Ils ont osé … toucher aux armes de la
résistance. Jumblatt, le chef milicien de la montagne, a décidé
de mettre en application le plan de démantèlement des forces de
la résistance islamique, la résistance du Hizbullah, afin de
satisfaire ses maîtres d’aujourd’hui, les Etats-Unis et les
sionistes.
Jumblatt a osé, et ses forces se sont effondrées…. Voilà que les
dirigeants sionistes regrettent aujourd’hui sa chute si rapide.
Ils déclarent avoir préparé pendant trois ans ce qui s’est
effondré en une nuit.
Pourquoi Jumblatt a-t-il osé toucher aux armes de la résistance,
en soulevant la question du système de communication du
Hizbullah ? Parce que ses amis américains et israéliens lui
avaient promis une délivrance prochaine, parce qu’il se
préparait un grand coup, pour les prochaines semaines, pendant
« l’été chaud » promis par l’américain David Welsh : une attaque
israélienne imminente, préparée intérieurement par les alliés
des américains, de Welsh, Rice, Bush, Olmert et Barak…, contre
le Liban, sa population et sa résistance.
Jumblatt avait monté le ton ces derniers jours, il a accusé, il
n’a cessé de tenir conférence de presse sur conférence presse,
accusant tour à tour le Hizbullah et Sayyid Nasrullah, mettant
en cause le système de sécurité du parti, et son système de
communication.
Que faisait l’ami français de Jumblatt, le député socialiste
Pakzad, caméra à la main, devant la maison du secrétaire général
du Hizbullah, dans la banlieue sud de Beirut ? Cet ami
socialiste, ami et espion des sionistes, a été emmené par le
parti de Jumblatt jusqu’à ce lieu, pour le faire arrêter, et
pour organiser une conférence de presse par la suite et dénoncer
le Hizbullah, accusé d’empêcher les gens de circuler librement
dans Beirut, ou plutôt dans la banlieue sud de Beirut. Comment
comprendre la mission du sioniste français Pakzad lorsque nous
apprenons que la CIA a mis au point un nouveau système de
surveillance et de marquage des zones fréquentées par les
dirigeants du Hizbullah, afin de leur porter un coup ?
Ils ont osé… .tirer sur la population civile
Le jour de la grève générale et de la manifestation prévue par
l’union des travailleurs, qui n’était pas une journée de
mobilisation politique, mais populaire, pour la défense du droit
au pain et au travail, les milices de Hariri s’étaient postées
aux fenêtres et aux toits des maisons, pour tirer sur la
population en colère. Les milices de Hariri sont financées par
l’argent saoudien et se sont constituées en enrôlant des pauvres
gens des régions défavorisées dans le nord du pays, pendant ces
deux dernières années. Les arrestations ont montré qu’ils
étaient arrivés à Beirut dans le but de tirer sur la population.
Salariés dans des compagnies de sécurité, devenues très
fréquentes dans Beirut, ils se sont vite rendus à l’armée
libanaise lorsqu’ils ont compris que leur rôle a consisté à
susciter une guerre civile.
Selon des informations parues dans la presse libanaise (al-thabât,
notamment), la compagnie de sécurité honnie en Irak, Blackwater
a ouvert une succursale à Beirut par le biais des hommes de main
du sinistre Geagea. Et il est étonnant que la seule possibilité
de travail que les financeurs saoudiens trouvent au Liban, c’est
de fonder des sociétés de surveillance. Pour qui ? Le Liban
est-il devenu une énorme société de surveillance et de
renseignements ? Qu’en pensent les intellectuels « éclairés »
mais aveugles du parti de Harîrî, à l’allure moderniste et
occidentalisée ?
