et des problèmes respiratoires. Ils demandent qu'ils
soient considérés comme des armes chimiques.
Human Rights Watch a par ailleurs accusé Israël d'avoir
utilisé des bombes à fragmentation dans des zones habitées du
sud du Liban pendant la guerre. Le Hezbollah, qui a tiré près de
4000 roquettes sur le nord d'Israël, a lui aussi été accusé
d'avoir utilisé des bombes à fragmentation. Le conflit a causé
la mort d'environ 1200 Libanais et de 157 Israéliens.
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