En ces mots de début de son intervention, notre Président
de l'Assemblée Nationale a réagi à la création du Tribunal
International par l'ONU.
En s'adressant aux membres du « Club Welch », Il rajoute : «
Les représentants permanents américains et anglais auprès de
l'ONU m'adossent la responsabilité de ne pas avoir fait entériner
par notre Parlement la création de ce tribunal.
Je n'ai pas peur de la constitution de mon Pays ; j'en suis fier
et je vous laisse dans votre fierté d'avoir opté pour le
contraire : ignorer l'entente et l'unité nationale, comme aussi
notre constitution qui nous guide, et faire le choix de l'internationalisat
ion au détriment de notre Nation. ».
Monsieur le Président, votre déclaration va tout droit au cour
de tous (tes) les libanais (ses).
Monsieur le Président, dans cette boue de trahison et d'abandon
national réitérés, votre parole est notre seul espoir de voir
un jour la Justice, la vraie, planer du Nord au Sud, d'Est en
Ouest.
Cette parole vibrera aussi longtemps dans nos cours jusqu'à ce
que justice soit rendue à toutes les victimes, sans exception.
Monsieur le Président, nous doutons fortement de l'impartialité
de ce tribunal.
La raison en est simple : un tribunal complètement
instrumentalisé par l'administration Bush à des fins de répression,
de massacres d'innocents, d'hégémonie et de pillage.
Monsieur le Président, ils ont voulu ce tribunal et ils l'ont
eu ; mais alors qu'en sera-t-il si la vérité éclate un jour
et que, par exemple, leurs protégés terroristes d'hier et de
tous les temps ou encore le Mossad israélien soient impliqués
dans l'assassinat de Rafic Hariri ?
Par ailleurs, seraient-t-ils favorables, rien que par amour pour
leur pays, à la saisine de ce même tribunal pour tous les
crimes commis : crimes contre l'humanité perpétrés par État
d'Israël, assassinats de citoyens innocents,. ?
Monsieur le Président, le nom de Rafic Hariri, et, encore
faut-il qu'ils l'acceptent, celui de Georges Haoui, seront à
l'ordre du jour de leur tribunal.Mais en vain, les vrais
assassins ne seront pas identifiés : la logique Bush et sa Pensée
Unique obligent.
Mais en même temps, Qana meurtrie par la technologie
intelligente des obus américains, Qana ayant perdu ses plus
chers : ses enfants et leurs mamans, ne sera pas au rendez vous
avec ce même tribunal, pourtant Rafic et Georges l'auraient
fortement souhaité.
Monsieur le Président, aurons-nous, encore une fois, à défier
le monde en imposant à ce tribunal la logique qui se résume
par trois simples mots : Justice pour tous ?
Au Club Welch nous disons haut et fort : accepterez-vous, d'ici
le 10 juin 2007, un référendum populaire par lequel notre
Peuple aurait à répondre par Oui ou par Non à votre cher
tribunal ?
Lyon, le 31 Mai 2007
Raymond Richa