Ils ont osé….susciter une guerre fratricide
Le mufti du palais, Qabbanî, n’a pas eu honte de dénoncer « les
étrangers » de Beirut, c’est-à-dire la population shi’ite vivant
dans plusieurs quartiers populaires de la capitale, accusant
cette minorité confessionnelle dans Beirut d’attaquer la
majorité sunnite. Heureusement, les multiples voix sages de la
communauté sunnite de Beirut et d’ailleurs ont dénoncé cet appel
à la sédition et la guerre fratricide, derrière lesquelles se
cachent les gens du pouvoir, chaque fois qu’ils se sentent
affaiblis. Le secrétaire général du Hizbullah, sayyid Hassan
Nasrullah, avait mis en garde contre de tels appels, contre de
telles menaces, disant que cette fois-ci, la menace ne marche
plus, car elle n’est basée sur aucune donnée objective. Il n’y a
pas et il n’y aura pas de guerre interconfessionnelle, la lutte
se déroule entre deux projets : le projet de la résistance et le
projet de la collaboration et de l’alignement sur les
Etats-Unis. C’est d’ailleurs ce qu’a montré le déroulement de
tous les événements au Liban, depuis ce fameux 7 mai, date de la
grève générale.
Quoi de plus simple que de susciter les instincts les plus bas ?
Comment un mufti peut-il faire appel à la guerre civile ?
Pourquoi les shi’ites sont-ils considérés comme étant une
population exogène à Beirut, alors qu’ils y vivent depuis près
de cent ans ? Qui est la population originaire de la capitale,
qui s’est agrandie et embellie (ou enlaidie, cela dépend du
point de vue) par le labeur de tous ces pauvres, venus de la
montagne, du sud, du nord et de la Bekaa ?
Au nom de quel critère discriminatoire toute cette population
devient étrangère à la capitale ? Les idéologues du parti de
Hariri, qui se prétendent cultivés et libéraux aux yeux du monde
occidental, sont encore plongés, quant au Liban, dans la pensée
sombre et discriminatoire du moyen-âge européen.
Ils ont osé….faire appel à l’étranger contre le peuple et la
résistance
Sanioura, chef du gouvernement illégitime, est un menteur
effronté. La veille du lundi au mardi soir, son gouvernement
prend deux graves décisions : démettre de ses fonctions un
officier de l’armée en charge de la sécurité de l’aéroport et
remettre en cause et porter devant la justice libanaise le
système de communications du Hizbullah, de la résistance. Ces
deux décisions, il les a prises sous la menace de Jumblatt, de
démissionner si le gouvernement ne les adoptait pas, le soir
même. Ce qui fut fait. Sanioura faxa immédiatement la décision
au secrétaire général de l’Onu pour faire plaisir à Terry
Larsen, le sioniste en poste à l’ONU. Le rapport envoyé par
Sanioura devait permettre au conseil de sécurité de l’ONU, qui
se réunissait pour voir où en était l’application de la sinistre
résolution 1559, de dénoncer la non-application de cette
résolution par le parti de la résistance.
Or, quelques jours après, après la vague de mécontentement
populaire et la décision de l’opposition de poursuivre son
mouvement tant que ces deux résolutions n’étaient pas annulées,
Sanioura déclare dans une conférence de presse qu’elles n’ont
pas été prises. Le mensonge de Sanioura fut vite dévoilé par le
député et responsable politique du mouvement Amal, textes à
l’appui. Depuis, Sanioura attend l’aide étrangère.
Ils ont osé….porter atteinte à l’armée libanaise
L’armée libanaise, contrairement aux armées des pays occidentaux
et du tiers-monde en général, n’est pas une armée aux mains du
pouvoir. Sa constitution en fait un outil assez étrange : elle
ne peut prendre partie dans une bataille entre deux camps sinon
elle risque la décomposition. Tout au long des premiers jours,
l’armée n’a pas pris position contre l’opposition, ni contre le
pouvoir, se contentant de ramasser les « miettes », c’est-à-dire
de récupérer les armes et les sièges des organisations du
pouvoir qui ressemblaient à des bunkers, n’intervenant qu’après
les combats.
Or, le sinistre et criminel de guerre Geagea, tout en déplorant
la non-intervention de l’armée libanaise contre l’opposition,
menace d’une scission à l’intérieur de l’armée, la seule
institution pouvant encore assurer l’unité du pays. Sa
déclaration fut suivie par l’intervention américaine contre
l’armée libanaise, critiquant également son rôle neutre dans les
affrontements, mais promettant aussi son aide. Sanioura a
également déploré la non-intervention de l’armée contre le
peuple dans la rue, tout comme le représentant saoudien à la
ligue arabe, c’est-à-dire le ministre des affaires étrangères.
