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RPL France
4ème anniversaire du document d'entente CPL-Hezbollah
Général
Aoun pour la OTV: Il faut que les gens se posent les bonnes
questions : est-ce que ce document a pu instaurer une stabilité
et une sécurité sur le terrain ou non ?
Le général Michel Aoun
Mardi 9 février 2010
Dans une interview accordée à la télévision OTV à l'occasion du
quatrième anniversaire de la signature du document d'entente
entre le Hezbollah et le CPL, le général Michel AOUN a considéré
que celui-ci a « permis d'atteindre le but pour lequel il a été
établi, à savoir la stabilité dans le pays après avoir favorisé
l'ouverture des régions les unes aux autres et la suppression
des séquelles de la guerre ancrées dans les esprits ».
Il a indiqué que « la majorité des clauses proposées ont été
acceptées et réalisées au niveau national ». En détail, le
Général AOUN a cité « le dialogue national est devenu le moyen
de régler les différends comme l’a stipulé l’article 1 du
document. De même, la démocratie consensuelle a été consacrée en
pratique (article 2) et les relations diplomatiques avec la
Syrie établies (article 8). La décision de régler le dossier des
armes de la Résistance (article 10) a été remis à l’unanimité à
la conférence de dialogue ».
Le Général AOUN a précisé que quelques articles non pu être mis
en application encore soit faute de conditions favorables ou
pour d’autres raisons . Comme par exemple le dossier des
personnes portées disparues. Pour le Général, les mesures qui
doivent être prises concernant ce dossier doivent être
applicables sur tous, quelque soit l’identité ou la nationalité
de la personne en question. Il y a des disparus libanais comme
des disparus d’autres nationalités. Il y en a aussi qui ont
disparu et qui peuvent se trouver en dehors du Liban. Le
gouvernement libanais devrait adopter cet article et mettre en
place une commission nationale pour régler la question des
disparus. »
« A ce sujet, la balle est dans le camp du gouvernement et non
dans celui du CPL ni du Hezbollah. Il y a une opposition à ce
sujet, car il touche des partis libanais et des palestiniens qui
exécutaient, souvent, les arrestations et le kidnapping des
personnes ».
« Beaucoup d’encre a coulé concernant la banque d’ADN. Or nous
voyons actuellement, avec la catastrophe aérienne qu’a vécu le
Liban, qu’avec la collecte de l’ADN des familles, nous arrivons
à identifier rapidement les cadavres et les remettre aux siens
».
« La question des personnes qui ont fui en Israël après le
retrait militaire israélien est pressante. Il ne faut pas
imputer la faute à ceux qui sont restés sur leur terre et qui
ont été contraints de traiter avec les israéliens suite à
l’occupation armée. Il s’agit plutôt de la faute de l’état qui
n’a pu leur apporter de solutions. Les libanais sur place
avaient deux choix : soit de quitter leurs biens et fuir,
souvent à l’étranger car ils savaient qu’ils ne pourraient plus
y revenir, soit de rester et travailler sur place. C’était un
combat pour la survie. D’ailleurs, ce ne sont pas eux qui se
sont rendus en Israël mais plutôt Israël qui s’est invitée chez
eux. A partir de là, il faut distinguer les agents de ceux qui
s'y étaient réfugiés pour des raisons socio-économiques. »
Le Général a exprimé sa satisfaction concernant les
réconciliations et les ententes en cours, » les libanais ayant
compris plus que jamais que les guerres sont complètement
inutiles. »
Concernant l’avenir proche, le Général a confirmé que « ce sera
une période de stabilité libano-libanaise. Si nous sommes
attaqués de l’extérieur, ce sera une autre question. Nous sommes
prêts pour nous défendre, par tous les moyens : politiques,
diplomatiques et militaires. »
A ceux qui ne croient toujours pas dans le document d’entente,
le Général précise « que leur refus n’a pas de sens. Il y a un
problème réel à régler et que ceux qui refusent ce document
proposent une alternative. »
Le Général de poursuivre : « Il faut que les gens se posent les
bonnes questions : est-ce que ce document a pu instaurer une
stabilité et une sécurité sur le terrain ou non ? Est-ce qu’il a
permis de rapprocher les gens et faire tomber les barrières ou
non ? A partir de la réponse à ces questions simples que les
gens peuvent se poser en toute honnêteté et toute franchise
qu’ils doivent se positionner.»
Dossier
Liban
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