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Socio 13

Défendre Cuba, c'est défendre notre propre liberté :
Appel à mes concitoyens

Danielle Bleitrach

27 octobre 2007

On croit toujours avec Georges Bush et les Etats-Unis avoir atteint le fond, on se dit: “ ils ne pourront pas faire pire!…” Et à chaque fois on découvre qu’il est possible de franchir un nouveau degré dans l’absurde et l’odieux.

Plantons le décor celui dont les actualités télévisés nous abreuvent d’images d’apocalypse : la Californie en feu, des vents violents, des populations qui s’enfuient… Et là-bas au Moyen Orient, ce n’est plus la nature qui s’embrase mais les corps qui explosent, nous sommes assiégés par des images quotidiennes de femmes et d’enfants déchirés. Les armées de G.W.Bush ont porté l’apocalypse en Iraq, il est question d’étendre l’embrasement en Iran.
Et voici que G.W. Bush fait un discours. Le Président qui est à l’origine de ces centaines d’attentats et meurtres de civils journaliers, et qui dans son propre pays voit la Californie dévoré par l’incendie, un président déconsidéré qui erre solitaire, désavoué par son peuple, déjà sur le départ, à quoi pense-t-il ? De quoi va-t-il parler ? Quel message adressé à sa nation ? Va-t-il demander pardon ?

Non, G.W.Bush est ivre de puissance, de haine, il est le pur produit de ce système sénile, meurtrier gorgé d’argent et de pouvoir, toujours avide d’en soutirer plus, convaincu d’avoir tous les droits sur l’humanité et la planète. Ceux qui s’opposent à cette volonté de pouvoir, d’argent, d’accumulation ne sont que des sous-hommes, ils méritent tous les traitements, le blocus, la torture et la “libération made in USA”… 

En proie à cette logique démente Bush ne pense qu’à un petit moucheron qui le défie par son existence, une île qui n’a fait de tort à personne et qui envoie ses médecins jusque dans les contreforts de l’Himalaya pour porter secours, accueille et forme y compris des citoyens étasuniens pauvres à la médecine, rend la vue à des aveugles, un petit pays devenu symbole d’indépendance et de courage. Un pays qui malgré le terrible blocus que lui font subir les Etats-Unis a développé une telle capacité de savoir, de création que les nations de l’UNESCO viennent de l’élire à leur conseil exécutif de Paris. Un pays qui, malgré les orgues de la propagande de Bush, a été reconnu comme digne de représenter les droits de l’homme à la Commission de l’ONU, alors même que les Etats-Unis n’osaient pas se présenter à l’élection.

G.W.Bush, sur fond d’incendie, d’assassinats et de violence dans le monde,  G.W.Bush, qui doit bientôt quitter le pouvoir, s’interroge sur l’acte qu’il peut commettre pour redorer son blason et il ne trouve qu’une solution : s’adresser au monde  et consacrer tout son discours à la « libération de Cuba ». Il explique qu’il va organiser dans l’île des provocations,  renforcer l’embargo, asphyxier femmes, enfants, vieillards jusqu’à ce qu’ ils renoncent à leur Révolution. Il accordera la vie sauve aux policiers, aux soldats qui trahiront leur propre pays.

 Celui qui écoute incrédule ce discours peut avoir deux attitudes : soit il considère qu’il est normal que la première puissance du monde ait à sa tête ce nouveau Néron qui, sur fond d’incendie et de centaines de milliers de morts civiles au Moyen-Orient, chante l’appel à la croisade contre une petite île de 11 millions d’habitants, soit il se dit comme moi que nous sommes tous menacés, que nul n’est à l’abri. Qu’il est temps que le monde reprenne ses esprits, que l’humanité doit remettre la raison dans ses gonds.

L’apocalypse dans le grotesque, l’inhumain dans le dérisoire, l’incapacité à mesurer ses actes tant le système de toute puissance puritaine et de courtisanerie rend fou le président de la première puissance du monde, c’est le système dans lequel nous accepterions de vivre ? Comment pouvons-nous rester libre si nous acceptons cela ?  Il n’y a qu’une solution face à cela RESISTER, Cuba l’a compris et c’est ce qu’on lui fait payer. Mais si on ne résiste pas ce qu’il advient de vous est pire que la mort, c’est le quotidien de l’Irak, c’est l’asphyxie, vos droits humains que l’on rogne chaque jour davantage.