Concernant le sinistre Geagea, la scission de l’armée est un
rêve pour lui, qui lui permettrait de créer sa zone sioniste à
l’intérieur du Liban : Geagea rêve de dominer une zone à sa
mesure, ne pouvant espérer dominer le Liban.
Concernant l’armée, rappelons qu’elle est intervenue, cet hiver,
contre les manifestants de la banlieue sud, pendant la révolte
contre la vie chère. Plusieurs citoyens furent tués, mais la
sagesse du Hizbullah et de l’opposition consista, à l’époque, à
réclamer une enquête indépendante, pour délimiter les
responsabilités, et juger les officiers et soldats ayant
participé à l’assassinat des citoyens. Le Hizbullah n’aurait-il
pas pu, à cette époque, démanteler l’armée, s’il l’avait voulu,
en faisant scissionner une grande partie de ses effectifs ?
Il y a ceux qui pensent à l’intérêt du pays, dans sa totalité,
et ceux qui pensent à leurs fiefs. Les premiers sont la
résistance et ses alliés, et les seconds, les chefs de guerre
qui ont mis la main sur le gouvernement.
Ils ont osé….appliquer les recommandations du sioniste Vinograd
Suite à sa défaite dans sa guerre contre le Liban, en juillet
2006, Israël a voulu savoir pourquoi le Hizbullah a pu lui tenir
tête et lui infliger cette défaite. Le rapport Vinograd qui en
est sorti recommande le démantèlement du système de
communication de la résistance, qui a été capable d’assurer la
liaison, en permanence, entre le commandement et les
combattants. C’est ce système de communication que les criminels
du gouvernement libanais ont voulu remettre en cause.
Non contents d’insulter la résistance et ses combattants (Jumblatt
a maintes fois avoué qu’il veut absolument « désacraliser » le
Hizbullah) depuis la fin de la guerre de juillet-août 2006,
Non contents d’avoir en leur sein des personnes directement
responsables d’avoir donné des informations aux Américains (Marwan
Hamade, ministre des communications, appartenant au parti de
Jumblatt et courtisé par les services de renseignements
étrangers) et par là, aux sionistes, ayant conduit au pilonnage
meurtrier des derniers jours de la guerre (pensant que le
dirigeant de la résistance s’y trouvait),
Non contents de leur silence criminel face aux violations
incessantes d’Israël de leur sol et de leur air, depuis la
guerre de juillet 2006,
Non contents de leur silence effarant concernant les prisonniers
libanais toujours détenus dans les prisons israéliennes,
concernant les victimes civiles qui tombent toujours à cause des
bombes déversées par l’armée sioniste,
Ils ont osé…jouer avec le feu, et essayer de frapper la
résistance en remettant en cause une de ses principales armes,
qui ont protégé la capitale Beirut au cours de la guerre. Ils
veulent offrir le Liban tout nu aux ambitions sionistes,
politiques et territoriales.
Dans un pays normal, une telle attitude mériterait une cour
martiale.
Ils ont osé…commettre des massacres
Les bandes sauvages enrôlées par l’argent saoudien de Hariri ont
attaqué le siège du parti nationaliste syrien (libanais
d’origine et de composition) à Halba, dans le nord. 14 membres
du parti ont été tués par les gens haineux, qui voulaient
élargir la guerre vers le nord du pays. 3 des martyrs du parti
furent achevés alors que l’ambulance les emmenait, blessés, à
l’hôpital.
Les milices haineuses de Jumblatt ont kidnappé, tué et défiguré
les dépouilles de trois membres du Hizbullah, à Aley, dans la
montagne, avant de les jeter devant un hôpital.
Le parti nationaliste syrien a remis l’affaire entre les mains
de la justice libanaise : les documents visuels de la bataille
contre le siège existent et seront dévoilés en temps voulu,
lorsque l’armée prendra la sécurité du pays en main et que les
juges ne seront pas des supplétifs du pouvoir en place.
