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Capturer les soldats sionistes reste le
meilleur moyen
pour libérer les captifs palestiniens
Naplouse – CPI
Capturer des militaires
sionistes réactive une stratégie optée depuis longtemps par la
résistance palestinienne. Ces sortes d’opérations donnent
souvent des résultats politiques et internationaux plus efficaces
que les autres actions.
L’enlèvement de
soldats sionistes par la résistance est une stratégie de longue
date, dit Ibrahim Abou Al-Haïja, expert des mouvements islamiques
en Palestine. L’opération de Karm Abou Salem n’en fait donc
pas une exception.
Beaucoup d’éléments jouent dans l’adoption de cette stratégie
par la résistance. Tout d’abord, le fait que le nombre de
captifs palestiniens dans les prisons sionistes qui ne cesse
d’augmenter en est un. En fait, Israël ne les libère pas aussi
facilement.
Ensuite, capturer des militaires n’est pas vue par l’opinion
internationale de la même façon que si l’objectif était
civil.
Cette stratégie, si elle a été dirigée intelligemment, pourra
donner un résultat stratégique important : la libération des
captifs.
Guerre de priorités
Il
est clair que de telles opérations sont très difficiles. La géographie
de la bande de Gaza et la Cisjordanie n’aide pas beaucoup. Et
puis, l’occupant est omniprésent.
De plus, l’agression sioniste perpétuelle oblige la résistance
à ne pas attendre et à y répliquer. La judaïsation de la ville
occupée d'Al-Quds (Jérusalem), la confiscation de terrains, les
bombardements visant des civils, la liste est trop longue pour que
l’on puisse tout énumérer.
Résistance sous terrain
La résistance aurait du
depuis longtemps développer les moyens d’enlèvement des
soldats de l'occupation israélienne. Cette affaire est nécessaire
pour réaliser plusieurs objectifs, confirme le Dr Abdalsattar
Qassem, professeur des sciences politiques de l’université
nationale d’Al-Najah.
Ne possédant pas beaucoup d’expériences dans ce domaine, il
vaut mieux travailler encore sous le terrain. Notre cas est différent
de celui du Hizbollah du Liban. Nos cellules de résistance sont
souvent l’objet d’une descente sioniste, ajoute-t-il.
Hani Al-Misri voit que la résistance n’a trouvé devant elle
d’autre moyen pour libérer les captifs palestiniens dont ceux
qui ont passé beaucoup de temps dans les prisons sionistes.
Une série d’enlèvement
Les territoires palestiniens occupés ont connu plusieurs opérations
d’enlèvement de Sionistes.
Le 17 février 1988, quelques membres du Hamas ont pu capturer
le caporal Afi Saborts. Et en 89, c’est le soldat Ilan Sa’doun
qui a été enlevé. Seulement sept ans après, les renseignements
sionistes ont pu trouver son corps.
Le 18 septembre 1992, les membres des brigades d’Al-Qassam ont
pu capturer le soldat Nacim Tolidano pour l’échanger contre le
cheikh Ahmed Yassine. Le refus sioniste a causé sa mort. Puis 415
leaders du Hamas et du Djihad Islamique ont été déportés vers
le sud du Liban.
En 1993, plusieurs opérations d’enlèvement ont été tentées
et réussies.
Mais, c’est en 1994 que l’opération la plus complexe a été
pratiquée. En effet, le 11 octobre 1994, le soldat sioniste
Nakhchon Faksman a été capturé. L’unité a donné aux
Sionistes plusieurs jours pour libérer le cheikh Ahmed Yassine.
Mais, une force spéciale sioniste a pu connaître la cachette du
soldat, dans le village de Bir Nabala, à proximité de Ramallah.
Lorsque cette unité a donné l’assaut à cette cachette, le
captif, un soldat sioniste et le chef de l’unité ont trouvé la
mort. Une vingtaine de soldats ont aussi été blessés. Du côté
de la résistance, trois moudjahidin d’Al-Qassam sont tombés en
martyre et deux autres ont été capturés.
Détourner les cars
La
résistance a aussi procédé au détournement de cars sionistes.
En août 1993, des membres des brigades d’Al-Qassam ont détourné
un bus de la société Iyghid de la ville occupée d'Al-Quds (Jérusalem).
Ils ont obligé le chauffeur à aller vers la ville de Bethlehem.
Les moudjahidin l’ont quitté après avoir été pourchassés
par la police sioniste. Ils sont montés dans la voiture d’une
Israélienne. Mais la police a criblé la voiture par des balles
pour tuer les trois passagers.
L’autorité
L’Autorité
palestinienne a mis en échec plusieurs tentatives d’enlèvement
de soldats sionistes. Pourtant, une cellule d’Al-Qassam a pu, en
été 1966, enlever le soldat de l'occupation israélienne Sharon
Adri de la ville occupée d'Al-Quds (Jérusalem).
L’Intifada d’Al-Aqsa
Le déclenchement de l’Intifada
d’Al-Aqsa a permis de pratiquer plusieurs opérations d’enlèvement
contre des soldats sionistes. Deux en octobre 2000. Un autre en
2003. Un autre en 2005.
Et puis, le dimanche 25 juin 2006, vient l’opération de qualité
de « l’illusion dissipée » pratiquée par trois factions
militaires palestiniennes. Dans cette opération effectuée dans
la région de Karm Abou Salen, quatre soldats sionistes ont été
tués et un cinquième portant le nom de Jal’ad Chilit a été
capturé.
Enfin, le mardi 27 juin 2006, les brigades Alwiat Al-Nasser Salah
Al-Dine a déclaré l’enlèvement d’un réserviste sioniste
nommé Ilyaho Binhas Achri.
Toutes ces opérations
n’ont pas l’air de s’arrêter avant que les Sionistes
n’arrêtent leur agression et leur occupation
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