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RPL France
Soutien
de la majorité au Général Sleimane
Le général Michel Sleimane
3 décembre 2007
La majorité parlementaire au Liban a annoncé dans un communiqué
son soutien officiel à l' élection du chef de l' armée Michel
Sleimane à la présidence. Elle " annonce qu' elle remet en
question sa position initiale concernant l' amendement de la
Constitution et (...) qu' elle soutient la candidature du général
Michel Sleimane à la présidence" , selon le texte lu par l'
ancien président Amine Gemayel et retransmis par des télévisions
libanaises.
Cette initiative vise à " mettre fin à la vacance de la présidence"
, a affirmé la coalition, alors que le Liban est depuis le 24
novembre sans chef de l' Etat, faute de consensus entre la majorité
et l' opposition sur le nom d' un successeur au Président Emile
Lahoud.
Cette même majorité, collaboratrice avec l'occupation
syrienne de 1990 jusqu'au 2005, avait accepté l'amendement de la
constitution en 1995, 1998 et 2004, à la demande des syriens,
respectivement, pour prolonger le mandat du feu Président Elias
Hraoui, pour élire le chef de l'armée Emile Lahoud et pour
prolonger le mandat du Président Emile Lahoud.
Cette même majorité a refusé l'initiative de sortie de crise
du chef du CPL, Général Michel Aoun, sous prétexte qu'elle nécessite
un amendement de la constitution libanaise. Une semaine après, la
majorité revient sur ses positions qui ont causé la la vacance
de la présidence.
L' amendement est une condition sine qua non pour l' élection
du chef de l' armée, car en vertu de l' article 49 de la
Constitution libanaise, il est interdit à un haut fonctionnaire
de devenir chef de l' Etat, sauf s' il démissionne de son poste
deux ans avant l' élection.
Le chef de l' armée ne s'est pas déclaré candidat mais au
Liban, il n' est pas obligatoire de faire acte de candidature pour
devenir président. Le chef de l' État est élu par le Parlement.
" Nous appelons au lancement des mécanismes
constitutionnels" qui permettent cet amendement, a encore
ajouté la majorité soutenue par l' Occident, appelant " à
un vaste ralliement" à cette initiative.
L' un des piliers de l'opposition, le chrétien Michel Aoun, lui-même
candidat à la présidence, a également appuyé la candidature du
général Sleimane, mais à condition qu' il occupe la présidence
uniquement pour deux ans, soit jusqu' aux législatives de 2009.
Quant au Hezbollah chiite, il a lié son soutien au chef de l' armée
à l'approbation de M. Aoun.
Le mandat présidentiel est de six ans non renouvelables.
L' opposition accuse la majorité de vouloir un président inféodé
aux États-unis. Accusation justifiée, vue que sur trois
reprises, la majorité avait suivi la demande de la force de
tutelle, syrienne puis américaine.
Le général Sleimane, 59 ans, a été nommé commandant en chef
des forces armées en 1998, lorsque la Syrie était encore la
puissance de tutelle au Liban.
Bien que certains l' accusent d'être un allié de Damas, le général
Sleimane est resté neutre lors de la crise autour de la présidentielle,
appelant ses troupes à rester à l' écart des disputes
politiques.
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