Dans le nord, les milices de la haine ont incendié les sièges de
plusieurs partis, dont celui de Michel Aoun. Certaines parties,
très « généreuses » ont voulu mettre ces actes sur le compte de
la « colère » d’avoir été évincés de Beirut. Au nord, la plaque
commémorative du prisonnier Yahya Skaf a été arrachée et
détruite, parce que Yahya Skaf, combattant libanais de la
résistance palestinienne, a représenté pour eux le symbole de la
résistance, et il l’est effectivement, pour nous tous.
Ils ont osé…accuser la résistance de sédition
C’est au tour des régimes arabes de prendre le relais, lorsque
les gens du pouvoir se sont effondrés face à la résistance et
ses alliés. Le ministre saoudien des affaires étrangères a
accusé le Hizbullah d’avoir envahi Beirut, comme si Beirut était
devenu un fief saoudien, malgré tout l’argent que les saoudiens
ont déversé. Il a même osé…proposer l’envoi de troupes arabes
pour soutenir le gouvernement de Sanioura, lui qui avait
approuvé implicitement et même explicitement le bombardement du
Liban en juillet 2006. Et le minitre saoudien a voulu,
immédiatement, lancer une guerre arabe contre l’Iran, accusée de
soutenir l’opposition. Bref, la même litanie remâchée depuis
quelques années. Mais le représentant syrien lui a sèchement
répondu : pourquoi ne pas avoir pensé à envoyer vos troupes
arabes lors de l’attaque israélienne en juillet 2006 ? Pourquoi
intervenir dans les affaires intérieures libanaises, en envoyant
des troupes ? La ligue arabe doit se tenir à distance à égalité
entre toutes les parties. Si vous tenez tellement à sauver, par
les armées, vos frères arabes, pourquoi ne pas les envoyer
défendre la population palestinienne à Gaza ? Pourquoi vous
restez silencieux face aux massacres quotidiens de civils et des
enfants à Gaza ?
Mais la manœuvre saoudienne a échoué. Ils voulaient, par leurs
appels à la haine et à la guerre civile, entamer la popularité
du Hizbullah auprès des masses et des peuples arabes. Peine
perdue, car depuis longtemps, et surtout depuis 2005, lorsque
les résistances en Palestine et au Liban ont clairement démontré
que les régimes alignés sur les Etats-Unis et Israël sont
capables de toutes les perfidies, les peuples arabes ne se font
plus avoir par des slogans haineux : le guide des Frères
musulmans a envoyé un message de solidarité à la résistance au
Liban, plusieurs intellectuels et hommes politiques jordaniens
ont clairement affirmé leur soutien au Hizbullah et à
l’opposition. Des partis algériens se sont également exprimés,
montrant que la bataille en cours n’a rien d’une guerre
confessionnelle ou religieuse, tel que le pouvoir libanais veut
le faire croire, mais d’une bataille pour la défense de la
résistance contre les collaborateurs et les criminels, qui
veulent livrer leur pays aux sionistes.
Ils ont osé….mais sont impuissants
Les représentants de la France ont osé….menacer le Hizbullah et
l’opposition. Kouchner va-t-en-guerre a osé… déclarer son
alignement aux côtés du gouvernement illégal. Il est vrai que la
France ne connaît pas et n’a pas connu, même en pleine guerre de
libération, ce que signifie que de larges couches d’un peuple se
mobilisent pour défendre la résistance. Non pas vers la fin de
la guerre, mais en plein milieu, c’est-à-dire que ces couches
n’espèrent aucun gain, sauf l’avenir de leur pays, qu’elles sont
prêtes à mourir et à vivre pour que la résistance soit toujours
là, forte, attendant le moment crucial de la libération totale.
Kouchner espère-t-il pouvoir combattre ces masses mobilisées ?
Comme Wi’am Wahhab (homme politique druze allié à la résistance)
a recommandé à Geagea d’être sage et de se tenir tranquille,
nous disons la même chose aux représentants et dirigeants
français : tenez-vous tranquille ! Vous n’êtes pas en mesure de
faire face…. Le public de la résistance ne vous pardonnera pas
un alignement quelconque.
Ils ont osé…et se sont effondrés.