Est-ce que le monde va longtemps accepter la folie des Etats-Unis et celle d’un système qui domine la destinée planétaire ? Ce président est sur le départ .mais comme une bête blessée peut encore accomplir n’importe quoi, depuis une attaque de l’Iran, jusqu’à fomenter une crise à Cuba, payer des provocateurs qui manifesteraient pour lui donner prétexte à intervention dans l’île. Tout est possible. Peu vraisemblable ? Est-il vraisemblable que la première puissance du monde ait un G.W.Bush à sa tête, et qu’il n’y ait pas un parti en capacité de l’arrêter ? Le système est tel que l’on ne sait même pas ce que l’on peut attendre de ses successeurs, les intérêts qui dirigent en fait les Etats-Unis trouveront toujours un individu pour les incarner et chez nous des alliés pour empêcher la rébellion, pour justifier l’injustifiable.

 Il faudrait ici même que Bush sente que nous ne le laisserons pas faire. Mais c’est là que nous percevons à quel point nous sommes démunis, à quel point notre pays, les partis de gauche et y compris les partis communistes nous offrent peu de moyens pour dire que tout cela est insupportable et doit s’arrêter. Le vrai problème est là, nous sommes impuissants, on nous a divisés, isolés pour nous faire tout accepter.

En France, désormais, notre président semble décidé à mettre ses pas dans ceux de G.W.Bush, à être comme dans le système étasunien la proie d’une avidité, d’une soif d’argent avec ce désir violent de pouvoir qui rend fou. George W. Bush a appelé mercredi « la communauté internationale à joindre ses efforts à ceux des États-Unis pour précipiter le changement à Cuba à un moment où le «goulag tropical» de Fidel Castro touche à sa fin et où le mouvement démocratique va grandissant.  Selon M. Bush, les autres pays peuvent favoriser le changement par exemple en ouvrant leurs ambassades à La Havane aux dissidents et en leur donnant accès à l’internet. » Il annonce qu’il va organiser les provocations et appelle les ambassades étrangères à la Havane à l’aider.

Bush est complètement fou, il appelle les autres pays à venir rejoindre sa croisade contre Cuba, alors que toutes les nations de la terre condamnent chaque année le blocus que les Etats-Unis font subir à ce pays et qu’aux Etats-Unis mêmes il est condamné de plus en plus vigoureusement.

Est-ce que ce fou a des chances d’être entendu ? Honnêtement je n’en sais rien. En France, nous avons élu ce nouveau président qui manifeste une servilité et une adhésion inquiétante aux pires folies des Etats-Unis, nous avons un ministre des Affaires étrangères que son sionisme rend prêt à toutes les aventures guerrières derrière les Etats-Unis. Quelle assurance avons-nous de ce qu’ils vont faire face à Cuba, comme face à l’Iran. Pourtant dans le cas de Cuba on ne peut inventer aucune menace, l’agression n’a plus aucun prétexte, si ce n’est la folle rancune, le dépit d’un dément. Que fait la gauche, que font les partis communistes, jusqu’où resteront-ils pétrifiés ? Ils n’osent plus lutter contre la propagande gouvernementale concernant la France, ce qui s’y passe réellement, et cela fait bien longtemps qu’ils acceptent qu’il se dise n’importe quoi sur Cuba. Parce que cette propagande prend un sens de plus en plus précis : en finir avec toutes les résistances.

OUI le mot n’est pas excessif, je dis PROPAGANDE, la presse, la télévision françaises, depuis des années  sont devenues un véritable système de propagande, les seules voix autorisées sont celles qui portent les errances bushiennes, c’est allé cette année jusqu’à lancer une campagne qui tendait à faire du Che Guevara un boucher, un tortionnaire, à réhabiliter la CIA qui l’avait assassiné. Cette presse, cette télévision non seulement ment sur Cuba à un point tel que n’importe quel touriste s’étant rendu sur cette île peut dénoncer les stupidités qui se diffusent tous les jours dans nos médias, mais on organise le silence sur ce que subit cette île. Sur ce terrible blocus, sur ses conséquences, sur le terrorisme subi par Cuba, on parle des difficultés de la population sans jamais faire référence au crime qu’est le blocus…

Nous avons le droit d’être informés sur ce qui se passe réellement dans le monde, cela fait partie de nos droits démocratiques, cela fait partie de l’avenir que nous construisons, de cette information dépendent la paix ou la guerre, le développement ou le pillage, une vie décente ou l’oppression.

Défendre Cuba contre la folie d’un G.W.Bush c’est défendre une autre planète, un droit international respectueux des souverainetés que l’on soit faible ou fort, un droit au choix de chacun de son gouvernement, le refus d’une ingérence qui n’est qu’hypocrisie, violence et haine sous le masque de l’aide philanthropique. C’est nous défendre nous-mêmes parce que ce qui est reproché à Cuba, c’est de rester debout.



Source : Socio 13
http://socio13.wordpress.com/...


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