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RPL France
Le Général Aoun : « Il existe un déterminisme historique dans
chaque nation qui fait qu'elle ne peut s'édifier qu'à force de
sacrifices. »
Le général Michel Aoun
Samedi 15 août 2009
À l'occasion de la commémoration de la fin de l'agression
israélienne de juillet 2006, le général Michel Aoun a accordé
une entrevue à la chaîne de télévision al-Manar : « Il existe un
déterminisme historique dans chaque nation qui fait qu'elle ne
peut s'édifier qu'à force de sacrifices. On a beau chercher à
s'éloigner des chocs, il y aura toujours quelqu'un qui nous
voudra du mal, d'où la nécessité de rester aux aguets, et de se
préparer en vue des jours sombres. La Résistance n'a pas dormi
sur ses lauriers depuis la guerre de 2006.»
« Nous sommes tous conscients que l'État hébreu est de nature
vindicative et cherche toujours à prendre sa revanche, car il ne
tolère pas la défaite. Il commence généralement par une guerre
médiatique en accusant une tierce partie pour mieux justifier
ses agressions. Quant à savoir s'il va entamer une seconde
guerre, c'est une autre question. Ce qui m'inquiète toutefois
face aux (récentes) accusations israéliennes contre le Liban,
c'est le mutisme de la communauté internationale. Cela peut être
soit un désistement face à ses responsabilités et une tentative
de couvrir une action qui peut se transformer en fait accompli,
soit tout simplement un acquiescement implicite sans aucune
condamnation. Je favoriserais plutôt la seconde alternative car
les menaces proférées par l'État hébreu sont surprenantes,
illogiques et inadmissibles, même en cas d'adversité. »
« Malgré l'accord prévoyant la cessation des hostilités entre le
Liban et l'État hébreu, la présence des Nations unies et une
situation internationale qui prohibe les agressions, Israël
poursuit quand même ses intimidations, ses incursions, ses
survols aériens et ses opérations d'espionnage ».
Interrogé sur les obstacles qui font face à la formation du
gouvernement et les reproches que font quelques-uns au général
Aoun, accusé d'entraver le processus, le Général Aoun a répondu
:
« Les responsables en charge sont impliqués dans des relations
avec l'extérieur. Ils ne peuvent concrétiser la formation du
gouvernement qu'après avoir obtenu le feu vert des autorités
externes auxquelles ils sont liés. Par conséquent, ils ont
besoin d'une couverture. S'ils ne parviennent pas à mettre sur
pied le gouvernement et s'ils font face à des obstacles
externes, ils doivent nécessairement trouver un bouc émissaire
pour le présenter à l'opinion publique. Il n'y a rien de tel
qu'un Michel Aoun. »
« Le retard mis dans le processus de formation du gouvernement a
débuté bien avant les négociations. J'avais, depuis, déduit que
le gouvernement ne verra le jour que d'ici à l'automne, avec la
rentrée scolaire. Sur ce point précis, je n'étais pas d'accord
avec le président du Parlement, Nabih Berry, qui avait fait
preuve d'optimisme à ce propos. »
« L'impasse se situe au niveau de l'équipe de la majorité et je
regrette de voir le Premier ministre désigné s'entourer d'une
équipe folklorique dont l'attitude dénote avec les mesures qu'il
tente de prendre et les ententes qu'ils cherchent à concocter ».
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