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RPL France
Conférence de
presse du général Aoun
à l'issue de la réunion hebdomadaire du BCR
Le général Michel Aoun - Photo Cape France
24 septembre 2008
Comme toutes les semaines, et à l’issue de la réunion
hebdomadaire du Bloc du Changement et de la Réforme, le Général
Michel Aoun a donné une conférence de presse.
Lors de la dernière réunion du BCR, trois sujets ont été abordés
:
- La réconciliation entre le Hezbollah et le PSP (Joumblatt),
- L’affaire « Lassa »,
- Et enfin, la désinformation faite par certains organes de
presse.
Le Général a appuyé la réconciliation qui s’établit entre le
Hezbollah et le PSP, sous la médiation du ministre Talal Arslan.
Il a souhaité que tous les partis libanais recourent à de telles
ententes afin de consolider les principes démocratiques fondés
sur les échanges politiques libres et les moyens médiatiques
objectifs et honnêtes et non sur des rapports de violence et de
force. le général Aoun s’est demandé si l’insécurité qui touche
le pays n’est pas provoquée par ceux-là même qui se sentent
menacés par toute entente interlibanaise. Il a expliqué qu’il y
a un contentieux en cours entre le CPL et le PSP qui empêche
pour l’instant toute forme d’entente politique. Ce contentieux
concerne l’affaire des déplacés que le CPL défend.
Concernant le conflit de Lassa autour du terrain sur lequel une
église a été construite et qui est considéré comme un lieu de
prière par les chiites, cette affaire date depuis près d’un
siècle et est évoquée chaque fois qu’il y a une intention
d’entente entre les différents partis libanais : On l’a soulevée
lors de la signature de la feuille d’entente entre le CPL et le
Hezbollah, après la guerre de juillet 2006 et maintenant alors
qu’une conciliation se profilait à l’horizon entre le Hezbollah
et le PSP. Le Général considère qu’il revient à l’Eglise de
résoudre cette affaire, et donc de déterminer à qui appartient
l’église Lassa afin que ce sujet ne soit plus assujetti à des
exploitations subjectives et tout azimut. Le CPL s’est emparé de
cette affaire en tant que représentant de tout Libanais
confronté à un problème, et non en tant que représentant de
l’Eglise. Hajj Ghaleb Abou Zeinab a remis les clefs de cette
chapelle au Général qui, à son tour, les a transmises à l’évêché
maronite. Le Général s’est adressé aux villageois de la région
de Jbeil, chrétiens et musulmans leur demandant de ne pas se
laisser emporter par de telles affaires continuellement
exploitées par des personnes mal intentionnées.
Enfin, le Général a renouvelé ses critiques envers certains
organes de presse qui excellent dans la désinformation. Il a été
surpris par une réunion organisée à l’initiative du journal «
l’Orient Le Jour », de l’association « Droits de l’Homme » et de
l’association de Samir Kassir à son encontre l’accusant
d’exercer du « terrorisme intellectuel» et d’empêcher la liberté
de pensée !! Le Général s’est défendu fermement « Personne ne
peut me menacer. Je n’ai peur de personne car je ne suis
impliqué dans aucune mauvaise affaire. L’homme honnête n’a peur
de personne y compris Dieu qui est Justice. Personne ne peut
m’influencer, ni me harceler quelle que soit son importance.
Lorsque je critique un journal, je ne critique pas l’opinion de
tel ou tel journaliste, mais je critique la façon de relater
l’événement. Ce n’est pas moi qui exerce le terrorisme
intellectuel mais certains organes de presse qui propagent jour
et nuit des mensonges. Nous n’avons pas peur d’affronter
quiconque car la vérité, qui est de notre côté, apparaîtra ». Le
Général a rappelé qu’il ne faut pas confondre l’événement avec
le jugement et l’opinion personnels, c’est-à-dire qu’il faut
relater les événements tels qu’ils se sont déroulés réellement
sans ajouter des analyses et des commentaires personnels et
subjectifs. A titre d’exemple, il a cité « l’Orient Le Jour »
qui en reportant la mort du capitaine Samir Hanna avec des
termes tels que « le capitaine Samir a été tué sur le territoire
libanais avec sang-froid », a lancé des préjugés mal fondés et
risque d’influencer l’opinion publique et d’engendrer des
réactions émotives !!
Le Général a rappelé avec insistance qu’il est le premier à
défendre la liberté de pensée, et la liberté d’expression à
condition que la presse fasse de même et qu’elle diffuse sans
exception toutes les informations qui concernent une affaire
quelconque sans sélection de faits et sans mensonge car cela
peut nuire aux acteurs concernés. Il s’est enfin demandé si les
juges et les avocats peuvent accepter que l’opinion publique
soit orientée dans le mauvais sens.
Pour finir, le Général considère que la réussite des
concertations dépend de la bonne foi et des intentions de tous
les participants. Il a rappelé qu’au cours de la dernière séance
de dialogue avant la guerre de juillet 2006, plusieurs théories
sur la stratégie de défense militaire avaient été discutées et
développées. « Ce qu’il faut désormais, ce n’est plus avancer
des théories, mais répondre à la question suivante : « La
Résistance est-elle oui ou non une nécessité ? ». Si non, nous
demandons au Hezbollah de remettre ses armes. Si oui, une
stratégie de défense est à définir par l’armée et les
résistants, à condition que les hommes politiques ne s’en mêlent
pas, pour ne pas compliquer les choses ».
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