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RPL France
Aoun : C’est le compromis ou
l’explosion
L'Orient Le Jour
Michel Aoun - Photo Cape France
6
septembre 2007 Le chef du CPL, le général Michel Aoun, a achevé
hier sa visite au Parlement européen à Strasbourg. Au cours de
cette visite de 48 heures, qui a eu lieu, selon un communiqué de
presse du CPL, à l’invitation de la délégation du Mashrek au
Parlement européen, le général Aoun s’est entretenu avec une
dizaine de parlementaires. Il a aussi évoqué, durant une conférence
de presse, le risque d’une « explosion » au Liban si la
majorité ne fait pas de « compromis ».
Ainsi, le chef du CPL s’est réuni avec le président du groupe
de l’Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe,
le député Graham Watson.
La délégation, qui est présidée par le général Aoun et formée
notamment de Nehmetallah Abi Nasr, député du Kesrouan, et de
Gebran Bassil, responsable des relations politiques au CPL,
s’est aussi entretenue avec le président du groupe des Verts de
la gauche nordique, Francis Wurtz, ainsi qu’avec le président
du groupe socialiste Martin Sculz en présence des députés du même
groupe, Béatrice Patrie, présidente de la délégation du
Mashrek au sein du Parlement européen, et Pasqualina Napoletano.
Le général Aoun s’est également réuni avec le président du
groupe des démocrates chrétiens, Joseph Daul, ainsi qu’avec
Hans-Gert Pöttering, le président du Parlement européen qui
compte 785 membres de 27 pays.
Avant de clôturer sa visite par une conférence de presse, le
chef du CPL a pris part à une réunion présidée par Mme Patrie.
Lors de cette conférence de presse, le général Aoun a évoqué
le risque d’une « explosion » au Liban si le gouvernement de
Fouad Siniora n’acceptait pas de faire un « compromis » avec
l’opposition.
Si le désaccord entre l’opposition et la majorité à propos du
quorum nécessaire au sein du Parlement pour la prochaine élection
présidentielle ne fait pas l’objet d’un compromis, « il y
aura une explosion », a-t-il prédit.
Le général Aoun a également mis en garde contre toute tentation
de la majorité d’élire le président sans tenir compte du
quorum. « Si on procède de cette façon, on va se trouver face
à un coup d’État. Alors le peuple libanais aura droit à un
soulèvement, aura droit à la révolte », a-t-il estimé.
« Nous sommes dans une crise qui va atteindre son pic dans les
jours qui viennent et qui pourrait mener à l’explosion si on
n’arrivait pas à une entente entre les Libanais », a-t-il dit.
« Un président du Conseil qui n’a pas réussi à tenir ses
promesses doit soit composer avec l’opposition, soit démissionner
», a-t-il ajouté à propos de M. Siniora.
À Strasbourg, durant ses rencontres avec les eurodéputés, le général
Aoun a tenu à dénoncer la campagne de désinformation dont il se
dit victime. « On me présente comme l’allié de la Syrie et de
l’Iran, alors que je suis prolibanais et que je cherche à désengager
le Liban de toute influence extérieure », a-t-il conclu.
Le général Aoun a quitté Strasbourg pour un État européen,
qui pourrait être, selon le communiqué du CPL, le Vatican ou
l’Espagne.
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