M. Khaled al-Hage est instituteur, âgé de quarante ans. Il a
été arrêté plusieurs fois par les forces de l'occupation
et a passé au total 7 années en prison. Il fut également détenu
pendant 8 mois dans les prisons de l'Autorité palestinienne.
Il vit actuellement dans la ville de Jénine.
Interview exclusive par le Centre d'Information sur la Résistance
en Palestine (CIREPAL)
CIREPAL : Le gouvernement palestinien dirigé par le
mouvement Hamas subit des pressions importantes. D'une part,
les puissances étrangères exigent que le mouvement abandonne
son programme et sa ligne politique, et d'autre part, des voix
palestiniennes se font entendre pour exiger du Hamas soit la démission
soit l'application du programme proposé.
K.H. : Il y a quelques mois, des élections ont eu lieu
en Palestine. Une supervision internationale a permis
d'affirmer que ces élections furent d'une rare probité dans
le monde. Au cours de ces élections législatives, le
mouvement Hamas a présenté son programme, parmi les onze
programmes qui se disputaient les urnes. 78 députés du Hamas
furent élus. Le programme politique, économique, social et
éducatif du mouvement était clair, et sur ce programme, les
Palestiniens ont voté pour le Hamas.
Mais ce qui s'est ensuite passé a surpris le mouvement. A
peine les élections achevées, des sous-ministres ont été
nommés par la présidence. Les ministères ont été vidés
de leur contenu. Le ministre de l'information ne contrôle pas
les organes d'informations, par exemple. Suite aux élections
qui se sont déroulées dans le calme et une ambiance démocratique,
on pouvait penser que la passation du pouvoir allait se réaliser
de la même manière, pacifiquement, et dans l'esprit
pluraliste qui a caractérisé les élections. Mais les
ministres furent surpris : mise en place des sous-ministres,
nomination de fonctionnaires, impossibilité de mettre en
place des équipes de travail. Cela sur le plan interne. Nous
avons également été surpris par l'apparition d'hommes armés,
proches du pouvoir, qui se sont mis à occuper les ministères
et les municipalités, qui coupaient les routes, qui ont occupé
le le point de passage de Rafah, qui est la seule voie de
passage vers l'Egypte. Nous avons également été surpris de
trouver que les caisses de l'Autorité sont non seulement
vides mais endettées de près d'un milliard de dollars, pour
l'extérieur, et de près de 640 millions de dollars de dettes
aux banques et institutions privées intérieures.
Concernant le blocus, les banques locales et arabes ont refusé
de faire entrer les fonds récoltés. Nous nous attendions au
blocus, israélien et américain, mais pas européen.
L'attitude de l'Union européenne fut une surprise pour nous
car le mouvement Hamas entretenait des relations avec l'Union
européenne. Nous avons également été surpris par
l'attitude de la Jordanie, qui a fomenté de toutes pièces
une affaire pour justifier son attitude. En fait, toutes ces
attitudes ont créé une crise qui n'a pas de liens avec le
programme de Hamas, elles ont été suscitées après la
formation du gouvernement. Ces nouvelles conditions exigent
une collaboration étroite entre les institutions de la présidence
et du gouvernement.
CIREPAL : Les sous-ministres étaient nommés avant, au temps
du président Arafat, et on dit que le président les avait
nommés pour contrebalancer le pouvoir du gouvernement d'Abu
Mazen.
K.H. Nous n'avons pas de problèmes avec les sous-ministres,
mais 8 furent nommés le mois dernier, après les élections.
20.000 nouveaux fonctionnaires furent également nommés après
les élections. C'est là une des sources du problème posé par
la passation du pouvoir.
CIREPAL : Concernant l'attitude européenne, pourquoi
avez-vous été surpris ? Hamas est inscrit sur la liste des
organisations "terroristes". De plus, des rencontres
ont eu également lieu entre Hamas et des responsables américains,
les rencontres ne sont pas une garantie.
