150 soldats de notre vaillante Armée sont tombés.
Avant la première agression contre notre Armée, l'implantation
de la terreur dans le camp de Nahr El Bared fut initiée par
ceux qui voyaient en cette terreur un instrument de liquidation
de notre Résistance et de propagation du chaos sur tout le
territoire. Ils devaient donc et sans tarder la financer.
Durant tous ces mois de combat, des éléments se sont attelés
à fournir à Fath El Islam, non seulement des armes et
munitions, mais aussi de précieux renseignements sur les
mouvements des troupes. Leur but, cette fois-ci, est
d'affaiblir, par une guerre d'usure, cette armée intransigeante
quant à la souveraineté de notre pays et la préservation de
la paix civile, farouchement attachée à son alliance avec
notre Résistance.
Dans un pays pleinement souverain, de tels actes relèvent de la
haute trahison.
Une fois la terreur vaincue, notre Armée, par amour des siens
tombés martyrs et par fidélité envers notre peuple, ne se
taira pas et agira.
La vérité, toute la vérité et rien qu'elle, verra le jour.
Mais aussi tout individu ayant favorisé et financé la terreur
sera dénoncé, traduit en justice et aura sa part de jugement
qu'il mérite.
Notre Armée ira plus loin. De par son attachement inébranlable
à la souveraineté de notre pays et de par sa farouche détermination
à préserver l'unité de notre peuple et la paix civile, elle
aura certainement la tâche historique de soutenir enfin le
processus démocratique et patriotique tant attendu par l'écrasante
majorité de notre peuple : nos 150 soldats martyrs sont tombés
pour cet instant zéro de la naissance d'un nouveau Liban qui
s'approche inéluctablement.
Raymond RICHA