Les autorités
israéliennes poursuivent la famille Qasasi depuis 1948 :
Le tribunal sioniste oblige les enfants du Hajj Mut'ab Qasasi
à détruire 8 de leurs bâtiments
naba agency for communication
Quatre des enfants du Hajj Mut'ab Qasasi, du village non reconnu
de Sa'wa, dans le Naqab, ont été contraints de démolir, le 12
novembre 2005, les 8 bâtiments qui leur appartiennent, exécutant
la décision du tribunal israélien au mois de mai dernier. Cette
décision est intervenue après deux ans de délibérations et de
discussions. La décision du tribunal israélien entérine le
mensonge de l'Etat israélien, affirmant que Hajj Mut'ab a
construit sans autorisation, et sur une terre militaire, alors que
la famille vit sur cette terre dès 1948, date à laquelle
l'armée sioniste les a parqués dans ce lieu, après avoir occupé
leurs terres dans la région al-Hamra, à l'ouest de Rahat, dans
le Naqab.
Les bâtiments détruits appartiennent à Salameh Qasasi, dont la
famille est composée de 12 membres, à Talab Qasasi, dont la
famille est composée de 7 membres, Nawaf Qasasi, dont la
famille est composée de 6 membres et Younes Qasasi, dont la
famille est composée de 5 membres.
Dans un entretien avec Salameh Qasasi, qui est président du comité
local du village non reconnu de Sa'wa, il dit, à propos de ces
mesures : "Nous avons été contraints de démolir nos
maisons pour éviter le pire de la part de ces criminels, car si
nous ne le faisons pas, nous sommes obligés de payer une amende
si eux-mêmes se chargent de démolir nos maisons. Dans tous les
cas, nous ne quitterons pas la terre, nous y resterons, même sous
des tentes. Nous nous sommes habitués à leurs méthodes, depuis
1948, les autorités nous pourchassent, ils nous ont déjà chassés
en 1948 de nos terres, dans al-Hamra près de Rahat, et nous ont
emmenés ici, à Sa'wa, pour remplacer notre terre (rappelons que
le Naqab et les régions palestiniennes furent mises sous
administration militaire, de 1951 à 1965). En 1994, ils nous ont
détruit notre maison, et l'année dernière, ils ont détruit
notre terre et notre récolte de blé et d'orge, et au mois de mai
2005, le tribunal a décidé que nous vivons illégalement sur
notre terre. C'est un crime, une injustice qui ne peut que faire
naître des actions de révolte. Maintenant, ils prétendent que
nous vivons dans une zone exposée aux tirs de leur armée, et
c'est entièrement faux. Nous avons déjà entendu ce genre de
mensonges, à Tel Arad, où les autorités israéliennes ont
installé des colons dans une terre soi-disant réservée à l'armée.
Ils veulent notre terre, et elle ne sera pas à eux ! Le plus dur,
qui montre également le mensonge des autorités, est la manière
avec laquelle ils agissent pour interdire aux gens de construire,
comment ils refusent de donner aux gens des autorisations de
construire. Ils ne proposent jamais aucune alternative, ils
n'acceptent pas de discuter avec les gens, pour les écouter ou négocier.
C'est la preuve qu'ils ne sont pas sincères, leurs intentions
sont mauvaises. Ils accordent aux agriculteurs colons juifs, qui
sont à peine à 2 kms de nous, de l'eau et de l'électricité, et
de la terre, et sur une terre qui ne leur appartiennent pas. Et
nous, qui vivons sur notre terre, nous sommes privés de tout. Ils
disent que nous sommes exposés aux tirs de leur armée, qu'il
s'agit d'une zone militaire, alors que le village est éloigné de
Houra, village reconnu, de moins de 2 kms.
Mon message est clair : nous ne partirons pas, nous resterons, et
nous apprendrons à nos enfants d'être fermes, déterminés et de
s'accrocher à la terre."
Pour appeler et soutenir Salameh Qasasi : tel. 00972 523906223
Source : Palestine en marche
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