CUBA SOLIDARITY PROJECT
La
rage, putain, patience !
Rodriguez Derivet Arleen
28
octobre 2007
Association Suisse Cuba Genève
A propos de l’innommable
discours anticubain de Bush du 25 octobre 2007.
Que personne ne dise après qu’il faut peser ses
mots pour parler de ce type, simplement parce qu’il est Président
d’un pays ! Puisqu’il ne respecte pas les autres, il ne mérite
pas le respect. Puisqu’il offense, il mérite d’être offensé.
Tout épithète, le plus grossier, le plus imprononçable, est
noble pour qualifier George W. Bush lisant son plus récent – et
espérons-le, le dernier – discours-show contre Cuba.
Tout cela est dû peut-être à la sorte de Président
qu’il est et à la façon frauduleuse au moyen de laquelle il
est parvenu à ce poste, avec l’aide indispensable de ceux qui
hier l’ont applaudi sans que l’on voie leurs visages, ces
invisibles dont les applaudissements résonnaient à blackground
à cause de l’absence d’images du public, comme ce fut le cas
lorsque certaines caméras complices ont caché son salut ridicule
à des personnes qui n’étaient pas là pour le recevoir à
l’aéroport de Mar del Plata.
Un président qui viole la Constitution de son
pays et qui se met au dessus des lois internationales ne peut que
présider le règne de l’illégalité. Ce n’est pas un Président
en vérité. C’est un Non Président. Ou tout au plus, le chef
d’un groupe hors la loi. Autant hors la loi que ceux qui ont
amassé des fortunes en trafiquant des armes, des drogues et de la
mort dans le Détroit de la Floride, et qui furent qualifiés de
gens de bien dans le discours du Non Président.
Malgré tout, il faut sereinement laisser de coté
la rage – la rage, putain, patience, patience, comme le
conseille le poète – et s’occuper des offenses du Non Président
des Etats Unis.
Et non seulement pour faire ressortir ses idioties
– qui provoquent plus de mépris que de rire -, mais aussi
pour calibrer ses menaces. Après tellement d’années hors la
loi, l’administration de ce Non Président peut croire ses
propres duperies. Et ce qui est pire, elle peut s’inspirer de
ses crimes antérieurs, ceux-là qui en ce moment même inondent
de sang et de chaos à au moins deux autres nations de la planète,
qu’elle a ordonné d’envahir en marge de la loi.
Ce Non Président a dit de nombreux mensonges, a déformé
beaucoup de choses et fut spécialement immoral dans son message
final à Cuba. Comme nous l’avait prédit avec beaucoup
d’ironie un académicien étasunien lucide “au vu de la
connaissance profonde de l’histoire et de la réalité cubaine,
Bush annoncera certainement ( … ) la rupture des relations
diplomatiques avec Cuba ».
Mais il y a d’autres messages qui dans sa bouche
jouissent de la plus grande crédibilité : les millions de
dollars qu’il soutirera des poches des citoyens de son pays pour
subvertir l’ordre ici ; l’instabilité en tant
qu’objectif central et la nomination anticipée de ce qu’il a
désigné “les leaders de demain”. Tout un programme en marge
de la loi. Juste ce qu’il a imposé partout où il a promis la
liberté durable.
Que personne ne s’offense donc si tout en
huilant le fusil nous l’envoyons chier.
Version espagnole sous : http://www.juventudrebelde.cu/opinion/2007-10-26/la-rabia-cono-paciencia/
[ Webmestre : pour comprendre le titre de
l’article, voir la page http://vdedaj.club.fr/spip/musique/musique.html
et choisir la chanson de Silvio Rodriguez, Dias y Flores - à écouter
en direct ]
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