Naqab en
Palestine :
la police israélienne distribue des ordres de
démolition collective des maisons du village Beer al-Mashash
1 juillet 2005
La police israélienne a agressé ce matin du 1er juillet les
habitants du village non reconnu de Beer al-Mashash, situé
à l'est du kibboutz de Nevetim dans le Naqab. La population avait
protesté contre la distribution d'ordres de démolition
collective des maisons du village. 4 jeunes ont été blessés,
ainsi qu'une femme de 22 ans et son fils de trois ans, de la
famille Abu Sabit, au cours des affrontements qui les ont opposés
à la police et aux fonctionnaires de l'Administration des Terres
d'Israël", organe qui servant à exproprier les terres
palestiniennes.
20 véhicules de la police transportant plus de 100 policiers sont
arrivés à 9 heures du matin au village Beer al-Mashash, situé
à 16 km à l'est de la ville de Beer Saba' et en face du village
non reconnu Abu Taloul, sur la route Beer Saba' - Dimona, pour
protéger les fonctionnaires de l'ATI qui sont venus distribuer
des ordres de démolition collective, en vue de les expulser de
leurs terres.
Salem Muhammad Waqili, 34 ans, marié et père de 5 enfants, a
raconté, disant : les hommes de l'ATI ont commencé à distribuer
les ordres de démolition aux membres de la famille Abu Sabit, il
y a une affrontement. La police a agressé une femme et son fils,
de la même famille, qui ont été transportés à l'hôpital à
Beer Saba'".
Après la résistance de la famille Abu Sabit aux fonctionnaires
de l'ATI et à la police venue les protéger, les fonctionnaires
de l'ATI se sont dirigés vers les membres de la famille Waqili,
mais les jeunes ont résisté aussi, et les fonctionnaires n'ont
pas réussi à poursuivre la distribution de leurs ordres de démolition.
La police a alors agressé les jeunes et a légèrement touché
quatre d'entre eux. La police a essayé de les arrêter mais la
population a résisté et les ont empêchés.
Il faut indiquer qu'il y a environ 4000 habitants dans le village
de Beer al-Mashash, qui est un village non-reconnu par le
gouvernement israélien, ce qui signifie que le village est privé
de tous les services de base, comme l'électricité, les routes et
autres. Les habitants utilisent les générateurs électriques,
qui fonctionnent la nuit, pour relier leurs maisons à l'électricité.
Quant à l'eau, un maigre tuyau distribue l'eau à plus de 200
maisons dans le village.
Salem Waqili explique à notre correspondant : "la police a réussi
à distribuer 23 ordres de démolition aux habitants du village.
Cette force est là pour chasser la population de sa terre, mais
cela n'a aucun effet sur nous. Nous sommes nés sur cette terre,
moi-même, mes enfants, mon père et mon grand-père, nous
poursuivrons notre vie ici,. Nous nous accrochons à notre terre
qui est celle de nos aïeux, jusqu'à la reconnaissance officielle
de ce village. Nous allons résister à ces ordres de démolition,
et en tant que citoyens de cet Etat, nous réclamons nos
droits".
Traduit par : Centre d'Information sur la Résistance en Palestine
Source : Palestine en marche
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