K.H. Les pays européens et les Etats-Unis exercent des
pressions et un chantage. Ils veulent nous faire plier. Ils
exigent de nous trois choses : la reconnaissance d'Israël, la
reconnaissance des accords signés, et la dénonciation de la
résistance. L'Union européenne avait entrepris de nous
contacter alors que le mouvement était inscrit sur la liste
du terrorisme. Nous comptions et comptons toujours sur les
peuples européens, sur les forces vives dans les pays européens
pour faire changer la situation. Les changements récents en
Italie sont un signe positif, car il est probable que l'Italie
adopte une politique contre l'occupant et les Etats-Unis, de même
qu'en Espagne. Même la proposition du président français,
M. Chirac, concernant le fonds international, signifie en fait
un refus de la politique américaine. Il faut aussi mentionner
l'attitude de la Russie, qui a invité la direction du Hamas.
La France et l'Espagne avaient approuvé l'invitation et les
discussions. Ce sont des signes positifs sur lesquels nous
pouvons compter. L'Europe a un poids économique et
humain incontestable, mais son attitude de suivisme fut une
surprise, surtout que les Etats-Unis et l'Union européenne
considèrent qu'il y a des mouvements islamistes modérés, et
Hamas était jugé ainsi, tout en étant inscrit sur la liste
des mouvements terroristes. Il est étonnant de constater que
lorsque Hamas accède au pouvoir, qu'il désir agir selon le
pluralisme et le dialogue, qu'il souhaite nouer des liens avec
les institutions internationales, l'Union décide d'augmenter
la pression.
Nous le disons en toute franchise, si l'expérience du Hamas
échoue, alors que le mouvement Hamas jouit du respect des
peuples arabes et musulmans, si cette expérience échoue du
fait du blocus, il n'y aura d'autre voie que l'extrémisme.
Hamas est un mouvement modéré. Si les Européens préfèrent
un Zarqaoui ou un Ben Laden, soit, bénis pour eux... Nous
nous refusons cette voie, nous refusons les Zarqaoui et les
Ben Laden, catégoriquement. Notre mouvement est basé sur le
pluralisme, sur le dialogue. Si le mouvement Hamas échoue,
l'Union européenne supportera, d'une manière ou d'une autre,
les conséquences. Elle devra supporter absolument toutes les
conséquences, comme celle de l'échec de la démocratie dans
le monde arabe, par exemple. Car l'échec du Hamas à cause du
blocus signifie l'impossibilité de la démocratie dans le
monde arabe. Au contraire, si le gouvernement Hamas réussit
à se mettre en place et à agir selon son programme, ce sera
un exemple pour le monde arabe. A l'exception du Liban, qui a
une expérience démocratique, le monde arabe vit sans démocratie.
Notre présence et réussite aura une influence sur l'Egypte,
sur la Jordanie, sur les pays du Golfe. Un mouvement islamique
qui a foi dans les institutions et le dialogue, c'est cela qui
est en train d'émerger. Si le mouvement Hamas est touché, je
ne pense pas qu'il y aura des processus démocratiques dans
l'avenir dans le monde arabe.
CIREPAL : Ce que vous avancez confirme les causes du blocus
impérialiste contre vous. Le mouvement Hamas fait peur aux
puissances impérialistes car les peuples arabes et musulmans
peuvent suivre sa voie, mettant les régimes arabes en
difficulté. Avec un gouvernement palestinien sous la
direction du Hamas, c'est l'appel à l'action et à la
solidarité des peuples arabes et musulmans. Face à cette
situation bloquée, comment comptez-vous agir ? Dissoudre
l'Autorité comme le proposent certains ? Retourner à la résistance
armée ?
K.H. Il est vrai que nous sommes soutenus par le monde arabe
et musulman. Prenez pour exemple les manifestations récentes
en Indonésie. Nous sommes soutenus tant que nous ne
changeons pas notre programme et notre ligne politique. Mais
concernant les régimes arabes, ils ont reçu des délégations
de notre mouvement et du gouvernement. Les résultats ont été
positifs. Un plan arabe a été mis en place pour financer le
gouvernement. La condition posée est que les fonds pénètrent
par le biais du président. Nous n'avons aucun problème, mais
il faudrait qu'ensuite ces fonds soient remis au gouvernement,
pour la transparence et le contrôle. Nous acceptons également
le fonds international, à condition que le gouvernement
palestinien ait un rôle à jouer.
