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Kouchner devrait démasquer le responsable qui tente d’ajourner l’échéance présidentielle
La solution consiste à composer un gouvernement de « sauvetage »

Bernard Kouchner - Photo RIA Novosti

21 novembre 2007

Lors d’un entretien avec l’Agence Liban Presse, Monsieur Simon Abi Ramia, membre du conseil exécutif du CPL, a invité le ministre français des affaires étrangères, Bernard Kouchner à démasquer le responsable qui tente d’ajourner l’échéance présidentielle. Monsieur Abi Ramia a expliqué que le CPL a été réceptif à toutes les solutions, y compris celles de la nomination d’un nouveau Président pour une durée de deux ans afin d’organiser les élections législatives. Pour l’instant, cette hypothèse est écartée car il est important d’opter pour une passation pacifique de la Présidence, pour une durée de six ans, pour une personne qui jouit de l’appui de la population chrétienne et qui possède les capacités nécessaires pour un tel poste. Abi Ramia a tenu à rappeler la proposition faite par le CPL, celle de former un gouvernement de sauvetage qui se charge d’établir une nouvelle loi électorale afin d’organiser des élections législatives à la suite de l’élection présidentielle. Cette solution est conforme à  la constitution libanaise et donne les garanties à toutes les forces politiques libanaises.

La Patriarche, selon Monsieur Abi Ramia, a commis une erreur en se laissant piéger par  « le jeu » de la liste des noms. Raison pour laquelle le Général ne voulait pas figurer sur une telle liste. Le CPL refuse qu’un candidat fort de 60% des voix figure au même niveau que les autres qui n’ont reçu que 0,03%. A ce propos, les Chrétiens refusent que des personnes qui ne les représentent pas nomment le Président de la République, ceci porte atteinte à leur rôle et à leur présence.

Abi Ramia nie que le maintien de la candidature du Général peut être nuisible à l’entente. A ce propos, Abi Ramia ne comprend pas pourquoi Mr Hariri serait prêt à accepter n’importe quel candidat proposé par le Patriarche mais pas la candidature du Général. Dans cette perspective, il a appelé Bernard Kouchner à démasquer le responsable qui tente d’ajourner l’échéance présidentielle et qui empêche ce qui représente réellement la voix du peuple d’accéder au pouvoir. Si le régime démocratique suivi au Liban est construit selon un consensus communautaire, il faudra reconnaître au Général Aoun sa représentativité de la communauté chrétienne.

A la question sur les autres hypothèses possibles dans le cas où Mr Hariri refuserait la candidature de Mr Aoun, Abi Ramia a riposté : « jusqu à nouvel ordre, Mr Hariri est en pleine négociation, et il n’a toujours pas exprimé un refus irrévocable de la candidature du Général. Dans le cas contraire, d’autres solutions seraient proposées.  Pour l’instant, on ne devrait pas mettre un veto contre la seule personne apte à être le pont entre les différentes composantes du peuple libanais. Durant leur rencontre à Paris, Mrs Hariri et Aoun se sont expliqués sur l’ensemble des sujets conflictuels. La reconnaissance de Mr Hariri quant à la représentativité du Général montrerait sa volonté d’un vrai  partage car le Général est le chef de la communauté chrétienne, c’est lui qui représente leur volonté d’indépendance et de stabilité, et il est le précurseur de la révolution du cèdre et du 14 mars. Le CPL a respecté d’avance les représentants des deux communautés chiite et sunnite, suite aux élections législatives passées, Mr Hariri devrait faire de même, c’est-à-dire accepter un réel partage du pouvoir, équilibré entre les différentes entités constitutionnelles. Dans cette envergure, le Général est le seul apte à être un président consensuel garant du dialogue interlibanais. Ceci  a déjà commencé par la feuille d’entente avec Le Hezbollah et par les concertations politiques avec Mr Hariri.

Enfin, Mr. Abi Ramia a rappelé que le Général a subi 15 ans d’exil pour avoir réclamé la libération du Liban des troupes syriennes. Ceux qui sont entrain de lui fixer des dictats ont légitimé l’occupation syrienne. Seul le peuple libanais connaît celui qui incarne la souveraineté et l’indépendance.

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Publié le 22 novembre 2007 avec l'aimable autorisation du RPL