Mais si, malgré toute notre souplesse, les portes restent
fermées et le monde poursuit sa politique de blocus, nous
n'avons pas d'autre issue que de faire appel au peuple
palestinien. Nous remettrons la décision entre les mains du
peuple palestinien, par le biais d'élections ou de référendum.
CIREPAL : Certains proposent de nouvelles élections législatives,
d'autres législatives et présidentielles. Quelles garanties
pouvez-vous avoir pour qu'elles soient aussi probes que la précédente
?
K.H. Si les portes demeurent fermées, sans issue, si le monde
poursuit sa négation du processus démocratique, il est
certain qu'il n'y aura plus de démocratisation dans le monde
arabe. Si les forces mondiales ne veulent pas d'élections,
qu'elles s'arrangent avec une autre situation. Le
chantage est entièrement refusé, tout comme est refusée la
normalisation avec l'Etat d'Israël. Nous avons un programme,
nous avons été élus sur la base de celui-ci, et nous ne
l'abandonnerons pas.
CIREPAL : Concernant la situation de l'OLP, comment
concevez-vous la relation entre l'OLP et l'Autorité
palestinienne ? Reconnaissez-vous l'OLP en tant que représentant
de tout le peuple palestinien ?
K.H. Il est important de mettre les choses au clair concernant
l'OLP. Revenons à l'accord du Caire. Trois questions avaient
été discutées, les élections locales, l'accalmie et la réactivation
et le développement du rôle de l'OLP. Concernant l'accalmie,
Israël ne l'a pas respecté, mais le mouvement Hamas y est
engagé jusqu'à présent. Concernant les élections, l'accord
a été respecté, malgré les nombreux reports. Reste la
question de l'OLP. Aucune mesure n'a été prise pour réactiver
le rôle de cette institution. Pour nous, l'OLP est une référence
pour le peuple palestinien, elle a protégé la présence
palestinienne, elle a exprimé la volonté et a dirigé le
peuple palestinien pendant plus de quarante ans, mais
actuellement, l'OLP a été vidée de son contenu. La charte a
été annulée, personne ne connait le nombre exact des
membres du conseil national. Sont-ils 700 ? 400 ? Maintenant
on entend dire qu'il y a plus de mille membres au conseil
national, soit plus que les membres du parlement chinois. Le
Fonds monétaire palestinien est vide, le conseil exécutif de
l'OLP était composé de 18 membres, 5 sont absents (décès
ou arrestation), 7 sont élus et les autres nommés. Notre
proposition est de discuter : discutons de la charte, de
l'ancienne ou d'une nouvelle, poser des bases pour accorder
une considération à la charte. Pour le conseil national,
plusieurs propositions peuvent être discutées : si nous
pouvons organiser des élections ailleurs qu'en Cisjordanie et
dans la bande de Gaza, soit. Le Conseil exécutif doit être
reconstruit, tout comme doit l'être le fonds monétaire
palestinien. Sans tous ces organes, l'OLP n'a aucun sens. Il
nous faut réactiver l'OLP sur des bases démocratiques, avec
l'entrée du Hamas et du Jihad, mais aussi de l'Initiative
palestinienne. C'est ainsi que nous pouvons donner à l'OLP
une représentativité intérieure et extérieure pour lui
permettre d'activer la cause palestinienne, à nouveau, et la
remettre dans son giron arabe et musulman, en premier. La
cause a été perdue car comme l'a dit Sadate, 99% de la
solution se trouve entre les mains des Etats-Unis. Nous devons
refaire vivre la cause dans son giron arabe et musulman
d'abord, puis son giron européen, ensuite.
Tant que nous ne pouvons pas redonner vie à l'OLP, elle
continuera à être sans vraies prérogatives et sans vie.
Nous souhaitons discuter et nous mettre d'accord sur les règles
: l'Autorité représente l'intérieur, l'OLP l'extérieur, ou
alors quel est le rôle du conseil législatif ? Les membres
du conseil législatif seront-ils membres du conseil national
? le conseil des ministres fait-il partie du comité exécutif
de l'OLP ? Est-ce que le fonds national palestinien sera-t-il
responsable du ministère des finances de l'Autorité ? Nous
pouvons nous mettre d'accord sur des règles rédigées par
des experts pour définir les prérogatives du gouvernement,
de l'OLP, du conseil National, du conseil législatif. Sans
cela, sans toutes ces discussions et des accords, l'OLP
restera une structure vidée de son contenu.
CIREPAL : Au niveau de la représentativité, est-ce
l'ensemble du peuple palestinien, en exil, dans les
territoires de 48, qui doit être représenté ?
K.H. Evidemment, il s'agit de l'ensemble du peuple
palestinien, les réfugiés, les palestiniens de 48, et
ceux des territoires.
CIREPAL : Vous avez refusé les accords d'Oslo et boycotté
les précédentes élections législatives. Au cours des récentes
élections, seul le Jihad islamique a déclaré refuser ces élections
sur la base de son refus des accords d'Oslo. Pourquoi
avez-vous changé de position ? Ne pensez-vous pas que la
crise actuelle vient du fait que vous refusez les accords
d'Oslo alors que vous êtes dans une structure issue de ces
accords ?
K.H. Nous avons effectivement boycotté les élections législatives
en 1996, suite à une réflexion politique de l'époque. La
situation était imprécise, nous craignions que notre
participation ne signifie la remise en cause de nos droits légitimes,
comme le droit au retour et les autres droits palestiniens. La
situation s'est précisée ensuite. Nous considérons
d'ailleurs que les accords d'Oslo sont finis dès lors que
l'invasion de la Cisjordanie a été réalisée. Il n'y a plus
de zones A, B et C. Les zones fixées par Oslo n'existent plus
sur le terrain. Face à cette situation, le mouvement a alors
décidé : nous pouvons protéger les droits palestiniens,
pour protéger la résistance, mais aussi pour relier la résistance
à l'action politique. Il n'y a plus d'accords d'Oslo. Nous
pouvons relever la cause palestinienne et la remettre
dans le giron arabe et musulman, protéger la résistance et
agir par la résistance et le politique. En ce sens, nous
divergeons de nos frères du Jihad islamique, qui est plutôt
un mouvement militaire, plutôt que social. Hamas est un
mouvement différent : nous sommes un mouvement politique,
avec des institutions sociales et une branche militaire. Nous
avons une présence globale sur le terrain. Dans les universités,
dans les syndicats, les municipalités, notre liste
concurrence celle du Fateh. Donc, au conseil législatif; nous
voulons modifier les termes de l'action et le contenu et ne
pas partir des accords d'Oslo.
CIREPAL : Lorsque le mouvement du Jihad islamique a mené sa récente
opération militaire, l'attitude du gouvernement palestinien
fut honorable, ne l'ayant pas dénoncée. Si les opérations
militaires contre l'occupation se poursuivent, pensez-vous que
cela représentera une gêne pour vous et pour votre action au
gouvernement, maintenant que le Hamas est au gouvernement ?
K.H. Le gouvernement a déclaré vouloir protéger la résistance,
les armes et les hommes de la résistance. La période où les
résistants étaient arrêtés et emprisonnés, celle où
leurs armes étaient confisquées, est finie. Mais cela ne
nous empêche pas de nous entendre, de mettre au point un
accord national palestinien, sur les formes de la résistance,
ou sur une accalmie de longue durée, sur un programme
national politique de résistance qui rassemblerait toutes les
formations, le gouvernement comme le peuple.
CIREPAL : 10.000 prisonniers palestiniens sont détenus dans
les prisons de l'occupant. Comment le gouvernement compte-t-il
agir vis-à-vis de ce dossier ?
K.H. La question des prisonniers est l'une des plus sensibles
pour le peuple palestinien. Chaque famille palestinienne est
touchée, et les arrestations se poursuivent, jusqu'à présent.
Toutes les forces politiques sont visées. C'est une question
très importante. Selon les déclarations du ministre chargé
des prisonniers, il semble que la question des prisonniers
soit primordiale et que le gouvernement soit décidé à
agir au niveau des instances internationales, au niveau de
tous les organismes internationaux qui s'intéressent aux
droits de l'homme. Il faut internationaliser la question des
prisonniers, poser le problème dans les instances
internationales.
Lorsque nous aurons réglé les questions internes qui sont
primordiales, comme la paix sociale, l'accord interne entre
les forces politiques, nous aborderons les questions les plus
importantes qui sont celle des prisonniers, celle du mur et
celle de la colonisation. Nous susciterons la question des
prisonniers au niveau international, et organiserons des
mouvements populaires dans le pays, tout en soutenant les
familles des prisonniers. De plus, la résistance a aussi le
droit d'agir à ce niveau, elle a son mot à dire. Si les
actions et la parole au niveau international n'aboutissent
pas, la résistance prendra la relève.
CIREPAL : Quelle rôle peut actuellement jouer la communauté
internationale pour briser le blocus?
K.H. Les peuples arabes et musulmans peuvent jouer un rôle
primordial, nous comptons sur eux, sur leurs mouvements
populaires et sur leur aide. Nous comptons également sur
l'Union européenne, pour provoquer des cassures dans ce mur,
comme ce qui vient de se passer en Suède où se trouve le
ministre des réfugiés, nous comptons également sur
l'attitude de l'Italie, et aussi sur l'attitude de la France.
Nous comptons sur toutes ces forces pour briser le mur du
blocus. Et en fin de compte, si toutes les portes se referment
face au gouvernement palestinien, nous pouvons abandonner le
gouvernement et l'Autorité. Il nous est plus facile
d'abandonner l'autorité que d'abandonner nos principes. Il
est plus simple pour nous d'abandonner le gouvernement que
d'abandonner nos droits : les droits des réfugiés, les
droits des prisonniers, le droit à la résistance, nous ne
pouvons insulter les martyrs. Il y a pour nous des lignes
rouges que nous ne pouvons pas dépasser. Nous sommes prêts
à abandonner le gouvernement, mais pas les droits légitimes
et constants du peuple palestinien.
CIREPAL : Actuellement, se déroulent des manifestations de
citoyens en colère contre la situation. Considérez-vous ces
manifestations dirigées contre vous, contre le gouvernement
ou contre le blocus, les forces occidentales qui mènent ce
blocus ? Mais des manifestations ont également eu lieu,
soutenues par le mouvement Hamas, portant des pancartes :
"Oui à la faim, non à la soumission", slogan qui
fut vivement critiqué dans la presse.
K.H. Nous avons déclaré que nous n'avons aucune position
hostile envers les manifestations, les
rassemblements publics ni envers les marches contre
le blocus et la politique visant à affamer le peuple
palestinien ,à sup primer les aides ou à empêcher les fonds
de rentrer. Nous n'avons pas de problème à ce niveau. Si le
gouvernement était le problème, demain, nous manifesterons
contre le gouvernement. Le problème est ailleurs. Le
gouvernement est sanctionné tout comme est sanctionné le
peuple palestinien. Quant aux mouvements dans la rue, tant
qu'ils sont pacifistes, qu'il n'y a pas de casses, que tout se
déroule dans le calme, cela ne nous cause aucun problème.
Les slogans sont clairs, contre la politique visant à nous
affamer et contre le blocus.
Quant à notre slogan " Oui à la faim, non à la
soumission", il veut tout simplement signifier que nous
refusons de nous soumettre et d'abandonner nos droits même
s'ils veulent nous affamer. Le slogan est clair, il doit être
compris comme : je peux avoir faim mais je ne me soumets pas.
C'est ainsi que nous l'entendons.
Centre d'Information
sur la Résistance en Palestine